Publié le 7 octobre 2021 par : M. Daniel, Mme Claire Bouchet, Mme Lenne, M. Henriet, Mme Leguille-Balloy, Mme Brulebois, Mme Bureau-Bonnard, M. Testé, Mme Zitouni, Mme Gomez-Bassac.
Après le quatrième alinéa de l’article L. 124‑1 du code de l’énergie, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Les dépenses relatives aux chauffages collectifs dans les organismes d’habitation à loyer modéré correspondant à la consommation du logement, que le bailleur social doit faire apparaitre comme une charge distincte sur la facture de charges, peuvent être réglées au moyen d’un chèque énergie. »
EXPOSÉ SOMMAIRE
Le chèque énergie est un dispositif d’aide au paiement de la facture d’énergie à destination des ménages disposant de revenus modestes. Ainsi, il peut être utilisé pour régler les factures d’énergie du logement, la redevance en logement-foyer et pour contribuer au financement de travaux de rénovation énergétique lorsqu’ils entrent dans les critères du CITE.
Toutefois, le chèque énergie ne peut pas être utilisé pour le paiement des factures collectives d’énergie, ce qui concerne de nombreux locataires et propriétaires occupants dans les parcs social et privé. En effet, dans ce type de logement, il est fréquent que le chauffage soit collectif et donc que la facture d’énergie soit incluse dans les charges globales. Il devrait donc exister une disposition particulière pour que les résidents puissent régler la partie chauffage avec le chèque énergie, d’autant plus qu’ils sont, pour la plupart, des ménages modestes voire très modestes. Éligibles au chèque énergie et le recevant, ils sont dans l’incapacité de l’utiliser pleinement, ce qui accroit leur précarité financière et leur dépendance énergétique.
Pourtant déjà en 2014, lors de l’examen de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, Mme Ségolène royale, alors ministre de la Transition écologique, avait admis que cette question était à approfondir et qu’une solution devait être trouvée lors des débats parlementaires.
Cet amendement n’entraine aucune dépense supplémentaire dans la mesure où il concerne les ménages recevant déjà le chèque énergie. Par ailleurs, en 2018, 25 % des ménages ne consommait pas leur chèque énergie. Nous restons donc dans un budget constant.
De plus, ce « coup de pouce » énergétique à destination des plus fragiles, et qu’un vide juridique empêche de bénéficier pleinement du chèque énergie dont ils sont pourtant le premier public visé, s’inscrit également pleinement dans la volonté du Gouvernement d’aider les plus démunis face aux charges énergétiques grandissantes.
Aujourd’hui, dans la mesure où la précarité énergétique se durcit en raison de la crise actuelle sur les marchés et fait flamber le coût de l’énergie, de nombreux foyers, parmi les plus précaires, vont se retrouver dans une situation intenable sur le plan financier. Ce dispositif permettrait aux ménages modestes résidant en logements collectifs d’utiliser le chèque énergie auquel ils ont droit et dont ils ont cruellement besoin dans la situation actuelle.
Cet amendement vise donc à donner la possibilité aux locataires et propriétaires occupants des parcs social et privé, éligibles au chèque énergie et bénéficiant d’un chauffage collectif, de régler la part énergétique via le chèque énergie directement auprès du bailleur qui est en mesure de savoir précisément quelle est la consommation du logement et de la faire apparaître sur la quittance de loyer.
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