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...e seuil de pauvreté ? Certes, monsieur le rapporteur général, il ne s'agit pas de tous les Français, mais vous admettrez avec moi que c'est beaucoup, beaucoup trop. D'une main, dans le PLF, vous continuez les coupes indécentes, notamment dans le budget du ministère du travail, de l'emploi et de l'insertion, dans celui de la transition écologique ou dans celui de l'économie, des finances et de la relance, mais aussi dans les dépenses structurelles de santé du PLFSS, le projet de loi de financement de la sécurité sociale. Vous allez même jusqu'à diminuer sans gêne de 8 millions d'euros le montant de l'aide alimentaire, et ce dans la situation que je viens de décrire. De l'autre main, vous avancez, avec ce énième PLFR, une nouvelle preuve de l'échec de votre stratégie et de l'absence de planificat...
...ver leur alternance à la mi-novembre, qu'ils angoissent en alignant les demandes de stage mal payé ou se plient en quatre dans l'espoir d'être embauchés au SMIC et à mi-temps, alors qu'ils ont un diplôme de niveau bac + 5. C'est vous qui n'avez pas été capables d'imposer des conditions aux entreprises en échange des cadeaux que vous leur avez offerts depuis le début du mandat et jusqu'au plan de relance. Vous avez distribué tranquillement l'argent des Français à des sociétés qui continuent à licencier tout en gavant leurs actionnaires de dividendes. Vous avez laissé faire sans encombre ceux que j'appelle les profiteurs de crise et autres Amazon, qui se sont fait des milliards grâce au covid sans rendre de comptes à personne – surtout pas à leurs employés et rarement au fisc. En revanche, quand ...
...e dépense visant à soutenir des secteurs économiques en difficulté ou des catégories de salariés. On peut penser, par exemple, que le texte ne va pas suffisamment loin pour soutenir l'action des personnels de santé pendant la crise sanitaire. On peut avoir des divergences avec le Gouvernement au sujet de la dette colossale créée par les projets de lois de finances rectificatives et par le plan de relance. Dès demain, en effet, il faudra réduire la dette pour éviter qu'elle ne pèse durablement sur les générations futures. Mais, pour faire valoir ces arguments, il faut débattre du texte qui nous est soumis. C'est l'une des raison pour lesquelles nous ne pouvons nous associer à cette motion de rejet préalable. Nous espérons que le Gouvernement sera attentif aux propositions que nous défendrons au c...
...s millions que vous y ajoutez, que nous pourrons répondre à l'urgence sociale qui s'impose à nous devant tant de pauvreté – 2 millions de pauvres supplémentaires à cause des crises et des confinements. Même le fonds de solidarité oublie beaucoup de Français. Nous aurons l'occasion d'y revenir. Pour ce qui est de l'urgence, donc, le texte ne répond pas à la situation. Il ne permet pas non plus la relance. À cet égard, ce plan n'ouvre aucune perspective : assez peu de relance par le pouvoir d'achat, rien pour répondre aux urgences de l'hôpital ou de l'école et très peu d'investissements publics, qui seraient pourtant nécessaires pour assurer le retour immédiat de l'emploi et la relance de l'économie – y compris des entreprises. Le PLFR 4 est donc une recette qui ne marche pas : c'est un texte à l...
...cessité d'agir vite. Nous regrettons votre manque d'anticipation en la matière. Par ailleurs, comme le souligne notre collègue Coquerel, ce PLFR n'est pas que comptable : il porte aussi l'ADN de votre politique libérale – une politique essentiellement fondée sur l'offre. Nous demandons d'ailleurs un meilleur équilibre entre les politiques de l'offre et de la demande, qui prendrait la forme d'une relance par la consommation. Comme nous l'avions fait dans le cadre du plan de relance, nous vous reprochons, dans ce texte, de financer vos mesures exclusivement par la dette, malgré toutes les propositions que nous avons faites pour les financer par un effort de solidarité des plus aisés. Nous nous inquiétons également de la solvabilité de la dette, car nous ne voulons pas d'un tel fardeau pour notre j...
Nous ne sommes pas vos ennemis, nous sommes vos partenaires dans notre démocratie, pour servir nos concitoyens. C'est la raison pour laquelle, avec tous leurs partenaires de la majorité, les membres du groupe Agir ensemble voteront contre la motion de rejet, parce que vous entendez nous priver d'un débat nécessaire et parce que vous vous trompez de lieu : nous n'examinons pas ici un plan de relance, mais un PLFR.
