Projet de loi de finances rectificative pour 2021 — Texte n° 4215

Amendement N° 336 (Irrecevable)

Publié le 8 juin 2021 par : M. Mazars, Mme Verdier-Jouclas.

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I. – À titre expérimental et pour une durée de trois ans, il est mis en place un chèque emploi service hôtelier.

Le chèque-emploi service hôtelier peut être utilisé par les entreprises des métiers et de l’industrie de la restauration et de l’hôtellerie pour recruter et rémunérer des salariés occasionnels jusqu’à cent vingts jours ou sept cents heures par an et pour simplifier les déclarations et paiements afférents aux cotisations et contributions dues au régime de sécurité sociale, au régime d’assurance chômage et aux institutions de retraites complémentaires et de prévoyance. Pour les entreprises comptant plus de cinq salariés en équivalent temps plein, le nombre de contrat en chèque service hôtelier doit représenter au maximum 10 % du nombre total de contrats de travail équivalent temps plein conclus par l’entreprise.

Le chèque-emploi hôtelier ne peut être utilisé qu’avec l’accord du salarié. Il se substitue à la remise du bulletin de paie prévue à l’article L. 143‑3.

Les entreprises utilisant le chèque-emploi hôtelier sont réputées satisfaire à l’ensemble des formalités liées à l’embauche et à l’emploi de leurs salariés. Il en va ainsi notamment des formalités suivantes :

1° La déclaration préalable à l’embauche prévue à l’article L. 1221‑10 ;

2° L’inscription sur le registre unique du personnel prévu à l’article L. 1221‑13 ;

3° L’établissement d’un contrat de travail écrit, l’inscription des mentions obligatoires et la transmission du contrat au salarié prévues aux articles L. 1242‑12 et L. 1242‑13 pour les contrats de travail à durée déterminée ;

4° L’établissement d’un contrat de travail écrit et l’inscription des mentions obligatoires prévues à l’article L. 3123‑6, pour les contrats de travail à temps partiel ;

5° Les déclarations au titre de la médecine du travail et du régime des prestations du revenu de remplacement mentionnées à l’article L. 5421‑2.

La rémunération portée sur le chèque-emploi hôtelier inclut une indemnité de congés payés dont le montant est égal au dixième de la rémunération totale brute due au salarié pour les prestations effectuées.

Des décrets déterminent les modalités d’utilisation et de fonctionnement du chèque emploi-service hôtelier.

II. – Dans les six mois précédant la fin de l’expérimentation, le Gouvernement remet au Parlement un rapport relatif aux effets et aux impacts du recours au chèque emploi service hôtelier sur l’évolution de l’emploi dans le secteur des métiers de l’industrie hôtelière et ses conséquences économiques et financières.

III. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

IV. – La perte de recettes pour les organismes de sécurité sociale est compensée à due concurrence par la majoration des droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Exposé sommaire :

La crise sanitaire a été pour le secteur CHR économiquement très impactant, les mesures de soutien économiques ont été mises en place, mais aujourd’hui c’est une nouvelle difficulté qui apparait, celle du recrutement des personnels.

L’absence de réelle perspective sur une reprise pérenne du secteur vient s’ajouter aux tensions salariales qui touchent depuis de nombreuses années le secteur de l’industrie de l’hôtellerie et de la restauration : les chefs d’entreprise ont de plus en plus de difficultés à pourvoir des emplois.
Les chefs d’entreprise de restauration et d’hôtellerie sont d’autant plus confrontés à des difficultés d’attractivité d’emplois qu’ils sont installés dans des zones rurales. Cette situation, de nombreuses enquêtes officielles le confirment, amplifie le recours aux extras souvent en service dissimulé dans cette branche d’activité.

La création d’un chèque emploi service universel pour les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration permettrait donc, sous certaines conditions, de permettre de recourir à des extras dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration et ce, dans un cadre légal et de pallier aux incertitudes de la reprise et aux tensions que la crise n’a fait qu’accroitre.

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