Interventions sur "puceron"

9 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

...0 hectares pendant au moins trois ans signifie que dans les régions concernées, l'ensemble des terres – eau, sols, rivières, haies, plantes des autres productions agricoles mais aussi fleurs sauvages – seront contaminées par ces poisons. Vos dérogations en rappellent d'autres, en particulier celle dont a bénéficié le chlordécone. C'est l'un des points communs entre le charançon du bananier et le puceron de la betterave. Interdit en 1990, soit plus de vingt ans après les preuves de sa toxicité et de sa rémanence – comme les néonicotinoïdes – , le chlordécone a par la suite bénéficié de dérogations. La commission d'enquête présidée par notre collègue Serge Letchimy a mis en cause la responsabilité de l'État : « ces prises de décisions ont largement été motivées par la pression exercée par les acte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

...ttant d'accompagner les agriculteurs confrontés à cette situation. Que n'avais-je dit là ! Une fois les torrents fielleux passés, les donneurs de leçons patentés ayant déversé leurs certitudes, il a fallu travailler à trouver des solutions et mobiliser tous les acteurs. Le temps n'a malheureusement pas permis de répondre à la difficulté de la jaunisse des betteraves, provoquée par la présence de pucerons. Cela prouve une fois de plus, s'il en était besoin, que l'agronomie ne répond pas aux injonctions politiques.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

...rs, dont nous attendons une solution de rechange rapide et pérenne à l'usage des néonicotinoïdes enrobés. Oui, car c'est bien de cela dont il s'agit et de rien d'autre : autoriser de manière dérogatoire, sous conditions strictes, avec une réduction des doses, dans un délai court et seulement en enrobage, l'application de cet insecticide sur les semis de betteraves sucrières pour lutter contre le puceron vert porteur du virus de la jaunisse qui a ravagé cette année les parcelles conventionnelles comme les parcelles bio. Pour lutter et sauver leurs cultures, en 2020, les producteurs n'ont pu avoir recours qu'à une solution du pire : pulvériser d'autres insecticides autorisés. Une pulvérisation non ciblée, contrairement à l'enrobage, multipliée et affectant bien plus les insectes auxiliaires, eux-...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne :

… les pucerons, mais également les coccinelles, qui, elles, sont mobiles et inhalent le produit insecticide. Les pucerons de la betterave sont généralement cachés sous les feuilles épaisses de la plante et résistent au produit. Ainsi, non seulement les applications de ces insecticides détruisent à peu près tous les insectes présents sur la parcelle au moment du traitement, mais elles laissent les quelques puce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLise Magnier :

En effet, quelle est la réalité ? La France est aujourd'hui le leader européen du sucre, et la chute vertigineuse des rendements, liée à la jaunisse et au puceron vert, pourrait provoquer la disparition totale de la filière. Les planteurs de betteraves sucrières ont su résister à la fin des quotas et à la concurrence internationale qui se fait de plus en plus rude, mais ils ne résisteront pas à une telle chute de rendement. En tant que législateurs, posons-nous les bonnes questions. Tout d'abord, celle de l'effet de l'utilisation des néonicotinoïdes en en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...my Pahun, élu dans une circonscription maritime de Bretagne : nous sommes bien d'accord sur le constat. Les inquiétudes sont plus grandes aujourd'hui qu'il y a quatre ans, et l'état écologique de la biodiversité est préoccupant. C'est vrai, il ne faut pas opposer écologie et économie. Nous avons tous en tête les images des champs de betteraves jaunis à la fin du mois d'août après les attaques de pucerons. Cependant, une chose m'ennuie dans ce débat : la France n'a pas la maturité pour organiser la transition écologique, ce qui fait que nous sommes dans une impasse. Cela m'a amené, comme une marque de confiance et par respect à l'égard des producteurs et de la filière industrielle de la betterave sucrière, à déposer un amendement avec quelques collègues, au nom du groupe UDI et indépendants, afin...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

Ce n'est pas une question de rendements réduits par un puceron et la jaunisse de la betterave : les rendements ont doublé en vingt ans ! Ce n'est pas une question de souveraineté alimentaire, pure imposture, mensonge éhonté : seulement 50 % du sucre produit en France y est utilisé, et à peine 10 % termine dans nos assiettes. Le problème, c'est le prix payé aux agriculteurs, toujours moins rémunérateur, sous l'effet de la dérégulation du marché et de la fin...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

...lement, une filière déjà fragilisée par la concurrence étrangère déloyale. Cette filière génère d'ailleurs des milliers d'emplois, dont certains ont une vraie valeur ajoutée. Je l'ai constaté la semaine passée en visitant la dernière grande usine sucrière du Nord, à Escaudoeuvres : la sucrerie centrale de Cambrai. À ces pertes financières s'ajoute l'incertitude liée à de potentielles invasions de pucerons verts, qui pourrait tout simplement conduire les producteurs à abandonner la culture de la betterave sucrière. Aujourd'hui, alors qu'aucune alternative viable n'a été trouvée, nous savons que douze pays européens ont obtenu une dérogation. Mais, en raison de l'arrêt brutal de l'utilisation des néonicotinoïdes, sur lequel nous devons revenir, nos exploitants utilisent d'autres insecticides. Tell...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Je m'adresse à ceux de mes collègues qui souhaitent aujourd'hui l'abandon du projet de loi. Rembobinons la cassette des événements de l'été et souvenons-nous de ces agriculteurs venus nous alerter de l'invasion de pucerons et des risques qu'elle ferait courir cet hiver à leurs exploitations. Ils craignaient que l'effondrement de leurs résultats ne mette en péril leur activité. Après les avoir rencontrés, nous nous sommes tous posé une question : que faire ? Devions-nous les laisser couler, ou réagir et les accompagner ? Le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, Julien Denormandie, et la ministre de la tra...