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..., utilisables de façon souple, sur le modèle des bourses Sloan de recherche. Ils sont désignés par un jury international, garant d'une légitimité incontestable et d'une grande efficacité du processus, pour un coût modique. Il convient de développer ce très bel outil dans le cadre du projet de loi de programmation, afin de donner davantage de temps aux enseignants-chercheurs, en synergie avec les universités et dans le respect de ces dernières. Aussi, nous proposons d'inscrire un objectif énergique – le doublement du nombre de postes relevant de l'Institut universitaire de France – dans le rapport annexé à l'article 1er. Nous dessinerions ainsi une trajectoire vertueuse, conforme à celle qui est prévue pour les accueils en délégation au CNRS.
Je connais votre engagement en faveur de la très belle institution qu'est l'Institut universitaire de France, monsieur Villani. L'Institut a pour mission de favoriser la recherche de très haut niveau dans les universités et de renforcer l'interdisciplinarité. Il poursuit plus particulièrement trois objectifs : encourager les établissements et les enseignants-chercheurs à l'excellence en matière de recherche ; favoriser la féminisation du secteur ; contribuer à une répartition équilibrée de la recherche universitaire dans le pays. Je donne un avis favorable à votre amendement, tout en proposant par mon sous-amend...
Nous disions hier que la recherche a besoin de financements car un sous-financement chronique a produit des effets délétères à l'université et dans la recherche publique françaises. Il y a un besoin immédiat non seulement de crédits importants, mais aussi de perspective et de pérennité. Vous avez choisi une période de programmation très longue et le gros des crédits sera inscrit vers la fin de cette période. Nous proposons de répondre a minima à cette volonté de voir loin et de pérenniser les ambitions affichées, en sanctuarisant la...
...ieux naturels à stocker le carbone et le développement d'outils coopératifs de comptabilité carbone permettant d'instaurer des systèmes de compensation performants. Nous parlons ici de résilience des territoires. Il faut rappeler que la compensation carbone est, elle aussi, un axe de développement : je pense par exemple à La Rochelle, en Charente-Maritime, où se déroule une expérimentation avec l'université sur un agrégateur carbone. Ce serait vraiment un axe de recherche très intéressant, autant pour le développement de ces sujets que du point de vue, encore une fois, de la résilience des territoires.
Il s'agit de l'investissement dans la rénovation des universités. Les 74 universités françaises accueillent 1,6 million d'étudiants et comptent 150 000 personnels, plus de 60 000 chercheurs et 3 000 laboratoires. Elles sont aussi le premier opérateur de la recherche. Et pourtant, aucun budget conséquent n'est dégagé pour elles dans cette loi de programmation budgétaire. Avec un parc immobilier qui totalise 18 millions de mètres carrés, elles représentent à ...
Je constate, qu'aujourd'hui, à plusieurs reprises, ce que vous nous avez répondu entrait en contradiction avec ce qui est écrit dans le texte que vous défendez. En outre, je vous invite à relire le code de l'éducation. Vous y découvrirez que, parmi les missions des universités figure évidemment la diffusion de l'information scientifique et technique. Dès lors, pourquoi ne donneriez-vous pas des moyens spécifiques aux universités afin de leur permettre de remplir cette mission ? Alors qu'on ne vous entend absolument pas sur cette question, vous souhaitez créer de nouveaux bidules. D'un côté vous parlez de simplification, de l'autre vous contribuez vous-même à complexif...
Cet amendement dont le premier signataire est M. Dominique Potier vise à soutenir les dispositifs de science citoyenne et plus particulièrement à pérenniser le dispositif « Tous chercheurs », créé en 2004 à Marseille et qui s'est ensuite développé en Lorraine sous la tutelle d'organismes comme l'INRAE, l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, l'université de Lorraine et le CNRS, le Centre national de la recherche scientifique. Il consiste à accueillir des scolaires, des associations de malades et plus largement le grand public dans un laboratoire de recherche dédié, sur une courte période de stage, afin de permettre à chacun de devenir actif dans les choix relatifs aux grandes questions scientifiques et sociales. Il constitue un modèle pour sensi...
