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Votre réforme des retraites comporte en réalité deux réformes : la création d'un régime que vous qualifiez d'universel et la transition entre le régime actuel et ce régime universel. C'est donc un « big bang » – et je pèse mes mots – que vous lancez. Quoi que l'on en pense, cela aurait nécessité, a minima, sérieux et rigueur plutôt que l'amateurisme que désormais vous revendiquez.
... que des gagnants. Permettez-moi donc de vous soumettre les cas suivants, monsieur le ministre ; vous nous direz s'ils sont ou non gagnants. Commençons par les citoyens nés en 1990, qui seront concernés par votre réforme. Votre étude d'impact part du principe que tous les citoyens commencent à travailler à 22 ans et qu'ils partent à la retraite à 65 ans – peut-être est-ce cela, le nouveau régime universel : tout le monde commencera de travailler à 22 ans. Soit, appliquons donc cette hypothèse à un citoyen né en 1990 qui aurait commencé à travailler à 22 ans. Avec votre réforme, l'âge d'équilibre sera de 66 ans et trois mois. Autrement dit, un malus s'appliquera à toute cette génération. Autre exemple : dans le système actuel, un fonctionnaire territorial de catégorie B sans enfant perçoit une ret...
...nous aurons garanti l'équilibre financier du système. De ce point de vue, nous nous félicitons de l'instauration d'une règle d'or qui garantira tout à la fois le niveau des pensions et l'équilibre du système. La responsabilité face aux déficits est la condition de la crédibilité de notre système. Elle consiste à corriger les fragmentations et les ruptures de droit face à la retraite. L'adjectif « universel » n'est pas plus synonyme d'uniformité qu'il ne l'est d'un régime d'exception. La suppression des régimes spéciaux, que les Français réclament depuis longtemps, est légitime ; ce sera chose faite avec cette réforme. La création d'un système universel de retraite par points constitue indéniablement un défi ambitieux et un bouleversement sans précédent depuis 1945. Notre groupe plaide depuis longt...
... et territoires et à l'opposition n'est ni plus ni moins qu'une question de confiance. Or, messieurs les ministres, monsieur le secrétaire d'État, force est de constater que depuis le début de l'examen de ce texte, la confiance s'étiole tandis que les questions s'amplifient. Je l'affirme avec d'autant plus de force que je défends depuis de longues années la mise en place d'un système de retraite universel par points.
Le champ de ces ordonnances couvre aussi bien l'intégration de certains régimes, comme celui des marins, dans le système universel, que les modalités de convergence des cotisations pour les fonctionnaires et les salariés des régimes spéciaux. Ces ordonnances, monsieur le secrétaire d'État, nuisent à la lisibilité de la réforme et minent la confiance : je suis persuadé que vous partagez ce diagnostic au fond de vous-même. L'avis du Conseil d'État, qui juge l'étude d'impact bâclée, renforce la défiance. L'incompréhension naît...