Interventions sur "néonicotinoïde"

16 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

... c'est une faute qui va se commettre. Le ministre a dit, à juste titre, que le temps était le matériau le plus délicat à manier et que dorénavant, en politique, il était difficile de penser quoi que ce soit sans intégrer ce paramètre. Le temps est un produit social : il sera ce que nous en faisons. Si bien, monsieur le ministre, que la question qui se pose aujourd'hui, ce n'est pas la quantité de néonicotinoïdes qui sera déversée, mais la conséquence que cela aura sur le temps moyen et sur le temps long. Et cette conséquence sera désastreuse. Tout le monde doit regarder cette difficulté en face – aussi bien nous, parlementaires, que les agriculteurs qui cultivent la betterave et les salariés et les autres travailleurs des usines qui la transforment en sucre. Je veux vous dire assez tranquillement que l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...nt partout plus qu'auparavant. L'an passé, des écoulements de boues ont touché des zones betteravières : on en observe partout. À l'inverse, chaque fois que l'on porte atteinte à la capacité des milieux terriens à absorber l'eau pour la restituer dans nos rivières à mesure que celles-ci voient leur crue descendre, cela donne des rivières à sec – tant et si bien que l'eau est un paramètre lié aux néonicotinoïdes. Demain, vous ne pourrez régler aucun problème, dans aucune de vos communes, sans vous poser d'abord la question de l'eau. Vous voulez construire un lotissement : y aura-t-il assez d'eau pour tout le monde ? Vous voulez réaliser des prises d'eau sur les nappes phréatiques ou sur les rivières : cette eau est-elle réellement potable ? Je pourrai multiplier les exemples. Ne traitons pas le problè...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...our se débarrasser de ces pucerons autrement qu'en utilisant ce produit si dangereux pour tout le monde ? Collègues, vous pouvez décider de soulager la filière betteravière à cet instant, dans les conditions d'un marché que vous ne discuterez pas. Il y a le libre-échange, continuons le libre-échange ! Il y a des règlements européens, conservons les règlements européens ! Et s'il faut utiliser les néonicotinoïdes qui empoisonnent nos enfants, nos terres et tout ce qui vit, nous verrons bien, plus tard, quelles conséquences cela aura ! Cette politique ne doit pas être celle du XXIè siècle. Je ne dis pas que vous êtes moins soucieux d'environnement que nous. J'affirme qu'il faut maintenant prendre à bras-le-corps la question de la bifurcation du mode de production dans lequel nous vivons, dans tous les do...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

On peut raconter ce qu'on veut, les néonicotinoïdes sont extrêmement dangereux. Vous le savez – vous le saviez déjà à l'époque. Dans ces conditions, nous sommes conduits, faute d'autres recours, et si vous n'admettez pas notre motion de rejet, à faire un signalement devant la Haute Cour, parce que c'est de sang-froid que des personnes seront mises en péril par cette décision.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani :

Une fois la croisade contre le DDT gagnée, les néonicotinoïdes sont venus donner corps à certains des pires cauchemars de Rachel Carson. Bien plus toxiques, utilisés en enrobage, ce qui transforme toute la plante en poison et contamine durablement l'environnement, ils constituent l'emblème des mauvaises pratiques. La loi du 8 août 2016 qui les bannissait était un acquis pour l'environnement. Le Gouvernement s'en réjouissait à juste titre en 2018. Qu'est-ce ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaire O'Petit :

… des pays qui, eux, utilisent les néonicotinoïdes. Or le sucre est une des denrées essentielles de notre alimentation, mais aussi une composante de nombreux produits de première nécessité, y compris les médicaments. Ce serait créer du chômage dans des zones déjà peu favorisées, commettre un acte irresponsable et irréversible.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaire O'Petit :

… que nous voulons réintroduire cette dérogation : nous sommes conscients que l'avenir n'est pas aux pesticides. Nous défendons tous avec une volonté farouche une transition verte vers une agriculture vertueuse. Mais nous regardons la réalité en face : depuis l'interdiction des néonicotinoïdes il y a deux ans, les plantes sont victimes des attaques de pucerons et de la jaunisse. Les surfaces plantées ont diminué. Cette dérogation n'est toutefois pas un chèque en blanc, car un comité de suivi assurera un contrôle des engagements pris par les planteurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRémi Delatte :