Je suis ravie que cet amendement soit sur le point d'être adopté. Cependant, je ne voudrais pas qu'il contienne une part de démagogie ou d'hypocrisie. Certes, la science doit être accessible à tous et les chercheurs doivent le plus possible travailler et développer des projets sur l'ensemble du territoire au service de l'intérêt général. Mais il faut aussi se rendre compte de l'état des universités – je dois dire que depuis le début de cette discussion je bous sur mon banc ! Dans l'Hérault, mon département, 78 % des étudiants sont concentrés à Montpellier tandis que 1,4 % d'entre eux seulement se trouvent à Béziers. Si vous voulez rendre la recherche et les études accessibles à tous, il faudrait peut-être commencer par procéder à une vraie déconcentration en rendant notamment la recherche ...
L'accès à la connaissance doit être possible pour tout un chacun et viser l'émancipation. La création d'universités populaires en est le meilleur moyen. C'est pourquoi, par le présent amendement, nous entendons que soit créée une université populaire ouverte au sein de chaque université. Les enseignants-chercheurs y assureraient volontairement des cours libres dans le cadre de leur service.
Les universités populaires sont de très beaux dispositifs et je les encourage mais ce sont très souvent des associations relevant de la loi de 1901. Aussi me semblerait-il délicat d'imposer…
… une forme associative au sein de chaque université. Avis défavorable.
Notre collègue Muriel Ressiguier n'impose pas ; elle propose. Vous évoquiez tout à l'heure une démarche d'éducation populaire. Eh bien, en voici une : les universités populaires. Je suppose que vous savez qu'elles se développent un peu partout – même chez nous dans l'Ariège. Vous donneriez un signal intéressant en la matière en adoptant le dispositif proposé, d'autant que nous n'examinerons pas beaucoup de textes sur la recherche au cours de la présente législature…
Cet amendement vise à renforcer le partenariat entre les établissements publics de recherche et les acteurs des territoires. Il est en effet essentiel de rapprocher les universités des collectivités et des associations, tout en leur laissant le soin de définir les modalités de ce partenariat en fonction des besoins spécifiques et des dispositifs existants. La contribution du service public de l'enseignement supérieur « à l'attractivité et au rayonnement des territoires aux niveaux local, régional et national », et « au développement et à la cohésion sociale du territoire ...
La création d'une agence de recherche pour les outre-mer est d'une importance cruciale pour comprendre, évaluer, conseiller et proposer des solutions qui soient les plus proches possible des spécificités des territoires. Les universités des territoires d'outre-mer sont souvent les seules à proposer des travaux localisés et uniques sur des défis sociaux, économiques et environnementaux spécifiques. Les publications de leurs unités de recherche sont peu diffusées par rapport à celles des unités de recherche de l'Hexagone, ce qui est dommageable de notre point de vue. Cet amendement, déposé notamment à l'initiative de notre collèg...
...oué, en commission, à vous convaincre de l'impérieuse nécessité d'agir pour atteindre la parité dans le monde de la recherche et de l'enseignement supérieur, qu'il s'agisse des recrutements, des nominations, des évolutions de carrière, des rémunérations ou du versement des primes. Pourtant, rappelons que les femmes ne représentent aujourd'hui que 28 % des chercheurs et 36 % des vice-présidents d'université. À la rentrée 2019, seules dix universités sur soixante-quatorze étaient présidées par des femmes, et seulement deux femmes étaient à la tête des vingt-trois COMUE – communautés d'universités et établissements – et associations d'université. Tous les chiffres aboutissent au même constat implacable : les femmes sont sous-représentées dans le monde de la recherche et de l'enseignement supérieur. P...
...lité socio-économique, trop obsédée par le classement de Shanghai et un peu trop conçue par appels à projets nécessitant de présenter les résultats que l'on compte trouver. Il y a dans ce projet de loi quelque chose qui ne va pas, comme s'il s'attachait aux détails et, hormis les aspects budgétaires, oubliait l'essentiel : celles et ceux qui portent 80 % de la recherche française, c'est-à-dire l'université et ses enseignants-chercheurs.
L'expression qui figure dans ce premier alinéa est « étroitement associé ». Or s'il y a bien une chose qui peut être contestée, c'est cette association étroite des acteurs ! Il suffit d'échanger avec les présidents d'universités et les directeurs des grandes écoles ; ils en témoignent et considèrent que ce projet de loi, qui concerne avant tout la recherche, n'a pas été discuté avec l'enseignement supérieur.