Publié le 5 mars 2018 par : Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Ressiguier, Mme Rubin, M. Ruffin, Mme Taurine.
I- Rédiger ainsi la deuxième phrase de l'alinéa premier : « Cette provision est établie à 650 M€ par an ».
II- Rédiger ainsi l'alinéa 2 :
Cet amendement vise à modifier la provision dédiée aux opérations extérieures (OPEX) de la France, en la rétablissant à hauteur de 650 millions d'euros par an. Conformément aux recommandations de la cour des comptes, le gouvernement veut mettre fin à la sous-budgétisation des opérations extérieures. Cependant, derrière cet effort de transparence louable, le gouvernement élude la question même de la présence française sur les théâtres d'opération étrangers.
En effet, La France n'a pas vocation à multiplier les opérations extérieures. Elles ont avant tout vocation à rester exceptionnelles, en s'inscrivant uniquement dans le cadre de l'ONU et dans le respect de ses résolutions. Budgétiser une telle provision pour les OPEX revient de facto à avaliser la situation actuelle, héritée du quinquennat précédent, où nos forces armées interviennent sur plusieurs fronts, à savoir le Sahel, la Syrie et l'Irak, le Liban et les États baltes, cette dernière opération se déroulant de plus dans le cadre de l'OTAN.
Nous estimons qu'un tel budget ne sert pas les objectifs internationaux de la France, en ne permettant pas d'être au service de la paix. Cette somme pourrait au contraire permettre à la France de reconstruire un réseau diplomatique universaliste, alors que le ministère des affaires étrangères se tourne vers des solutions ubuesques, comme les colocalisations d'ambassades avec certains partenaires européens, actant notre perte d'indépendance sur la scène internationale.
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