Mesdames, Messieurs, Si l’Europe des six Etats membres fondateurs travaillait presque intégralement en français[2], l’Union européenne, au cours de sa construction, a rapidement valorisé le concept de multilinguisme, en mettant en avant la diversité linguistique comme une force européenne à préserver.
Paradoxalement, les dernières années ont été, au sein de l’Union européenne, celles d’un appauvrissement linguistique considérable, résultant d’un monopole de plus en plus flagrant de la langue anglaise.
Celle-ci est en effet vue comme plus simple, plus connue et permettant un échange direct entre les différents interlocuteurs, dont l’anglais n’est souvent pas la langue maternelle.
En réalité, la langue parlée s’apparente plutôt à un anglais fortement simplifié et empreinte d’autres langues européennes. Selon le linguiste Claude Hagège, cette tendance est à l’œuvre dans le monde entier.
Il estime en effet que le monde comptait encore enviro...
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