Amendement N° 6652 (Irrecevable)

Cet amendement demande un rapport sur la création de nouveaux indicateurs de progrès humain basé sur des objectifs et des critères du bien-vivre (éducation, santé etc. ) et sur la pertinence du recours au Produit Intérieur Brut (PIB) pour mesure la richesse..

Le PIB est l’indicateur le plus utilisé pour évaluer la vie économique de notre pays, ce qui conduit à avoir une vision réductrice de la richesse et à faire perdurer un système économique basé sur une croissance infinie. La surproduction et la surconsommation qui causent des ravages sur notre environnement sont intrinsèquement liées à ce dogme économique. Il est aujourd’hui suicidaire de continuer dans cette voie. La raréfaction des ressources naturelles montre bien que nous sommes aujourd’hui dans l’erreur : il ne peut pas y avoir de croissance infinie sur une planète aux ressources finies, que nous épuisons de façon irréversible.

Ne plus se baser uniquement sur le PIB et utiliser de nouveaux indicateurs permettrait ainsi de mieux rendre compte de l’objectif final que doit se fixer notre système économique : répondre aux besoins de la population et permettre à chacun et chacune une vie digne compatible avec l’urgence écologique, permettre une harmonie entre les êtres humais et avec la nature. Ce rapport serait ainsi l’occasion d’explorer les conséquences qu’a le PIB, aussi bien sur les mentalités, mais aussi d’un point de vue économique : est-il toujours pertinent de conserver un indicateur aussi absurde et ne prenant pas en compte de nombreuses externalités négatives ? Rappelons qu’un pétrolier causant une marée noire causera une augmentation du PIB du fait de l’argent investi dans le nettoyage, la commande de matériel, les salaires versés, etc. Pour autant, les conséquences environnementales n’entrent absolument pas en compte dans ce calcul.

Ce rapport sera aussi l’occasion de comparer les différents indicateurs existants, par exemple le Bonheur national brut adopté par le Bhoutan depuis plusieurs décennies qui se concentre sur les conditions et le cadre de vie. Le climat et les humains ne s’en porteraient que mieux.