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...olument décourageant pour les équipes, qui a sans doute empêché certains bons projets d'émerger. Dès 2021, grâce au plan de relance, on multiplie par cinq les garanties des prêts accordés aux étudiants. Dès 2021, on rend enfin éligibles les universités au grand plan de rénovation thermique tant attendu. Dès 2021, on engage un plan de recrutement de 5 200 personnes, avec des postes d'enseignant-chercheur, des fonctionnaires, des titulaires sous plafond État – je rappelle que nous en avons perdu 3 500 au cours du dernier quinquennat. Oui, nous pouvons à la fois nous projeter sur dix ans pour soutenir la recherche, qui doit se déployer sur le temps long, et prendre des engagements forts à très court terme. Après une décennie de sécheresse budgétaire, qui devrait nous amener à un peu d'humilité su...
...etenir une période de dix ans apparaît contestable et peu réaliste. C'est pourquoi le groupe Les Républicains propose de ramener la durée de la programmation à sept ans, notamment afin de tenir compte des réalités politiques et électorales. Notons, en outre, que les augmentations de crédits prévues ne sont significatives qu'à partir de 2027. Le texte propose aussi de revaloriser les salaires des chercheurs. Oui, bien sûr, quand on sait que ces salaires sont de 30 % inférieurs à la moyenne de ceux des pays de l'OCDE, écart qui explique en partie la dévitalisation de la recherche française et notre incapacité à retenir les talents qui feront demain. Le projet de loi de programmation vise également à favoriser le recrutement des chercheurs. Bien sûr, il faut le faire si l'on veut réagir à l'érosion ...
...i numéro 3 en mathématiques, numéro 4 en physique et qu'il demeure en bonne place en sciences de l'espace, en immunologie, et en microbiologie. Pour le reste, malheureusement, les choses sont plus compliquées. Autre problème qui n'est pas sans lien d'ailleurs avec ce déclin : la fuite des cerveaux. La situation n'est pas nouvelle. Une étude avait déjà révélé qu'entre 2003 et 2008, sur 400 jeunes chercheurs français partis à l'étranger, 57 % résidaient encore dans leur pays d'accueil trois ans après leur départ de France. Comment pourrait-il en être autrement quand on sait que, dans le public, les salaires se situent entre 2 000 et 3 000 euros par mois en moyenne et dans le privé, jusqu'à 4 000 euros, loin des 136 000 dollars annuels qu'un chercheur scientifique peut gagner en moyenne aux États-Uni...
Notre collègue de la majorité s'est montré très enthousiaste en présentant cette loi de programmation comme une révolution. Peut-être devra-t-il le dire plus fort car les enseignants et les chercheurs, mobilisés encore hier, ne semblent pas partager cette vision. Le CESE a lui-même critiqué le texte. Tout cela pose un problème de crédibilité, d'autant, madame la ministre, que vous avez supprimé des crédits à votre arrivée en 2017. « L'effort de redressement des comptes publics du ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation portera sur 180 millions de crédits de p...
...nnemental, le CESE, a adopté hier sa contribution à ce projet de loi de programmation. Cet avis, approuvé par 161 voix et 1 abstention, préconise d'affecter 6 milliards d'euros à la recherche d'ici à la fin du quinquennat, c'est-à-dire de concentrer l'effort sur l'année à venir. Il formule également le voeu, qu'il faudrait exaucer, de voir le Parlement prendre la mesure de l'urgence et donner aux chercheurs et aux chercheuses les moyens et le cadre nécessaires au plein exercice de leur mission. Telle est la conclusion de cette contribution que je vous invite à lire, si vous ne l'avez déjà fait, car elle comporte de nombreuses propositions. Je le disais à l'instant, des députés appartenant à différents groupes en sont arrivés à formuler le même souhait de réduction de la période de programmation et...
... publique. Il s'agit de dégager 6 milliards de plus que ce que prévoit le projet de loi : je n'y reviens pas. En revanche, madame la ministre, il est important que vous puissiez éclairer la représentation nationale sur un point essentiel, abordé dès hier soir par Patrick Hetzel : oui ou non, le financement de cette trajectoire est-il en partie assuré par la baisse des cotisations de retraite des chercheurs, telle qu'elle résultait des discussions que nous avions eues, en début d'année, autour du feu projet de loi de réforme des retraites ? Cette baisse devait être payée par l'État sur la part socialisée des salaires des chercheurs. L'augmentation des salaires que vous nous présentez n'en serait alors que la conséquence mécanique, représentant 5 milliards d'euros par an. On le voit bien dans le te...
Dans une tribune déjà citée, parue dans Le Monde, cinq professeurs au Collège de France affirment : « Comme tout projet de loi, la loi de programmation pluriannuelle de la recherche contient des faiblesses que la discussion parlementaire devrait corriger. » Nous y sommes. Ce texte est ambitieux ; nous devons saluer cette ambition, mais il est dommage que nombre de chercheurs ne se l'approprient pas. Pourquoi ne pas les entendre lorsqu'ils demandent des efforts budgétaires plus précoces ? Le plus récompensé des chercheurs présents dans cet hémicycle réclame lui-même ce raccourcissement des délais, autrement dit l'engagement des montants prévus sur sept ans au lieu de dix. Dans son avis sur le texte, le Conseil d'État souligne que « la période de programmation budgé...
... programme du 18 avril 2006 pour la recherche comportait des mesures budgétaires dont vous dites vous-mêmes qu'elles n'ont pas été tenues. Je rappelle qu'elle prévoyait que le seuil de 3 % du PIB serait atteint en 2010, soit il y a dix ans ! Il faut donc faire un véritable effort, surtout au début de la période de programmation, car vos promesses concernent une époque encore si lointaine que les chercheurs s'en inquiètent. Regardez les rapports de la Cour des comptes portant sur l'exécution des budgets 2018 et 2019, c'est-à-dire les exécutions budgétaires sur lesquelles l'actuelle majorité avait la haute main : il y a eu systématiquement des annulations de crédits concernant la MIRES, la mission interministérielle « Recherche et enseignement supérieur ». Vous avez un vrai problème de crédibilité....