...u marché était celle qui tenait le guidon de la bicyclette, laquelle ne marche que si l'on pédale sans arrêt. Dès lors qu'il y a un trou d'air, c'est fini ! Tout s'écroule, tout va à terre, et la main invisible du marché ne réparera rien du tout ! Seule l'action de l'État, fondée sur la décision collective, la puissance du stratège public, est de nature à remettre en route la machine, non pour la relancer et continuer comme on faisait auparavant, mais pour faire quelque chose d'autre ! La relance n'a pas de sens si elle n'est pas, en même temps, la bifurcation du système productif, de la production, de l'échange et même du modèle de consommation. C'est l'occasion ou jamais ! Vous n'en trouverez pas d'autre, à d'autres moments de l'histoire, si tant est que nous retrouvions un jour le cours des ch...
...gner les secteurs qui redémarrent progressivement, et anticiper une entrée encore plus difficile sur le marché du travail pour les jeunes au cours des mois à venir. Oui, le texte comprend des mesures relatives à l'apprentissage, car, avant que la crise ne survienne, le recours à l'apprentissage avait augmenté de 16 % – un niveau jamais atteint. Il convient donc de continuer dans cette voie et de relancer l'apprentissage. Et vous savez très bien, monsieur le président Mélenchon, qu'un dispositif visant à favoriser l'embauche des jeunes est également à l'étude. Comme d'habitude, vous avez beaucoup de certitudes. En ce qui nous concerne, nous sommes dans l'action. Nous voulons agir et continuer de le faire.
.... Et il y a un élément sur lequel vous devriez être plus prudent, c'est l'apprentissage. Il est impératif de donner des perspectives en la matière, non pas aux 7 000 jeunes qui vont entrer sur le marché de l'emploi, mais à la jeunesse dans son ensemble. C'est véritablement essentiel et j'estime qu'il ne faut pas banaliser l'apprentissage, mais plutôt l'encourager avec force. Quant aux mesures de relance, telles que vous les concevez nous n'y adhérons pas, c'est évident. Pour ces raisons, nous voterons contre votre motion de rejet, même si nous considérons que le texte doit encore être travaillé et amendé.
...mais nous avons vu, depuis quelques mois avant la crise, l'apprentissage décoller pour la première fois dans l'histoire de notre pays. C'est évidemment une bonne chose et nous nous satisfaisons des efforts considérables qui sont consentis pour que cette dynamique ne soit pas brisée. Concernant les cadeaux qui seraient faits aux actionnaires, rappelons-nous qu'il n'y a pas de volonté d'opposer la relance à la transition écologique, bien au contraire. En effet, lorsque Air France a été sauvé, des contreparties ont été demandées pour que les vols domestiques soient réduits. Quand il s'est agi de relancer le secteur automobile, cela s'est fait en favorisant les véhicules écologiques, électriques ou hybrides. Nous aurons sans doute ce débat au cours de la semaine : il y a bien un chemin de convergenc...
...veau historique de 22 %, ce qui représente 100 milliards, et qui en dit long sur le degré de sérénité et de confiance des Français. Sur la base de ce constat, le groupe Socialistes et apparentés soutiendra donc cette motion de rejet préalable. En effet, le collectif budgétaire qui nous est présenté ne nous semble pas à la hauteur des enjeux, et ne contient en aucune façon une réelle stratégie de relance. J'estime que nous perdons trop de temps et que, comme cela a été rappelé par certains collègues, vous demeurez au milieu du gué au moment de traiter l'urgence. Pourtant, il est l'heure d'une véritable vision du monde d'après et d'une véritable stratégie de relance, avec les crédits d'investissement qui vont avec, par exemple dans les domaines de l'eau ou de la rénovation des logements, que M. Mé...
...impôts, taxations indirectes comprises, ont augmenté pour tous les Français, sauf pour les plus riches. Aussi, quand vous ne touchez pas aux impôts des plus riches, ce à quoi vous ne voulez, en réalité, pas toucher c'est au partage des richesses et à la mobilisation des revenus du capital, contrairement à ceux du travail. Voilà ce qui coûte réellement cher à notre société au moment de financer la relance, notamment l'investissement écologique. Vous continuez exactement de la même manière que par le passé. Autrement dit, les mêmes recettes produiront les mêmes crises, et c'est ce que nous reprochons à votre PLFR3.
...mmes à la croisée des chemins : c'est ce que disait le rapporteur général tout à l'heure. Il permet effectivement d'améliorer et de compléter les dispositifs instaurés pour soutenir nos entreprises et protéger les salariés. Il introduit aussi une première série de mesures à destination des collectivités territoriales pour les accompagner et leur permettre, nous le savons, de participer au plan de relance de notre économie, s'agissant notamment des secteurs les plus touchés : je pense au tourisme et à la culture. Par analogie à ce qu'a pu dire tout à l'heure le président de la commission des finances en parlant d'Alice au pays des merveilles, le groupe Agir ensemble ne sera pas la reine de coeur, et refusera donc de couper la tête à ce PLFR3.