26 interventions trouvées.
Je me réjouis que cette semaine de contrôle permette un débat sur la politique maritime de la France. C'est une initiative très attendue après un trop long silence à ce sujet dans l'hémicycle. En effet, il faut remonter à juin 2016 pour retrouver un temps fort de la vie parlementaire consacré à l'économie de la mer, à savoir l'adoption, à l'unanimité, de la loi pour l'économie bleue. La mise en application de cette loi a fait l'objet en décembre 2017 d'un rapport d'information que j'ai corédigé avec notre collègue Sophie Auconie. Il contenait trente-six propositions. Certaines ont été reprises ; d'autres, plus complexes, restent en suspens, ce qui justifierait un tome 2 de la loi sur l'économie bleue. Le ...
Hier, les agriculteurs de mon département, plus particulièrement du Calaisis, manifestaient pour exprimer leur mécontentement face à l'instauration des ZNT, ces zones de non-traitement qui sont en réalité des zones de non-revenus. Sous l'effet de la percée des Verts aux élections européennes, vous avez cédé : cédé à une pression médiatique non étayée par des études scientifiques ; cédé à la précipitation en publiant le décret définissant les conditions applicables aux ZNT juste avant Noël, sans même ...
...s d'en balayer tous les aspects. Je ne m'attarderai pas sur notre soutien à la transition énergétique du transport maritime, à la réduction de la vitesse des navires, qui nous permet d'économiser 45 millions de tonnes de gaz à effet de serre, ou encore au financement des énergies plus propres que sont le GNL et la propulsion vélique – je suis persuadé que, dans dix ans, un tiers des navires de commerce naviguera en partie à la voile. Je ne parlerai pas non plus de la pêche, sauf peut-être pour regretter que, à l'heure du Brexit, nous n'élevions pas suffisamment la voix pour défendre nos pêcheurs.
... fermes éoliennes. Je ne traiterai pas des aires marines protégées françaises, dont le degré de protection mériterait d'être renforcé – ce sera l'un des temps forts du congrès mondial de la nature à Marseille. Enfin, je ne ferai qu'évoquer le programme prioritaire de recherche sur l'océan doté de 20 millions d'euros et conduit par le CNRS – Centre national de la recherche scientifique – et l'IFREMER, l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer, pour engager pleinement la France dans la décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable. Madame la secrétaire d'État, je profite de votre présence pour souligner l'important travail que vous avez mené avec les parlementaires pour lutter contre la pollution plastique dans le cadre de l'e...
Ces discussions ont pour but de protéger la biodiversité marine et de renforcer notre résilience face au changement climatique par la création d'aires marines protégées et par l'encadrement du développement des activités économiques en haute mer. Elles visent également à mieux répartir les bénéfices tirés de l'exploitation de la haute mer. Il est donc indispensable que la négociation aboutisse à l'accord le plus ambitieux possible. La biodiversité marine est gravement attaquée ; l'océan perd sa capacité à réguler le climat. Le rapport de l'IPBES – plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques – publi...
« Le XXIe siècle sera maritime. C'est sur cet espace que la France aura à se penser, à se vivre. Et nous avons tous les atouts pour y réussir. » C'est par ces mots que, lors des assises de l'économie de la mer, à Montpellier, en décembre dernier, le Président de la République a proposé de faire de la France un futur exemple capable de démontrer « la voie bleue du progrès », préconisant de transformer les ports de Dunkerque, du Havre et de Marseille en ports modèles du XXIe siècle en les adaptant à un mode de transport plus écologique par la distribution de carburant plus propre, une alimentation électr...
En décembre dernier, lors des assises de l'économie de la mer, le Président de la République annonçait un XXIe siècle maritime. Permettez-moi de dire d'emblée qu'en Corse, nous n'avons pas attendu de changer de siècle pour « reconnaître la part maritime de notre destin », selon les mots du Président de la République. Notre insularité nous oblige en effet à une forte dépendance à l'égard de la mer et du fret maritime, et nous fragilise parfois – j'en veux po...
...possède le deuxième territoire maritime du monde. Ce fait est établi par les organismes internationaux, parce que nous avons été capables de faire la démonstration, dans le cadre du programme EXRAPLAC – extension raisonnée du plateau continental – et au moyen de navires équipés des instruments scientifiques de haut niveau dont nous avions besoin, que la France avait une continuité territoriale en mer. Le territoire s'est ainsi accru de 10 %, soit de 600 000 kilomètres carrés, sans que nous ayons tiré un coup de fusil ! C'est la première fois dans notre histoire qu'une telle extension du territoire national s'opère dans des conditions pacifiques et reconnues par la communauté internationale. Cette puissance, sur laquelle j'ai tenu à insister, est, à la vérité, fort mal garantie, car nous disp...
