Publié le 25 mars 2021 par : Mme Kuric, Mme Magnier, M. Falorni, Mme Beauvais, Mme Firmin Le Bodo, M. Herth, M. Sempastous, Mme Lenne, Mme Valérie Petit, M. Colas-Roy, M. Huppé, Mme Sylla, Mme Krimi, M. El Guerrab, M. Ledoux.
CHAPITRE ADDITIONNEL
COMPLETER LE TITRE Ier PAR UN CHAPITRE IV AINSI REDIGE :
CHAPITRE IV
ENCOURAGER LA REPARATION DES PRODUITS ELECTRIQUES ET ELECTRONIQUES
Article 12 bis
I. – Le II de la section V du chapitre Ier du titre Ier de la première partie du livre Ier du code général des impôts est complété par un 36° ainsi rédigé :
« 36° : Crédit d’impôt accordé au titre des dépenses relatives à la réparation de produits électriques et électroniques
« Les contribuables domiciliés fiscalement en France au sens de l’article 4 B bénéficient d’un crédit d’impôt sur le revenu à raison des dépenses qu’ils supportent au titre de la réparation d’ordinateurs, d’équipements de communication, de produits électroniques grand public ainsi que de produits électroménagers.
« Le crédit d’impôt est égal à 25 % des dépenses dans la limite de 250 € par contribuable et par année d’imposition.
« L’excédent éventuel de crédit d’impôt est remboursé.
« Le bénéfice du crédit d’impôt est subordonné à la condition que le contribuable soit en mesure de présenter, à la demande de l’administration fiscale, la facture mentionnant le montant et la date de la réparation d’un ordinateur, d’un équipement de communication, d’un produit électronique grand public ou d’un produit électroménager. »
II. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
III. – Le I n’est applicable qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.
Cet amendement vise à instaurer un crédit d’impôt sur le revenu ayant pour objectif d’encourager la réparation des produits électriques et électroniques. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’objectif de développement durable n°12, relatif à la promotion d’une consommation et d’une production responsables.
La surconsommation des produits électriques et électroniques est en partie responsable de l’épuisement des ressources mondiales, de l’amenuisement de la biodiversité et du réchauffement climatique. En outre, l’extraction des minerais nécessaires à la fabrication de composants électroniques induit trop souvent la violation des droits humains et des exigences sociales les plus fondamentales.
Il convient donc de limiter le nombre de nouveaux produits fabriqués, à l’heure où, par exemple, 88% des français changent de smartphone quand celui fonctionne encore, selon une étude de l’ADEME. A cette fin, la réparation des produits est une solution. Elle est de plus en plus adoptée en France, mais en 2020, 31% de la population restait à convaincre.
Une politique volontariste doit ainsi être menée pour faire face aux effets de mode et offres promotionnelles qui suscitent la surconsommation. A cette fin, des propositions visant à abaisser la taxe sur la valeur ajoutée pour la réparation des produits électriques et électroniques ont été formulées. Elles auraient permis d’éviter que ces biens ne soient taxés deux fois à taux plein, comme ils le sont actuellement : à l’achat auprès du constructeur, puis lorsqu’ils sont réparés. Toutefois, la législation européenne ne nous permet pas de prendre cette mesure.
Pour pallier à cette impossibilité, et dans la continuité de la volonté politique exprimée par le gouvernement, le présent amendement propose un crédit d’impôt de l’ordre de 250€ par an et par contribuable pour la réparation des ordinateurs, des appareils électroménagers ou de communication, ainsi que des produits électroniques grand public.
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