Publié le 22 mars 2021 par : M. Ruffin, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Ressiguier, Mme Rubin, Mme Taurine.
I.– L’État peut, à titre expérimental et pour une durée maximale de deux ans après la promulgation de la présente loi, dans trois académies volontaires choisies par le ministre chargé de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports, mettre en place des temps d’échanges entre accompagnants des élèves en situation de handicap et enseignants sur leur temps de travail. Les accompagnants des élèves en situation de handicap interviennent notamment auprès des enfants atteints de maladie chronique.
II. – Les modalités d’application de l’expérimentation sont définies par décret.
III. – Au plus tard trois mois avant la fin de l’expérimentation, le Gouvernement remet au Parlement un bilan de cette expérimentation, qui porte notamment sur l’évolution constatée de la qualité de l’accompagnement et en particulier l’articulation entre le travail de l’enseignant et celui de l’accompagnant des élèves en situation de handicap.
Cet amendement propose d’expérimenter pour une durée maximale de deux ans dans trois académies volontaires l’organisation de temps d’échanges entre accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) et enseignants sur leur temps de travail.
La circulaire du 5 juin 2019 prévoit la possibilité d’organiser des temps d’échanges de pratiques entre pairs, notamment entre AESH et enseignants. Ces temps d’échanges devraient être systématiques afin de permettre une meilleure prise en charge de l’élève en situation de handicap ou atteint d’une maladie chronique et une plus grande compréhension, par chaque professionnel, du métier exercé par l’autre.
En effet, le métier d’AESH est avant tout un métier de lien, exercé après un temps de formation trop court. Dans l’intérêt des élèves, des enseignants, des parents et évidemment des AESH eux-mêmes, il est nécessaire d’instaurer des temps de discussion pour évoquer les problèmes rencontrés, les inquiétudes, mais aussi ce qui fonctionne. C’est de ces échanges qu’émergeront des solutions pratiques, concrètes, permettant aux AESH de ne pas se sentir isolés, angoissés par la rude tâche qui est la leur.
Nous proposons donc, au cours de cette expérimentation, de systématiser les temps d’échanges et de les inclure dans le temps de travail, afin que cela n’alourdisse pas la charge de travail. A l’issue de ces deux ans d’expérimentation, un bilan portera sur l’évolution constatée de la qualité de l’accompagnement et en particulier l’articulation entre le travail de l’enseignant et celui de l’AESH.
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