Publié le 5 mars 2021 par : M. Larive, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Ressiguier, Mme Rubin, M. Ruffin, Mme Taurine.
Dans un délai de deux mois après la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur l’encadrement du rôle et de la rémunération des agents sportifs en France.
Nous proposons dans cet amendement qu’une réflexion soit menée sur l’encadrement du rôle et de la rémunération des agents sportifs en France.
Les commissions payées par les clubs de football professionnels français aux agents sportifs ne cessent de croître à un rythme effréné.
Après 91,3 millions d’euros lors de la saison 2017‑2018, ils ont versé 117,3 millions d’euros lors de la saison 2018‑2019, puis 131 millions d’euros la saison dernière, alors qu’ils bénéficiaient dans le même temps des différentes mesures de soutien proposées par l’État dans le contexte de la crise sanitaire.
Ces sommes impressionnantes ne sont que le reflet du monde du football professionnel de plus en plus financiarisé. Ainsi, la stratégie d’une majorité de clubs consiste désormais à former des jeunes joueurs talentueux afin de les revendre ensuite au plus offrant, pour le plus grand bonheur des agents sportifs et intermédiaires financiers. Ces derniers ont en effet tout intérêt à faire en sorte de multiplier les transferts entre les clubs, parfois même au détriment de la carrière et des conditions de vie des joueurs qu’ils représentent.
Le rôle et la rémunération de ces agents doivent donc être bien mieux encadrés qu’ils ne le sont actuellement, car la situation actuelle est très loin de l’image du sport éthique et responsable que nous défendons dans cette loi.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.