Oui, monsieur Mélenchon, le puceron vert est un prédateur, plus nuisible que vous ne le prétendez, qu'il ne faut pas négliger. Ce projet de loi est nécessaire car il vient sauver la filière betteravière, confrontée à une impasse agronomique. Face à celle-ci, seul le temps long apportera des réponses alternatives durables au recours aux néonicotinoïdes – solutions ô combien attendues par notre société dans son ensemble, bien sûr, mais également par la profession agricole.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...ntaire française et dans le récit alimentaire mondial, d'autre part le respect de chaque travailleur de la terre, qu'il soit paysan, planteur ou travailleur des usines, et enfin le respect de la biodiversité, que nous pouvons considérer ensemble comme notre assurance-vie. Nous croyons profondément que c'est possible. Nous avons cherché les voies d'une solution alternative à la réautorisation des néonicotinoïdes. Vous m'accorderez, monsieur le rapporteur, qu'il est pour le moins paradoxal d'affirmer – même si cela vous a valu des applaudissements – que cette loi prévoit la fin des néonicotinoïdes dans trois ans alors que cette interdiction, votée en 2016, est en vigueur depuis deux ans.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...e pas ouvrir de controverse. Ayant pris conscience de la réalité telle qu'elle est, nous qui sommes tout aussi terriens et enracinés que vous – pas moins hors-sol, en tout cas – , nous avons pensé qu'un plan B conciliant des innovations de marché, des innovations sociales et économiques et des innovations agroécologiques permettrait de traverser ces trois ans de transition sans avoir recours aux néonicotinoïdes. C'est ce que nous ne cesserons de redire au cours de cette journée et de cette soirée de façon précise et responsable, sans caricature ni posture, sans jeter à aucun moment l'opprobre sur quiconque. Nous voulons tracer la voie d'une alternative quand vous affirmez qu'il n'en existe pas. Comme le disait Jaurès, cela passe par la justice, sans laquelle il n'y pas d'écologie. C'est par la solidar...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLise Magnier :

... que les agriculteurs les empoisonnent alors qu'ils sont les premières victimes du dérèglement climatique. Nous avons la responsabilité de les aider à réussir cette transition et de ne pas les laisser dans une impasse technique. Nous devons aujourd'hui reculer pour mieux avancer, afin que des solutions alternatives saines, durables et efficaces puissent enfin remplacer définitivement l'usage des néonicotinoïdes pour la betterave sucrière, comme le demandent les planteurs eux-mêmes. Nous croyons à l'écologie mais, contrairement à vous, à une écologie pragmatique qui prend en considération tous les enjeux humains, économiques et sociaux. Grâce à ce texte, nous pourrons organiser plus facilement la transition pour les betteraviers et leur accorder du temps pour que des solutions alternatives efficaces so...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...non pas trois ans, ce qui est trop long, mais un an. Passé ce délai, et après avoir rencontré les betteraviers et l'ensemble de la filière, nous devrons examiner ici les progrès accomplis – car en quatre ans, ils n'ont pas été suffisants. Deuxièmement, il faut reparler de la rémanence : les échanges que nous avons eus en commission ne m'ont pas convaincu s'agissant de la persistance de traces de néonicotinoïdes dans le sol, dans la terre et dans les plantes mellifères qui pourraient succéder à la culture de betteraves dans le cadre d'un assolement pendant deux ans. Mon troisième argument sera le travail européen. Ne nions pas la réalité : en France, l'INRAE et l'ITB n'ont pas pris suffisamment au sérieux la question de la transition agroécologique. Il est urgent de prendre des décisions sérieuses. Lo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...la politique du Gouvernement. » Un pas en avant, c'était il y a trois ans, lorsqu'Emmanuel Macron postait un tweet promettant l'interdiction du glyphosate. Deux pas en arrière, c'est le glyphosate qui nous empoisonne toujours, le Président de la République qui refuse son interdiction et qui autorise en plus la réintroduction d'un autre pesticide mortifère pour notre santé et nos écosystèmes, les néonicotinoïdes. Un pas en avant, deux pas en arrière, c'est la politique du Gouvernement. Un pas en avant, c'était en 2016, quand Barbara Pompili, alors secrétaire d'État chargée de la biodiversité, défendait dans l'Hémicycle l'interdiction de ces pesticides tueurs d'abeilles, qui fut votée à deux voix près. Deux pas en arrière, c'est la même Barbara Pompili, ministre de la transition écologique, qui en autor...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Un pas en avant, deux pas en arrière, c'est la politique du Gouvernement. Chlordécone, glyphosate et aujourd'hui néonicotinoïdes : ne tirez-vous donc jamais aucune leçon de rien ? Avec ce projet de loi, vous accordez de nouveau des permis de tuer aux entreprises transnationales, qu'importent le vivant, la santé et notre avenir ! Entre vos promesses et vos revirements – votre politique de girouette – , nous perdons du temps, un temps précieux. Trois ans à attendre l'interdiction du glyphosate, quatre ans entre une interdi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

J'ai la très désagréable sensation de me retrouver quatre ans en arrière dans cet hémicycle, lorsque Barbara Pompili – alors secrétaire d'État chargée de la biodiversité – nous disait, à juste raison : « faites attention, les néonicotinoïdes sont extrêmement dangereux. Ne vous trompez pas. » À l'époque, nous ne nous sommes pas trompés : nous avons voté pour son texte, à une très faible majorité. Nous n'oublions pas, non seulement parce que nous connaissons désormais tous l'extrême nocivité de ces produits – ce n'était pas le cas à l'époque – , mais aussi parce que le courage – que l'on ne nous parle pas de courage à propos du fait d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

Ce que nous refusons en rejetant ce texte, c'est à la fois l'empoisonnement et l'emprisonnement. Les néonicotinoïdes empoisonnent, et leur rémanence dans les sols les rend susceptibles de contaminer l'ensemble de notre environnement. Les abeilles ne sont pas les seules affectées par ces produits ; les scientifiques ont mis en avant leurs effets létaux et sublétaux, y compris sur les vers de terre et le milieu aquatique. Faut-il rappeler qu'un tiers de la population d'oiseaux a disparu des zones rurales au cour...