Publié le 11 juin 2018 par : M. Bernalicis, Mme Autain, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Ressiguier, Mme Rubin, M. Ruffin, Mme Taurine.
Supprimer cet article.
Notre amendement vise à supprimer l'article permettant au Gouvernement de légiférer par voie d'ordonnance afin d'expérimenter de nouvelles formes de regroupement des établissements d'enseignement supérieur.
Tout d'abord parce qu'il est difficile de donner un blanc-seing au Gouvernement pour expérimenter de nouvelles formes de regroupements sans que le Parlement ne soit informé au préalable de leur teneur.
Ensuite, la loi Fioraso n° 2013-660 du 22 juillet 2013 a déjà mis en place trois formes de regroupements universitaires : la fusion, le regroupement en communautés d'universités et établissements (COMUE) ou l'association. Ces regroupements n'ont comme principal objectif que d'assurer la compétitivité des universités d'excellence françaises sur un marché de l'Enseignement supérieur mondialisé et régulé par le classement de Shanghai. Ces regroupements sont fortement incités par les financements de Programmes d'Investissements d'Avenir (PIA) et par un contexte budgétaire très resserré pour le monde universitaire. Les établissements sont tenus de se regrouper et de répondre à des appels à projets pour obtenir ces financements délivrés par un jury international.
Enfin, ces regroupements favorisent le développement d'une université à deux vitesses et détruisent le service public de l'enseignement supérieur en renforçant les inégalités territoriales en matière d'accès à un enseignement de qualité.
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