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...ous combattions cette fois côte à côte – , sans oublier les perches de Twickenham ni les milliers de pages de magazines sur papier glacé feuilletées, des liens indéfectibles nous unissent au Royaume-Uni. Si notre entente reste cordiale, force est de constater que nous sommes moins certains, aujourd'hui, de notre futur commun. Cette incertitude est particulièrement prégnante en ce qui concerne la pêche, et plus particulièrement l'accès de nos marins pêcheurs aux eaux britanniques pour y pratiquer leur activité. Déjà, les marins pêcheurs normands se sont vu refuser ce week-end l'accès aux eaux de l'île anglo-normande de Guernesey, les autorités locales arguant du fait qu'un accord particulier régit la pêche dans l'île. Cette situation ne doit en aucun cas se reproduire à l'échelle de notre pays ...
Le message doit être clair, simple, et fort : si les eaux territoriales britanniques sont interdites aux bateaux français, alors nos usines de transformation de poisson, nos ports, nos marchés et nos criées doivent être interdits aux navires britanniques. Par ailleurs, au-delà des zones de pêche, le devoir de la France est aussi de faire respecter nos modes de capture. Le départ des Britanniques ne peut en aucune manière signifier le retour dans les eaux européennes – ou britanniques – de techniques barbares, destructrices de fonds marins et exterminatrices de stocks de poisson, comme l'est la pêche électrique. L'avenir des marins-pêcheurs français repose en grande partie entre vos main...
Je forme le voeu, madame la secrétaire d'État, que les marins-pêcheurs ne soient pas les prochains à perdre 25 % de leurs revenus à cause de votre manque de courage politique et du défaut de priorité accordée à la pêche dans l'accord futur ; parce qu'avec ses pêcheurs et ses agriculteurs, c'est toute une part de France qui disparaîtrait.
... à la transition énergétique du transport maritime, à la réduction de la vitesse des navires, qui nous permet d'économiser 45 millions de tonnes de gaz à effet de serre, ou encore au financement des énergies plus propres que sont le GNL et la propulsion vélique – je suis persuadé que, dans dix ans, un tiers des navires de commerce naviguera en partie à la voile. Je ne parlerai pas non plus de la pêche, sauf peut-être pour regretter que, à l'heure du Brexit, nous n'élevions pas suffisamment la voix pour défendre nos pêcheurs.
Il me semble que nos intérêts seraient mieux défendus si nous réunissions, le temps de la négociation, la direction des pêches maritimes et de l'aquaculture et celle des affaires maritimes au sein d'un même secrétariat d'État.
...t pavillon français ? Est-il normal qu'on ait ouvert à l'international ce qui était autrefois un monopole – le cabotage d'un port français à un autre – , si bien qu'une liaison entre Marseille et la Corse se déroule dorénavant sous pavillon maltais ? Je tiens cela naturellement pour une mauvaise plaisanterie. De la même manière, il ne peut être question que durent plus longtemps les exercices de pêche clandestine, au large de la Guyane, contre lesquels, à de multiples reprises, nous avons protesté en demandant aux autorités d'intervenir. Il est temps de procéder dorénavant manu militari, comme nous l'avons fait dans le passé, au large des côtes françaises, à propos des sardiniers espagnols. De même, il est temps de mettre fin au recours au travail détaché dans la profession de marin, non seul...
Des assises se sont tenues récemment, on y a entendu de grands discours, par exemple le beau discours du Président de la République. Les enjeux sont énormes, mais les moyens sont-ils là ? Nous sommes un peu coincés entre le marteau de l'initiative La ceinture et la route de la Chine et l'enclume du climatoscepticisme trumpien. Au milieu de tout ça, il faut arriver à réfléchir à la pêche, à la construction navale, à la souveraineté, aux câbles sous-marins, au tourisme nautique, aux aires marines protégées, aux énergies marines renouvelables, autrement dit à tous les domaines relatifs à la stratégie maritime. Face à ce travail énorme, je constate que notre hémicycle est plein à craquer… Cela me remplit d'optimisme !
...méliorant la qualité du diagnostic scientifique. C'est pourquoi la France lancera un programme de recherche prioritaire « océans et climat » afin de soutenir les partenariats scientifiques et la conception de solutions innovantes. La France a aussi la responsabilité d'impulser une réévaluation ambitieuse de la politique maritime de l'Union européenne, en particulier de la politique commune de la pêche : la régulation des activités de pêche des États membres à des fins environnementales est nécessaire à leur pérennité. L'interdiction de la pêche électrique, la fixation de quotas ainsi que l'encadrement de la taille des navires visent à préserver les stocks et à assurer la régénération de la ressource. Il nous faut aussi évoluer en matière de gouvernance, car de nombreux acteurs du secteur mari...
