Publié le 30 novembre 2021 par : M. Batut, M. Fiévet, M. Éric Girardin, M. Perrot, M. Morenas, Mme Le Feur, M. Huppé, M. Cormier-Bouligeon.
I. – Le code de l’environnement est ainsi modifié :
1° Le V bis de l’article L. 213‑10‑9 est abrogé ;
2° Après le mot : « eau », la fin du premier alinéa du VII de l’article L. 213‑12 est ainsi rédigée : « selon les modalités définies aux deux dernières phrase du présent alinéa. Les établissements publics territoriaux de bassin bénéficient d’une majoration de 3 % des recettes annuelles des agences de l’eau rapportées à leur surface et à leur population selon un pourcentage précisé par le comité de bassin. Les sommes recouvrées en application de la phrase précédente sont reversées à l’établissement public territorial de bassin sans frais de gestion. »
II. – Après le premier alinéa du III bis de l’article 46 de la loi n° 2011‑1977 du 28 décembre 2011 de finances pour 2012, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Ce montant n’inclue pas la recette pour le fonctionnement des établissements prévue au L. 213‑12 du code de l’environnement provenant de la majoration des recettes des agences de l’eau. »
Les Etablissements Publics Territoriaux de Bassin (EPTB) sont des outils essentiels pour assurer l’intérêt général et les solidarités à l’échelle des bassins versants opérationnels. L’analyse financière de ces établissements montrent une fragilité pour assurer en particulier les missions d’ingénierie spécialisée, qui deviennent de plus en plus essentielle dans un contexte d’adaptation au dérèglement climatique qui impacte très fortement nos ressources. Les décisions territoriales doivent s’appuyer sur une connaissance fine des fonctionnements écosystémiques et hydrauliques, et sur une animation territoriale pour associer l’ensemble des parties prenantes et co-construire les plans d’actions. Toutes les collectivités locales doivent aussi pouvoir être accompagnées sur ces questions de gestion intégrée de l’eau par bassin, au regard de leurs compétences en termes de GEMAPI mais aussi d’aménagement du territoire, de transition écologique, de développement économique durable, …
Les financements pour l’ingénierie sont aujourd’hui de plus en plus complexes à mobiliser et sont plus rares. Il est indispensable que les EPTB bénéficie d’un auto-financement pérenne pour assurer leurs missions socle inscrites dans l’article L213-12 les concernant.
La majoration de la redevance prélèvement levée par les Agences de l’eau, prévue de par l’article L213-10-9-Vbis du code de l’environnement pour la mise en œuvre des SAGE par les EPTB, n’a jamais pu être mobilisée malgré plusieurs dossiers déposés.
Plusieurs freins ont été identifiés, dont la mise en place du « plafond mordant » des recettes des agences de l’eau et le manque de précision du texte entrainant des interprétations différentes.
Il est proposé de remplacer cette disposition par une autre plus simple, visant en la mise en place d’une recette fléchée pour l’ingénierie de bassin portée par les EPTB constituée d’une majoration de 3% des redevances levées par les Agences de l’eau. Cette recette n’est pas affectée aux agences de l’eau, et n’est donc pas intégrée dans le « plafond mordant ».
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