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...es conditions exceptionnellement délicates, parfois sans le matériel adéquat mais sans jamais hésiter, la continuité de ce service public si essentiel à la vie de la nation et à celle des Français. Au coeur de la crise, l'urgence commandait. Au pic de l'épidémie, les personnels de santé étaient sous tension, préoccupés voire angoissés par le nombre de lits de réanimation et l'afflux croissant de patients à traiter. Seul l'effort de tous – personnels hospitaliers, SAMU, militaires – a permis d'éviter la catastrophe. Mais à quel prix ? Il a fallu le transfert de patients des régions les plus touchées vers celles qui l'étaient moins et le dévouement de la réserve sanitaire et des personnels de santé pour que les services de réanimation ne soient pas saturés. Toutefois, face à l'urgence et à l'impré...
... siècle. On ne remédiera pas aux maux de l'hôpital public sans avoir à l'esprit les carences de la médecine de ville et les déserts médicaux. La situation est trop grave pour écarter les mesures de conventionnement sélectif nécessaires au rééquilibrage de l'offre de soins entre territoires. Elles permettront notamment de désengorger les urgences et d'améliorer le parcours de soins et le suivi des patients. Pour ce faire, il faut engager une politique ambitieuse d'aménagement des territoires, car c'est ce qui fabrique la société.
...trictes considérations comptables, devenues l'unique grille de lecture valable pour gérer les hôpitaux publics, se trouve le risque de proposer un service public de moindre qualité et, surtout, l'assurance de compliquer davantage les conditions de travail des professionnels de santé. Fermer les lits, c'est en effet confier aux personnels la dure tâche de chercher des moyens pour hospitaliser des patients, quitte à y passer des heures, voire à faire sortir des malades plus tôt pour en accueillir d'autres. Nous ne pouvons accepter plus longtemps que les personnels hospitaliers s'engagent dans une chasse aux lits. Cela ne fait qu'ajouter au malaise d'une profession déjà bien éprouvée et de moins en moins attractive. Quel sens donner à la médecine quand l'activité principale des praticiens consiste ...
...issements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes – et en soins de suite et de réadaptation. La diminution du nombre de lits en USLD s'explique par le fait que cette modalité d'hospitalisation est devenue obsolète. Nous serions étonnés de vous entendre plaider en faveur d'un retour en arrière, alors même que le virage ambulatoire et l'hospitalisation de jour correspondent aux attentes des patients. J'aimerais tout de même rappeler que la tarification à l'activité – T2A – , dont la formation politique des Républicains est à l'origine, est très décriée. Plus généralement, l'organisation et la gouvernance de l'hôpital public ont été profondément transformées par la loi portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires, la loi HPST, adoptée en 2009. Cette lo...
...ir une nouvelle politique d'investissement et de financement au service des soins ; simplifier radicalement les organisations et le quotidien des équipes ; fédérer les acteurs de la santé dans les territoires, au service des usagers. Geler la fermeture des lits d'hôpital pour une durée de douze mois ne répond absolument pas aux demandes et besoins des professionnels de santé, ni aux attentes des patients. Nous faisons confiance aux professionnels et au Ségur de la santé pour émettre des propositions au plus près de leurs besoins.
C'est un moment très important, je l'ai rappelé dans la discussion générale. Trop de soignants, trop de patients ont souffert de la crise. Le groupe EDS considère qu'il faut suspendre les réorganisations pour un temps – et ce temps n'est pas si long : un an. C'est fondamental. S'agissant de la santé mentale, une fois de plus, les patients qui étaient hospitalisés pendant la crise ont eu énormément à souffrir du manque de moyens et de protection. Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté a sig...
...lution arrive à un moment compliqué, alors que le chantier du Ségur de la santé a commencé et que des réflexions profondes sont engagées sur l'hôpital et le système de santé. Notre remède n'est pas tout à fait le même. Je retiens l'agilité dont nous avons su faire preuve. Or un moratoire présente l'inconvénient de figer le processus, et pourrait en outre avoir des effets induits néfastes pour les patients. Le groupe Agir ensemble ne votera pas la proposition de résolution.