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...wickenham ni les milliers de pages de magazines sur papier glacé feuilletées, des liens indéfectibles nous unissent au Royaume-Uni. Si notre entente reste cordiale, force est de constater que nous sommes moins certains, aujourd'hui, de notre futur commun. Cette incertitude est particulièrement prégnante en ce qui concerne la pêche, et plus particulièrement l'accès de nos marins pêcheurs aux eaux britanniques pour y pratiquer leur activité. Déjà, les marins pêcheurs normands se sont vu refuser ce week-end l'accès aux eaux de l'île anglo-normande de Guernesey, les autorités locales arguant du fait qu'un accord particulier régit la pêche dans l'île. Cette situation ne doit en aucun cas se reproduire à l'échelle de notre pays : l'accès aux eaux britanniques est vital pour nos marins pêcheurs – en partic...
Le message doit être clair, simple, et fort : si les eaux territoriales britanniques sont interdites aux bateaux français, alors nos usines de transformation de poisson, nos ports, nos marchés et nos criées doivent être interdits aux navires britanniques. Par ailleurs, au-delà des zones de pêche, le devoir de la France est aussi de faire respecter nos modes de capture. Le départ des Britanniques ne peut en aucune manière signifier le retour dans les eaux européennes – ou britan...
...e. C'est aussi le sens de l'initiative de l'eurodéputée Catherine Chabaud visant à concevoir une task force maritime à laquelle pourront s'associer les députés français. Notre stratégie doit aussi tenir compte des défis liés à la négociation de la future relation avec le Royaume-Uni et répondre à l'inquiétude de tous les professionnels de la pêche concernant l'accès des navires français aux eaux britanniques. Sur ce point, nous comptons sur la fermeté du négociateur en chef Michel Barnier qui a indiqué hier : « Il n'y aura pas d'accord de commerce avec les Britanniques s'il n'y a pas un accord sur l'accès réciproque pour les pêcheurs. » C'est la première des priorités du gouvernement et c'est absolument vital pour le secteur de la pêche française, comme l'a souligné récemment la secrétaire d'État Am...
...t qu'un quart des prises françaises sont faites au large. L'essentiel de l'activité du port de pêche de Lorient est réalisé par la Scapêche qui opère dans la mer d'Irlande et dans les eaux écossaises. Vous pouvez imaginer que le Brexit nous pose quelques petits problèmes. Le paradoxe est que 75 % des prises du Royaume-Uni sont vendues en Europe, en particulier les poissons que ne mangent pas les Britanniques, et une partie des poissons pêchés par les Français est vendue au Royaume-Uni.
Quels sont nos moyens de pression, par le biais de Michel Barnier et de la Commission européenne, pour que s'instaure un certain équilibre ? Nous devons demander aux Britanniques, qui veulent garder un accès au marché européen, ce que deviennent les zones de pêche. Nous sommes plutôt en position de force pour aborder cette négociation.