Les amendements de Damien Abad pour ce dossier

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En vertu de l'article 48 de notre règlement, je veux revenir sur ce qui s'est passé hier soir dans l'hémicycle et appeler au calme, à la sérénité et à la responsabilité de tous.

Si nous avons assisté à une démobilisation de la majorité, je rappelle que le groupe Les Républicains a respecté toutes les règles en vigueur, notamment les règles sanitaires : à aucun moment la jauge n'a été dépassée. S'il faut recourir à l'arbitrage vidéo pour l'établir avec certitude, nous le ferons bien volontiers.

Je tiens également à souligner que si l'on peut être énervé, agacé ou fatigué – surtout lorsqu'on est ministre des solidarités et de la santé dans une période de crise sanitaire particulièrement rude – , il est une seule chose que l'on ne peut pas faire, c'est mépriser la représentation nationale en disant aux députés : « Sortez d'ici ! »

En réalité, dans les moments que nous connaissons, chacun doit garder sa dignité, son sang-froid et sa sérénité. Personne ne doit instrumentaliser à des fins politiques la crise sanitaire grave que traverse notre pays.

Restons calmes, mes chers collègues, car ce débat mérite du sérieux. Je me souviens d'ailleurs que, bien avant d'évoquer la question des commerces de proximité, nous avons eu exactement la même discussion, il y a quelques mois, concernant les marchés alimentaires.

À l'époque, personne n'avait crié à l'irresponsabilité des oppositions. Personne n'avait opposé les préoccupations sanitaires aux considérations économiques. Ne tombons pas dans ce piège, chers collègues : nous y perdrions tous. Appelons-en à la raison de chacun. N'opposons pas les uns aux autres. N'oublions jamais que les familles des commerça...

La question qui nous est posée ce soir est la suivante : oui ou non, voulons-nous sauver les commerces de proximité ?

Je vois bien, à vos réactions, combien vous êtes gênés. En vérité, vous êtes très embêtés de devoir soutenir ce texte ce soir !

Oui ou non, allez-vous corriger la plus grande injustice causée par le confinement, qui veut qu'un Français soit autorisé à se rendre dans un supermarché pour pousser un caddie entouré de centaines de personnes, mais pas à entrer dans une boutique de vêtements qui reçoit deux ou trois clients ? Nous ne vous disons pas de rouvrir tous les établ...

Ce que nous vous disons, c'est de mettre de la justice, de l'équité, de la cohérence, de la responsabilité, de la constance, du courage et de la vérité dans votre action !

Tout ce que nous vous demandons aujourd'hui, c'est de faire ce que vous avez déjà fait il y a peu, quand vous avez autorisé les préfets à autoriser l'ouverture des marchés alimentaires dans les départements.

Pourquoi donc ce qui était responsable hier serait-il irresponsable aujourd'hui ? Ayez le courage de défendre les commerçants et de ne pas opposer la santé à l'économie ! Ayez le courage de protéger les Français en protégeant dans le même temps la vie humaine, la vie économique et la vie sociale !

Monsieur le ministre de la santé, je vous le dis avec calme, mais avec gravité : en voulant culpabiliser ce soir la représentation nationale, vous avez commis une faute. Vous êtes tombé dans le travers qu'il faut absolument éviter aujourd'hui, dans cette crise : celui de la facilité, de l'accusation permanente et de l'irresponsabilité. Monsieu...