12 interventions trouvées.
...demnisation diminuer. Au nom de quoi ? Alors qu'il fallait avoir travaillé quatre mois sur vingt-huit pour bénéficier des droits au chômage, il faudra désormais avoir travaillé six mois sur les vingt-quatre derniers mois. Dès les douze premiers mois de sa mise en oeuvre, cette mesure va affecter plus de 710 000 personnes. Vous supprimez le mécanisme de rechargement des droits, qui permettait à un chômeur qui travaillerait environ un mois d'allonger d'autant la période pendant laquelle il était indemnisé. Pour minimiser la dureté de votre action, vous prétendez qu'avec cette réforme de l'assurance chômage, « on revient simplement à ce qui se passait il y a dix ans, avant la crise ». C'est faux ! Par exemple, le mécanisme de rechargement des droits à l'assurance chômage n'est pas une disposition i...
... avec la réforme des retraites. On a bien compris d'ailleurs que l'objectif de la réforme des retraites est de faire baisser les pensions par la prise en compte de toutes les années d'activité dans le calcul desdites pensions, y compris les années sans emploi. S'agissant de la réforme de l'assurance chômage, quel est l'objectif selon vous, sinon celui de baisser également les montants alloués aux chômeurs ? Car désormais ne sera plus pris en compte la moyenne des revenus perçus les jours travaillés mais ceux perçus sur l'ensemble des vingt-quatre mois, incluant ainsi les périodes non travaillées, ce qui mathématiquement va tirer la moyenne vers le bas. Pouvez-vous me donner des précisions sur l'impact de cette réforme, en particulier par tranche d'âge et par catégorie d'emploi, selon les chiffres...
...J'ai compris que vous trouviez que la situation était meilleure pour eux qu'ailleurs en Europe, mais vous avez manifestement envie de rattraper ce retard ! J'ajoute que vous avez supprimé la possibilité de recharger des droits alors que le système présentait le double avantage d'inciter au retour à l'emploi tout en étant bénéfique financièrement pour les allocataires. Non contente de pousser les chômeurs dans une précarité plus grande encore, vous nourrissez en plus le phantasme aberrant selon lequel s'ils ne trouvent pas d'emploi, c'est parce qu'ils n'en cherchent pas assez activement ou pas de la bonne façon, bref qu'ils ne savent pas traverser la rue assez vite.
Pourtant, si j'en crois les chiffres de votre ministère, le site de Pôle emploi ne propose que 700 000 offres, soit cinq fois moins que le nombre de chômeurs – sans parler du fait qu'il peut y avoir des doublons et que ces offres sont rarement des CDI ou des temps pleins. Il n'y a aucun doute pour moi : ce n'est pas contre le chômage que vous vous battez, mais contre les chômeurs, tout en excellant dans l'art de la manipulation des chiffres. J'aimerais donc que vous nous précisiez le nombre de nouveaux pauvres et autres précaires que vous avez prévu ...
... je vous trouve un emploi. » Juin 2019, votre magnifique lapsus, madame la ministre : « La réforme de l'assurance chômage : une réforme résolument tournée vers le travail, vers l'emploi, contre le chômage et pour la précarité. » Votre vrai visage est celui du mépris. La réalité, c'est que 14 000 personnes meurent chaque année du fait du chômage de longue durée. La réalité, c'est que plus d'un chômeur sur deux n'est pas indemnisé et, qu'en plus, votre gouvernement est en train d'exclure des centaines de milliers de personnes de l'assurance chômage et va fabriquer encore plus de chômage par sa réforme des retraites. Ma question est donc simple : quand allez-vous arrêter de stigmatiser les chômeurs et les chômeuses pour vous attaquer enfin au chômage ? Est-ce leur faute s'il n'y a que 300 000 o...
...ue nous appliquions un système d'indemnisation généreux. Je crois que ce système visait surtout à garantir la justice : nulle question de générosité ici, je ne partage pas votre manière de voir les choses. Je souligne en passant que les organisations de privés d'emploi demandent toujours une reconnaissance, car elles ont des choses à dire sur les politiques de lutte contre le chômage. Parmi les chômeurs, près d'un million de personnes cherchent du travail depuis au moins un an. Ce phénomène concerne 40 % des chômeurs en France métropolitaine, soit 3,4 % de la population active. Quels outils, quels moyens nouveaux pouvez-vous proposer pour y répondre ? Face à ce constat, l'expérimentation territoriale contre le chômage de longue durée – dont il a déjà été question – a été lancée, en janvier 201...
