Publié le 28 janvier 2021 par : M. Hetzel, M. Reiss.
A l’article 141-5-2 du code de l’éducation, la première phrase est ainsi complétée :
« Les programmes et le climat scolaire doivent permettre aux élèves de connaître la diversité des héritages philosophiques, spirituels et religieux et ainsi conforter le principe républicain de fraternité. »
Le séparatisme se nourrit aussi de l’ignorance et du rejet de l’autre. Que nous soyons tous également citoyens dans la République, sans discrimination, ne veut pas dire que nous le soyons dans l’indifférenciation, et la neutralisation de nos convictions et de nos cultures.
La commission Stasi nous mettait déjà en garde en 2003 : « Si l’école se limite à une conception étroite de la neutralité par rapport à la culture religieuse ou spirituelle, l’école contribue à la méconnaissance des élèves en ce domaine et les laisse désarmés, sans outil intellectuel, face aux pressions et aux instrumentalisations des activistes politico-religieux qui prospèrent sur le terreau de cette ignorance. (...) Remédier à ces carences est une urgence sociale. »
Avant d’engager l’école dans une neutralité excessive, il nous semble urgent de peser les choses et de mesurer les incidences « d’ignorance » que cette neutralité pourrait avoir, incidences exactement à l’opposé de l’objectif recherché : celui de la culture, de la raison et de l’esprit critique.
Cet amendement propose de remédier à cette carence et de conforter ainsi le principe républicain de fraternité.
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