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La crise sanitaire liée à l'épidémie de covid-19 et l'extrême tension qui en a résulté pour l'hôpital public, pour nos personnels soignants et toute la chaîne de l'offre de soins ont fait exploser la doctrine qui prévalait en France et dont les agences régionales de santé étaient les bras armés en même temps que les gardiens. De nombreux parlementaires, dont moi-même et mes collègues Sophie Auconie et Christophe Naegelen, mais aussi les élus locaux, régionaux, départementaux et municipaux, confrontés aux fermetures de lits, voire d'é...
C'est à la façon dont sont traitées les personnes qui soignent et protègent les habitants que l'on reconnaît la grandeur d'un pays. Au vu de la situation actuelle, il y aurait malheureusement quelques raisons de douter de notre grandeur… Non seulement les conditions de travail des personnels soignants continuent de se dégrader, mais on constate que leurs salaires ne sont pas assez élevés ; il faudrait les revaloriser, et cela bien au-delà de l'octroi d'une simple prime. Autre problème, celui des ARS. Vous l'avez dit tout à l'heure, monsieur le secrétaire d'État : on ne peut pas considérer que les agents des agences régionales de santé, dans leur totalité, n'ont pas fait leur travail. J'ai moi...
Trop souvent oubliés durant ces dernières années, nos soignants sont aujourd'hui applaudis, acclamés par l'ensemble de la population. Cette mise en lumière doit être utilisée à bon escient afin d'améliorer leurs conditions de travail de manière effective et significative. C'est la raison pour laquelle je souhaite aborder un sujet encore souvent passé sous silence : le statut et les conditions de travail des assistants de régulation médicale qui exercent au se...
Merci, monsieur le secrétaire d'État, d'avoir rendu possible la tenue d'une séance autour de l'organisation de l'hôpital public. La crise du coronavirus aura permis aux Français de redécouvrir, s'il en était besoin, l'importance et surtout le dévouement de leurs soignants. Il s'est avéré que l'hôpital, que l'on croyait rigide, pouvait se réorganiser très rapidement. Nous en avons été les témoins dans ma circonscription, à Mulhouse, qui fut l'épicentre de l'épidémie en France. En quelques heures, des services se sont entièrement réorganisés pour pouvoir accueillir les malades. Pourtant, ces mêmes soignants, dans ces mêmes hôpitaux, manifestaient, il y a encore quel...
...nces régionales de santé. Bien sûr, mon propos ne concernera pas l'ensemble de leurs agents. De même, il n'est pas guidé par l'émotion mais par les événements dont nous avons pu être témoins durant cette crise. Nous avons ainsi pu constater une déconnexion totale entre la vision de la situation que les personnels des ARS avaient depuis leurs bureaux et la réalité à laquelle étaient confrontés les soignants sur le terrain. Je ne citerai que quelques exemples, tirés de notre vécu mulhousien mais mes collègues m'ont rapporté des cas similaires de toute la France. Ainsi, quand il a fallu ouvrir en urgence des lits de réanimation pour accueillir les patients en détresse respiratoire qui attendaient sur des civières, l'ARS a demandé par courriel que soient complétés des dossiers administratifs de plus d...
La crise a mis en exergue les revendications majeures des soignants, que vous connaissez : revalorisation des salaires et des carrières, créations d'emplois, réinstallation de lits. Mais ce que l'urgence sanitaire a particulièrement révélé, c'est la nécessité qu'une gouvernance – même si je n'aime pas ce terme – médicale, soignante et partagée prenne le pas, au sein des hôpitaux, sur la gouvernance comptable et administrative, même si on ne peut nier l'utilité de...
...l public est au coeur de la transformation néolibérale des politiques publiques depuis plusieurs années. Tarification à l'acte, suppressions de lits, gestion des stocks de médicament et de personnel en flux tendus, polyvalence imposée au personnel… La gestion comptable de la santé fait des ravages et des morts ; les nombreux suicides d'agents hospitaliers le démontrent de manière dramatique. Les soignants sont dans la rue depuis deux ans pour exiger des changements, même si les contestations sont lourdement réprimées par leurs directions. Au Havre, les manifestants ont même dû se percher sur le toit de l'hôpital pour se faire entendre. Pour mettre fin à ce carnage, les députés communistes exigent non pas une énième réorganisation, mais de nouveaux moyens pour l'hôpital, la fin du gel du point d'i...
