Publié le 3 mars 2021 par : M. Orphelin, Mme Bagarry, Mme Batho, Mme Cariou, M. Chalumeau, Mme Chapelier, M. Chiche, Mme Forteza, Mme Gaillot, M. Julien-Laferrière, Mme Valérie Petit, M. Taché, M. Villani.
Après le premier alinéa de l’article L. 124‑6 du code forestier, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Les mesures mentionnées au premier alinéa respectent une diversité des essences tout en privilégiant les essences locales dans un objectif d’adaptation des forêts au changement climatique. Les conditions de mise en œuvre de ce renouvellement sont définies par décret. »
Les forêts françaises sont fortement impactées par le changement climatique : le scolyte a détruit en France 10 millions de m3 de bois d’épicéa, le hanneton détruit les forêts de chênes et de hêtre dans le sud-Oise, on constate une forte mortalité sur le sapin pectiné et le pin sylvestre… 84 % des nouvelles plantations sont monospécifiques (IGN, 2017) alors que ces monocultures sont plus sensibles aux changements climatiques.
Les invasions biologiques comme les mortalités dues au stress hydrique des arbres sont fortement accentuées par le changement climatique. Les forêts sont fortement touchées et il est nécessaire de les adapter, là où c’est nécessaire, si nous souhaitons qu’elles continuent d’apporter les nombreux services qu’elles nous rendent : puits de carbone, refuge de biodiversité, produits bois, fixation des sols, filtration de l’eau etc.
Les scientifiques et les acteurs de terrain s’accordent sur la nécessité de diversifier les essences pour améliorer la résilience des forêts par rapport aux risques climatiques, et en particulier leur adaptation à des variations écologiques locales difficiles à prévoir. Cette diversité est mise en avant dans la feuille de route pour l’adaptation des forêts au changement climatique, mais aussi dans le deuxième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC2) publié en 2018.
Cet amendement est issu d’une proposition de la FNE.
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