Les amendements de Charles de Courson pour ce dossier

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Il s'agit d'un amendement de principe : la réforme de la responsabilité des gestionnaires publics – ordonnateurs et comptables – est tout de même une affaire très délicate, qui mériterait un examen approfondi et un texte à elle toute seule.

Le projet de loi de finances évoque « un régime juridictionnel unifié de responsabilité des gestionnaires publics ». Je propose d'écrire plutôt « régime différencié » : l'objet de cet amendement est de maintenir, en partie au moins, un régime juridictionnel différencié dans le cadre de la réforme de la responsabilité des gestionnaires publics. ...

Vous maintenez la séparation des ordonnateurs et des comptables, M. le ministre délégué l'a dit, et je ne vous le reproche pas, bien au contraire. Cependant, les responsabilités des ordonnateurs sont bien différentes de celles des comptables : ces derniers doivent vérifier la présence et la conformité des pièces justificatives, cette responsabi...

Je soutiendrai ensemble les amendements n° 2829 et 2831, madame la présidente. Avec le premier, je voulais poser la question du sort des élus locaux. Vous venez, monsieur le ministre délégué, d'indiquer la position du Gouvernement, mais il me semblerait préférable d'adopter cet amendement. Je rappelle, pour ceux qui n'étaient pas là à l'époqu...

qu'en 1983, c'est ce que prévoyait la réforme Defferre. Cela a sauté au Sénat, mais l'Assemblée nationale, certes avec bien du mal, avait donné son aval. M. Defferre n'est pas revenu sur la question par la suite. Les élus locaux sont bien des gestionnaires publics : il me semble prudent de les exclure explicitement. L'amendement n° 2831 est d...

monsieur le ministre, de dire que le contrôle des agents comptables a été miné par les ministres successifs qui ont accordé, de manière quasi systématique, des remises gracieuses sur les débets.

Je suis pour la suppression de cette pratique, qui n'est pas normale : connaissez-vous des juridictions dont les décisions sont ainsi allégées par le ministre, parce qu'il les trouve trop dures ? Ce n'est pas possible !

Il n'y a plus de remise, alors, et le système est détruit… Dans ce cas, ce n'est pas mal.

Je ne trouve pas normal que l'article ne précise pas la notion de faute grave, de manière à cadrer l'ordonnance. Je propose donc de définir la faute grave comme « des carences sérieuses dans des contrôles, des omissions, des négligences répétées qu'un gestionnaire public raisonnable n'aurait pu commettre ». On ne peut en effet se contenter du c...

Le texte destiné à encadrer la future ordonnance parle de préjudice « significatif ». Encore faut-il préciser ce que signifie ce terme. Je vous propose donc d'ajouter : « entendu comme un préjudice substantiel, irrémissible et non régularisable », et d'une valeur au moins égale à 50 000 euros.

J'ai déposé plusieurs amendements sur les modalités de nomination des personnalités qualifiées au sein de la nouvelle cour d'appel financière. Que ce soit le Premier ministre qui désigne deux personnalités qualifiées, comme le propose le Gouvernement, me paraît comporter un fort risque d'inconstitutionnalité. Que dirait-on si le Premier ministr...

Pardonnez-moi de vous contredire mais, dans les cas que vous citez, les nominations se font sur des listes de magistrats !

Ici, il s'agit de personnalités qualifiées, ce qui, selon moi, pose un problème constitutionnel. Pour l'éviter, j'avais une troisième proposition, objet de l'amendement n° 2839 : que ces personnalités qualifiées soient nommées par leurs pairs, ce qui serait une manière de garantir leur indépendance.