... l'amélioration de l'offre de soins en adéquation avec les besoins locaux. La politique sanitaire de la France doit rester une compétence nationale, mais doit faire l'objet d'une réelle souplesse au niveau local. Pour être efficaces, les ARS devraient être pilotées à égale responsabilité et de façon paritaire par les acteurs administratifs, qui doivent suivre les directives nationales, et par les soignants, qui sont les mieux à même d'imaginer les solutions adaptées au terrain. Il est indispensable que les GHT et le secteur médico-social soient de vrais partenaires dans la prise de décision et dans la prospective. La stratégie nationale de santé doit déboucher sur plus de souplesse humaine et financière en intégrant le partenariat entre la pratique hospitalière et la médecine de ville, entre l'hos...
Bravo, d'abord, au ministère des solidarités et de la santé pour l'action qu'il a menée. Évidemment, si nous avons surmonté la pandémie, c'est aussi grâce à la mobilisation de tous les soignants. La crise a montré la force du maillage hospitalier du pays, mais aussi l'importance du rôle joué par les petits et moyens hôpitaux aux côtés des CHU.
C'est le cas de l'hôpital de Château-Giry ; ne l'oublions pas. Je me réjouis de la décision, prise dans le cadre du Ségur de la santé, de verser une prime exceptionnelle à tout le personnel hospitalier ; mais à quand son versement au personnel des EHPAD ? De plus, ce qui est attendu, c'est également la valorisation salariale des carrières des soignants et la réhabilitation des hôpitaux. L'hôpital de Château-Thierry n'a pas fait l'objet de travaux lourds depuis quarante ans. Les locaux sont inadaptés, surtout ceux du service des urgences. Monsieur le secrétaire d'État, comment ces travaux vont-ils être financés ? Permettez-moi quelques réflexions supplémentaires : quand les GHT ne correspondent pas à des bassins de vie cohérents, il ne faut pas...
Cela permettra des recrutements de personnels soignants et une revalorisation de leur rémunération. Il faut également corriger la tendance observée dans les territoires ruraux et mettre un terme au délitement progressif des petites structures hospitalières. Cela passera par une densification du maillage de l'hôpital public dans les espaces ruraux : …
… mais parce que ces petits hôpitaux ont montré pendant la crise que la proximité permettait une mobilisation rapide des moyens. Monsieur le secrétaire d'État, allez-vous saisir l'occasion exceptionnelle offerte par le Ségur de la santé pour réformer l'hôpital public en accordant la priorité aux personnels soignants et en améliorant la présence de ce service public dans les territoires ?
Pendant la crise, j'ai mesuré la réactivité dont les établissements avaient fait preuve pour organiser les services d'accueil et de soins, mobiliser le personnel – dont l'engagement a été admirable – , trouver des protections telles que masques, blouses et autres. Les dirigeants de nos hôpitaux, les directeurs, mais aussi les équipes administratives et techniques ainsi que l'ensemble des soignants ont fait preuve de souplesse, d'agilité et, en quelque sorte, de liberté dans la gestion de leurs établissements, car la crise le leur permettait. D'une certaine manière, c'est un nouveau modèle d'hôpital qui s'est dessiné petit à petit. J'aimerais donc savoir si ce nouveau modèle pourrait inspirer la réforme que vous devez engager. J'attends aussi des réponses de votre part sur les groupements ...
Comme cela a déjà été dit, la pandémie de covid-19 a mobilisé l'ensemble des personnels soignants, qui ont fait preuve d'un dévouement exemplaire. Je tiens ici à les en remercier très sincèrement.
.... Ces établissements subissent fortement les restrictions budgétaires et font face à une hausse de la fréquentation. En 2018, la DREES – direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques – faisait état d'une croissance inexorable, de 3,5 % par an en moyenne, du nombre de passages aux urgences depuis 1996. La crise aura au moins eu le mérite de remettre temporairement les soignants au centre de l'organisation des services et des soins. Grands centres hospitaliers comme petits hôpitaux de proximité, toutes les structures ont joué un rôle pour lutter efficacement contre la pandémie. Le rôle et les besoins de l'hôpital public doivent évidemment être envisagés dans le cadre d'une politique globale de santé que nous souhaitons dégagée de toute notion de rentabilité financière et...
En 2021, nous fêterons les trente ans de la loi du 31 juillet 1991 portant réforme hospitalière, qui fut suivie d'un train impressionnant de textes et de décisions politiques, puis de trente ans de transformations hospitalières dans une logique productiviste qui ont engendré quelques améliorations, mais surtout beaucoup de dégâts. En dépit des revendications des soignants, il a fallu cette crise sanitaire pour que nous prenions enfin conscience de la situation catastrophique dans laquelle se trouve notre système de santé. Numerus clausus, désertification médicale dans les territoires, temps de travail, salaires, financement, désendettement, fermetures de lits, gouvernance, stocks d'équipements de protection insuffisants, situation tendue à l'hôpital et dans les te...