Les amendements de Dominique David pour ce dossier
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« L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant », écrivait René Char. Nous ne vous laisserons pas mettre en péril les réformes essentielles que nous menons pour refonder le pacte républicain autour d'un vrai consentement à l'impôt par des propositions qui, reconnaissons-le, manquent cruellement de réalisme. L'an dernier, une écrasante ...
Nous avons mis en place un mécanisme inédit de sanction des intermédiaires complices. Vous avez voté contre !
Nous avons créé un nouveau service de police fiscale et renforcé les moyens du fisc. Vous avez voté contre !
Je vous entends encore nous dire : « Il faut aller beaucoup plus vite. C'est pourquoi les députés communistes vous feront très bientôt de nouvelles propositions pour lutter contre ces multinationales qui cherchent à éviter l'impôt, et pour une fiscalité plus juste. »
Un an plus tard, les voilà, ces propositions. Une révolution fiscale ? Que nenni ! Un grand soir administratif ? On en est loin ! Pardon, cher collègue, mais il semble que la montagne ait accouché d'une souris.
Puisque notre proposition vous semblait, l'an dernier, insuffisante, voyons donc ce que vous proposez aujourd'hui pour renforcer les moyens du fisc. Vous nous dites que notre pays doit se doter, non pas d'une police, mais d'une armée fiscale. Avez-vous fait un retour dans le temps, que vous nous pensiez ainsi revenus aux grandes heures de la Tc...
Sincèrement, est-ce bien sérieux ? Vous appelez à la renégociation de l'ensemble des conventions fiscales bilatérales.
Or vous savez bien que ces négociations dépendent autant de la volonté du gouvernement français que de celle des autres pays signataires. Au rythme lent de trois conventions négociées tous les cinq ans, le paradis aura sans doute alors changé d'endroit ! C'est pour cette raison que nous avons ratifié l'an dernier la convention multilatérale de...
D'ailleurs, citez-moi donc un seul pays dans le monde qui ait réussi dans ce domaine en agissant seul ! Au-delà de cette action multilatérale, certes lente, mais réaliste, l'autre sujet majeur auquel nous devons nous attaquer est celui du consentement à l'impôt.
Comment en sommes-nous arrivés à faire de l'évitement des obligations fiscales un sport national – je devrais même dire : le plus international et le plus partagé des sports ? Redonner du sens à l'impôt, tel est l'objectif des réformes que nous avons engagées depuis le début du mandat…
… et pour revenir aux principes de 1789, où chaque citoyen et chaque entreprise contribue à l'effort commun en fonction de ses facultés.
On compte plus de 5 000 articles dans le code général des impôts, dont un nombre important sont modifiés chaque année. La législation fiscale est un moteur emballé, une porte grande ouverte à l'optimisation et à l'évasion pratiquées par des privilégiés qui ont les moyens d'optimiser leur impôt, et une source d'erreur pour les plus démunis.
Vous dites dans votre proposition : « À un problème systémique, il faut des réponses systémiques. Aussi devons-nous agir à tous les niveaux, du local au transnational. » Vous voyez que je l'ai bien lue ! Projet de loi relative à la lutte contre la fraude, taxe sur les GAFA – Google, Apple, Facebook et Amazon – , convention multilatérale avec l...
Pourquoi avoir voté contre la loi de lutte contre la fraude ? N'êtes-vous pas ainsi devenus les alliés objectifs des fraudeurs et des multinationales contre lesquels vous prétendez lutter – ou, pour reprendre cette formule chère à Lénine, les idiots utiles d'un système dont vous êtes désormais le dernier rempart ? Chers collègues, votez plutôt...
Mais je crois, après tout, que le meilleur résumé de votre démarche figurait au début de votre exposé : vous voulez « afficher » ? Eh bien, lorsque vous affichez, nous agissons !