... travaillent avec une grande conscience professionnelle, mais qui ont malheureusement été mis en cause tout à l'heure par certains et certaines de ceux qui se sont exprimés avant moi, ce qui est tout à fait dommage. Le chômage a, en effet, évolué dans un sens positif. Certaines zones d'ombre demeurent néanmoins et le chômage reste trop prégnant, en particulier chez les femmes, les seniors et les chômeurs de longue durée. À cet égard, la circonscription dont je suis élu compte un territoire zéro chômeur de longue durée : celui de Pipriac et Saint-Ganton, que vous êtes venu visiter le 4 octobre 2018. Cette expérimentation au plus près des territoires a fait ses preuves et démontre cette vérité fondamentale que personne n'est inemployable. J'insiste sur les mots : « au plus près des territoires »,...
...portante, le nombre moyen de jours au chômage pour les personnes en situation de handicap s'élève à 824. L'obligation d'emploi des travailleurs handicapés est une avancée de la loi de 2005 adoptée sous la présidence de Jacques Chirac. Il faut désormais aller plus loin pour inclure réellement ces personnes dans le monde du travail : multiplier les expérimentations, telles que les territoires zéro chômeur de longue durée, et les solutions d'accompagnement, faciliter l'accès aux informations pour que chacun sache auprès de quel organisme – Pôle emploi, Cap emploi – entamer les bonnes démarches. Ces recherches s'apparentent aujourd'hui à un deuxième parcours du combattant pour ces personnes qui doivent déjà en mener un, celui de leur vie. Je vous pose deux questions précises, madame la ministre. Êt...
Fin 2019, la France comptait 3,3 millions de chômeurs. Si nous devons nous réjouir que près de 200 000 chômeurs de catégorie A aient retrouvé un emploi, notons que le nombre de demandeurs d'emploi de 50 ans et plus a augmenté depuis mai 2017 et stagne chez les femmes dans les catégories A, B et C. Rappelons aussi que le taux de chômage français reste encore supérieur à la moyenne tant de la zone euro que de l'ensemble de l'Union européenne. La croi...
... taux d'emploi des salariés âgés de 55 à 64 ans est de 52 % au premier trimestre de l'année 2019, soit sept points de moins que la moyenne européenne. Les périodes de chômage de cette population sont par ailleurs bien plus longues que celles de l'ensemble des demandeurs d'emploi, et leur niveau de qualification est inférieur. On constate surtout que la situation est encore plus alarmante pour les chômeurs âgés de 60 à 64 ans, dont le taux d'emploi n'est que de 32 %. Les périodes de chômage, délétères pour tous, sont particulièrement difficiles pour les seniors, qui se retrouvent dans une sorte de période transitoire assez difficile à vivre entre emploi et retraite, avec des conséquences désastreuses. J'ai été particulièrement choquée par la hausse des montants versés aux chômeurs de 60 à 64 ans ...
Alors que le chômage est un fléau pour notre pays et surtout pour les Français qui le subissent, il est depuis plusieurs décennies l'un des défis majeurs que doit relever chaque gouvernement. Il existe aujourd'hui un projet audacieux, qui porte ses fruits sur le front de la lutte contre le chômage : l'initiative « territoires zéro chômeur de longue durée », née d'une proposition de loi déposée par notre ancien collègue Laurent Grandguillaume, adoptée à l'unanimité dans cet hémicycle et au Sénat en 2016. Partant du constat que personne n'est inemployable, cette initiative vise à rendre effectif un « droit à l'emploi » en sortant des personnes d'une situation de privation d'emploi et en les préparant à la réinsertion dans le monde ...
...e à recruter des saisonniers, au point que les fruits de certains vergers n'ont pu être ramassés, entraînant un manque à gagner évident pour les producteurs. Mais les métiers du grand âge ou du bâtiment subissent les mêmes difficultés de recrutement, notamment en raison de leur pénibilité. Comment comptez-vous investir dans la revalorisation de ces métiers, étape incontournable pour orienter les chômeurs vers les secteurs en tension ? Comment mieux reconnaître la pénibilité de ces métiers ?