J'étais en train d'évoquer les patrouilleurs et notais que nous en avions très clairement moins qu'en 1990, ce qui m'a été confirmé par un amiral que je connais bien. Aussi, si nous voulons continuer à défendre notre patrimoine, acquis d'une manière étonnante – qu'on songe à Louis XIV… – , il faut vraiment que le Gouvernement y mette les moyens. J'évoquerai ensuite la surpêche, madame la secrétaire d'État. Paul Christophe était à mes côtés, nous avons vu des moissonneuses-batteuses-massacreuses de l'ensemble de la mer du Nord, au large de Dunkerque.
Le résultat de la pêche électrique… On n'aurait pas pu faire le concours de décorticage de crevettes, parce que nous n'avons plus de crevettes dunkerquoises…
Et nous nous sommes battus contre cela. Il faut, à un moment donné, que la France décide qu'on arrête ces pratiques : la pêche électrique, la pêche avec des filets traînants…
Le Brexit, c'est dramatique pour la région des Hauts-de-France : les trois quarts de la pêche de cette région, qui n'est pas une pêche électrique, mais une pêche traditionnelle, employant des petits bateaux, dépendent de ce qui va advenir avec le Brexit. Le Gouvernement et M. Barnier doivent ici faire preuve d'une extrême solidité.
...s nécessaires pour assurer sa souveraineté sur ces espaces immenses. Dans cette perspective, nous ne pouvons que nous réjouir de l'annonce présidentielle de la commande de six nouveaux patrouilleurs outre-mer. Déployés en Nouvelle-Calédonie, à La Réunion et en Polynésie française entre 2022 et 2025, ils effectueront des missions de contrôle et d'intervention pour lutter contre les trafics et les pêches illicites, contre les pollutions maritimes, et mener des actions en faveur de la préservation de l'environnement, ainsi que des missions de sauvetage et d'assistance aux personnes. Parmi les autres questions centrales, citons la gouvernance et la coordination des moyens, des actions et des informations entre l'État et les collectivités d'outre-mer qui disposent d'un certain nombre de compétence...
... simplifier la procédure de mise en demeure et de déchéance de propriété. Néanmoins et malgré la création de la responsabilité élargie du producteur – REP – , en janvier 2019, qui a constitué une première réponse à la question des navires abandonnés en cas de carence du propriétaire, une partie coûteuse des opérations relatives à ces navires n'est pas obligatoirement financée par la REP, ce qui empêche celle-ci de constituer une solution réellement opérationnelle à cet enjeu majeur du point de vue de la protection de l'environnement.
... souvent l'occasion d'avoir un membre du Gouvernement qui soit pétillant et qui nous réponde comme vous le faites. Les échanges sont parfois plus durs sur certains sujets, lorsque nous nous heurtons à une forme de rigueur – nous avons eu l'occasion de le déplorer cet après-midi. Ce soir, ils sont plus agréables. Je voulais intervenir sur un point qui, sans doute, vous touche profondément : la surpêche. Bien que n'aimant guère internet, il m'arrive d'y dénicher des citations, comme celle-ci attribuée à Sophocle : « Le pêcheur qui, à coups de rames, fait avancer sa barque, a son passé devant lui et son avenir dans le dos. » Hélas, à présent, tous les pêcheurs ont une catastrophe devant eux, et tous vont au drame. Dans Mémoires d'outre-tombe, Chateaubriand regardait les bateaux dans le port de B...
La maritimisation du monde doit amener la France à adapter son modèle économique portuaire et sa stratégie. Il devra aborder des points essentiels à notre compétitivité et à la préservation de nos ressources : les enjeux de sécurité et de sûreté, la dimension ultramarine, la pêche, les conséquences du Brexit. Il devra également intégrer les évolutions technologiques : dématérialisation, interface ville-port, sécurité informatique. Ce n'est pas le futur, c'est notre présent.
Ne vous avancez pas trop, monsieur le président ! La mer nous donne de nombreuses ressources telles que les algues et les biotechnologies, qui servent notamment à notre alimentation. La mer n'est pas responsable d'un événement qui inquiète particulièrement nos pêcheurs de la Manche ou de la mer du Nord : le Brexit. Cette activité économique est importante. La Bretagne compte 1 180 navires, soit 27 % des bateaux français, qui réalisent la moitié des prises faites au large, sachant qu'un quart des prises françaises sont faites au large. L'essentiel de l'activité du port de pêche de Lorient est réalisé par la Scapêche qui opère dans la mer d'Irlande et dans le...
Les pêcheurs craignent que, si toutes les eaux du Royaume-Uni leur sont interdites, on ne se rattrape sur les zones côtières et en mer d'Irlande. Je peux vous dire que les Irlandais craignent que la mer d'Irlande devienne une zone de pêche pour tous les bateaux, notamment les bateaux français et espagnols.
Quels sont nos moyens de pression, par le biais de Michel Barnier et de la Commission européenne, pour que s'instaure un certain équilibre ? Nous devons demander aux Britanniques, qui veulent garder un accès au marché européen, ce que deviennent les zones de pêche. Nous sommes plutôt en position de force pour aborder cette négociation.