Publié le 24 novembre 2021 par : M. Ruffin, Mme Autain, Mme Rubin, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Ressiguier, Mme Taurine.
Compléter l’alinéa 3 par la phrase suivante :
« Elle prend en compte la nécessité d’intégrer une formation à prioriser les patientes et informer les étudiants de cette réalité. »
Pour faire face à la réalité quotidienne de leurs conditions de travail, leur formation devrait permettre aux sages-femmes de savoir prioriser les patientes.
« Un jour j'ai eu un accouchement d’un enfant mort-né en même temps qu'un accouchement vivant. Toute la garde, j'ai dû passer d’une patiente à une autre. D'un côté il y a la difficulté de donner la vie à un enfant vivant sans péridurale et avec une mère qui a besoin de notre soutien, et d'un réel accompagnement. Et de l'autre côté cette femme qui était déchirée, qui devait accoucher d’un enfant mort-né et tout l'accompagnement que cela représente.
Gérer tout ça pour une seule sage-femme, je vous assure que c'est très très compliqué.
J'étais déchirée et j'ai passé ma journée à m'excuser de ne pas être aussi disponible que j’aurais aimé. Parce que les deux femmes avaient besoin qu'on leur tienne la main toute la journée, ne serait-ce que ça, de les coacher, de sentir qu'il y avait quelqu'un était là et au lieu de ça on s'excuse parce qu'on doit s‘absenter. Parce qu'il faut passer de l'un à l'autre, en plus entre la vie et la mort. »
Le travail en sous-effectif que subissent les sages-femmes oblige ces dernières à prioriser les patientes. Ainsi, leur formation doit les préparer à ces situations.
Inclure cela dans leur formation permet de passer les règles de recevabilité et de rester en lien avec le texte qui ne traite pas des conditions de travail des sages-femmes.
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