Les amendements de André Chassaigne pour ce dossier

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Monsieur le Premier ministre, près d'une semaine après le déclenchement de l'affaire dite « affaire Benalla », vous refusez de prendre la mesure de la crise politique et institutionnelle, qui va jusqu'à ternir l'image de la France à l'international.

Cette crise n'est pas une simple affaire judiciaire liée à une dérive individuelle. Ce n'est pas non plus un simple fait divers alimentant un feuilleton médiatique. C'est l'expression des dérives d'un régime hyper-présidentialiste.

Ce qui est en cause, aujourd'hui, ce n'est pas le comportement isolé d'un seul homme ou de quelque cabinet noir, c'est précisément la pratique du pouvoir dans la configuration de la Ve République, c'est cette concentration des pouvoirs aux mains d'un monarque élu qui affaiblit l'État de droit. Ce qui est en cause, aujourd'hui, c'est la nature m...

Vous le savez, les députés communistes et le groupe GDR ne veulent pas de cette réforme. Et si nous n'en voulons pas, c'est justement parce qu'elle vise à amplifier le pouvoir présidentiel et à affaiblir le Parlement.

Nous considérons qu'il faut au contraire renforcer le Parlement. L'actualité le montre : en effet, sans la détermination de l'opposition parlementaire, jamais nous n'aurions obtenu de commission d'enquête.

Monsieur le Premier ministre, ce que révèle l'affaire Benalla, c'est avant tout la nécessité de réécrire complètement notre Constitution pour donner le pouvoir au peuple, dans un sens opposé au projet que vous défendez, qui tend à renforcer l'hyper-pouvoir présidentiel, lequel conduit par sa nature même à des abus désastreux.