...; puis expirons ! Cette deuxième inspiration, vous la devez à l'océan. La moitié de l'oxygène produit vient des océans. Avant de réfléchir à la stratégie maritime, qu'elle soit française ou d'ailleurs, il ne faut pas l'oublier. Comme l'a rappelé M. Mélenchon, la France est la deuxième nation maritime mondiale. Ce domaine maritime est hexagonal à hauteur de 5 % et provient des territoires d'outre-mer à 95 %. Il faut savoir que, vu de chez moi, l'outre-mer, c'est ici. Il faudra donc peut-être un jour déplacer le coeur du barycentre républicain. Sinon, nous continuerons de réfléchir depuis Paris à de grandes stratégies pour toute la République.
Les mers et les océans recouvrent trois quarts de la surface de la terre, contiennent 97 % de l'eau de la planète et absorbent environ 30 % du CO2 produit par les humains. La France, en tant que deuxième plus grande superficie d'espaces marins au monde, porte une responsabilité particulière dans la manière dont elle détermine sa politique maritime. Je me félicite, à cet égard, que nous ayons ce débat auj...
Madame la secrétaire d'État, je vous remercie d'être présente aujourd'hui avec nous pour ce débat, qui nous semble essentiel, sur la politique maritime de la France. Nous avons largement discuté au sein de la commission des affaires étrangères de cette question qui sera primordiale pour l'évolution de la France au cours des prochaines années. Nous discutons de la zone économique exclusive de la France. Nous sommes le deuxième pays le plu...
...é confirmé par un amiral que je connais bien. Aussi, si nous voulons continuer à défendre notre patrimoine, acquis d'une manière étonnante – qu'on songe à Louis XIV… – , il faut vraiment que le Gouvernement y mette les moyens. J'évoquerai ensuite la surpêche, madame la secrétaire d'État. Paul Christophe était à mes côtés, nous avons vu des moissonneuses-batteuses-massacreuses de l'ensemble de la mer du Nord, au large de Dunkerque.
Madame la secrétaire d'État, « le XXIe siècle sera maritime », annonçait le Président de la République aux assises de l'économie de la mer, le 3 décembre dernier. Pour notre pays, qui dispose de la deuxième ZEE au monde, c'est une évidence. Aussi, le double objectif de développement économique et de protection de l'environnement n'est réalisable que si la France se dote des moyens nécessaires pour assurer sa souveraineté sur ces espaces immenses. Dans cette perspective, nous ne pouvons que nous réjouir de l'annonce présidentielle d...
Madame la secrétaire d'État, le transport maritime est actuellement en plein essor, avec une augmentation annuelle du trafic de 2 % en mer Méditerranée. Il y a un peu plus d'un an, le ministère de l'écologie a annoncé sa volonté de diviser par sept, au 1er janvier 2020, les émissions de soufre par les navires, ceux-ci figurant parmi les principaux responsables de la pollution aux particules fines dans le monde. La navigation maritime est un secteur polluant. La qualité de l'air doit être améliorée pour deux raisons : pour la santé ...
Elle a repoussé de deux ans le projet de saisir l'Organisation maritime internationale, OMI. La préservation de l'environnement ne peut pas être différée, elle doit se faire maintenant. Aussi, madame la secrétaire d'État, ma question est double. Pouvez-vous confirmer devant la représentation nationale que la création de cette zone ne sera pas retardée ? À quelle date comptez-vous faire entrer en vigueur cette mesure indispensable pour la santé publique ?
La situation géostratégique en Arctique et dans les mers du Nord évolue de jour en jour au gré des ambitions des puissances avoisinantes telles que la Russie, ou de puissances plus lointaines comme la Chine. Depuis 2017, les ambitions chinoises s'affichaient principalement en mer de Chine méridionale où Pékin étend son emprise à travers notamment la transformation d'archipels en bases militaires. L'objectif de cette expansion est de contrôler davantag...
Tout d'abord, je voudrais vous remercier, monsieur le président, pour la qualité de ces débats, qui tient notamment au fait que vous acceptiez que nous allions loin, parfois même plus que nécessaire. Vous respectez une forme de liberté que nous pouvons tous considérer comme sympathique. Merci à vous aussi, madame la secrétaire d'État. Dans l'opposition, nous n'avons pas souvent l'occasion d'avoir un membre du Gouvernement qui soit ...
...nce géographique et économique : tous les grands ports maritimes dans le monde ont leur siège sur leur façade maritime ; la France ne peut pas faire exception. Cette place sera confortée par sa position de porte d'entrée de l'Axe Seine, point primordial d'interconnexions portuaires et fluviales dont les enjeux ont été rappelés par le président Macron lors du dernier comité interministériel de la mer. Au-delà de son intérêt en termes de compétitivité, l'écologie doit être un préalable à intégrer dans la conception même de notre politique maritime. Ce défi essentiel devra intégrer plusieurs dimensions : développer des modes de propulsion alternatifs et moins polluants pour les navires ; travailler à l'équipement des ports ; favoriser le fluvial et le ferroviaire pour évacuer les marchandises ...