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Il vise à engager un débat sur le soutien à l'industrie éolienne. Comme vous le savez, cette industrie explique que l'éolien est devenu une énergie compétitive, ce qui est factuellement de plus en plus vrai : les tarifs de production baissent. Il est temps de se demander à quel moment le soutien public, qui est en place depuis maintenant quinze à vingt ans, doit cesser. D'après le rapport que j'ai publié en 2019 en m'appuyant sur les chiffres de la CRE – com...
Cet amendement propose d'instaurer un moratoire sur les aides à l'éolien terrestre à partir du 1er janvier 2021, ce qui permettra d'économiser de l'argent pour les autres énergies. En tant que rapporteur spécial, je ne peux qu'émettre un avis favorable sur l'amendement dont je suis l'auteur ; il n'a pas été examiné en commission.
Je souscris à l'amendement, qui me semble de bon sens : le soutien à l'éolien coûte très cher. Par exemple, s'agissant de l'éolien maritime, le projet au large de la baie de Saint-Brieuc pose de multiples problèmes aux pêcheurs : une bonne partie de leur activité est condamnée alors qu'ils subissent déjà le Brexit. Ce projet pose également des problèmes de biodiversité et des problèmes de paysage. Mais il pose aussi un problème très clairement financier. L'État a passé un...
À mon tour d'y souscrire, et plutôt deux fois qu'une ! Il y a quelques années, soit les gens n'avaient pas trop d'avis sur les éoliennes, soit ils y étaient plutôt favorables. Depuis, une véritable fracture s'est créée entre une stratégie parisienne des métropoles et les conséquences de son application dans les territoires et les paysages, ruraux ou non. Les éoliennes sont loin de faire l'unanimité. Le Président de la République, Emmanuel Macron, l'a d'ailleurs dit il y a moins d'un an, en janvier à Pau ; il a dit explicitement...
On ne peut pas parler uniquement de la production éolienne d'électricité sans parler de l'ensemble des problèmes d'énergie. Pourquoi l'amendement ne vise-t-il pas l'éolien offshore ? Les prix de celui-ci s'établissent entre 212 et 217 euros le mégawattheure, d'après le rapport de la Cour des comptes, auquel je vous renvoie. Monsieur le rapporteur, vous qui êtes un grand partisan de l'énergie nucléaire, je vous rappelle que le prix de revient de l'EPR ...
Votre amendement exclut l'éolien offshore, pourtant presque quatre fois plus cher, grosso modo, que l'éolien terrestre, avec tous les problèmes liés à cette production d'électricité.
Je ne voterai pas en faveur de l'amendement, qui n'est pas du tout équilibré. Le surcoût de l'éolien offshore, c'est 20 milliards !
...te sortie depuis longtemps et la meilleure façon de faire consiste à retourner à une approche de secteur public. Nous voyons bien aujourd'hui les limites de la dérégulation du secteur de l'énergie ; nous n'en avons d'ailleurs aucun bilan, ni de son coût, ni de son efficacité. Chacun se renvoie la balle sur le coût du mégawattheure en fonction de différents critères. J'habite dans un secteur où l'éolien n'est pas accepté par les populations ; l'idée de consulter ceux qui sont directement concernés est bonne. Je soutiens donc cet amendement et le moratoire proposé.
M. Aubert mène un combat acharné de longue date contre les énergies renouvelables en général, et contre l'éolien en particulier. Toutes les occasions sont bonnes pour essayer de leur porter un coup fatal. Il y a un précédent : ce qui a été fait avec l'énergie solaire photovoltaïque en 2010, quand un décret a brutalement fait s'effondrer le secteur, entraînant la suppression de 13 000 emplois en France, dans de petites entreprises qui installaient des panneaux solaires photovoltaïques.
Nous avons mis plusieurs années à reconquérir cette activité économique. Nous devons être conscients des conséquences qu'aurait une adoption de l'amendement de M. Aubert : il n'y aurait plus de retombées économiques pour les territoires, car à chaque implantation d'éolienne un loyer est payé aux propriétaires terriens. Les collectivités locales n'auraient plus les retombées fiscales, qui sont toujours présentes. Une filière industrielle serait en grave danger : plus de 70 % de la valeur ajoutée des éoliennes est « made in France ».
Les entreprises de mécanique industrielle, en difficulté dans les secteurs aéronautique et automobile, diversifient leurs activités ; la production de pièces d'éoliennes constitue pour elles un débouché, qu'elles perdraient.
Comme M. de Courson, je ne comprends pas pourquoi l'amendement de M. Aubert ne porte que sur l'éolien terrestre et ne dit rien de l'éolien offshore. Je peux proposer un retour d'expérience, puisque 300 éoliennes sont installées dans ma circonscription. Elles apportent incontestablement des ressources aux collectivités locales, aux propriétaires des terrains concernés ; plus d'une centaine d'emplois ont même été créés sur les embases d'éoliennes. Toutefois, lorsqu'elles sont trop nombreuses, il es...
Si elles avaient été conservées, nous n'en serions pas là ! La même chose va se produire avec la méthanisation et le photovoltaïque : les projets se bloquent ! Revenons à des principes simples d'acceptation, de distance et de hauteur de pales plafonnées – nous les connaissons – , mais, de grâce, ne portons pas à l'éolien un coup fatal : ce n'est pas ainsi que nous assurerons collectivement une transition énergétique.
L'éolien pose effectivement un vrai problème ; le sujet a mis le feu aux poudres dans ma circonscription et il provoque beaucoup de réactions politiques. Peut-être connaissez-vous le Médoc : un projet de parc d'éoliennes est à l'étude dans le Blayais, qui prévoit l'installation de quarante éoliennes aux portes du parc naturel marin, en face du château Haut-Marbuzet et du château Montrose. C'est dramatique...
Je m'exprime ici au nom du groupe La France insoumise : nous ne soutenons pas cet amendement. En effet, nous défendons le scénario négaWatt, visant à atteindre 100 % d'énergie renouvelable en 2050. L'amendement tend à supprimer les aides de l'État à l'éolien terrestre. Je connais le rapporteur, je pense qu'il a la même opinion concernant l'éolien offshore. Il n'est pas possible de prendre une semblable décision : avec des arguments de ce genre sur l'énergie renouvelable, ne tournons pas autour du pot, il ne reste qu'à poursuivre le développement de l'énergie nucléaire.
Or, le coût de l'énergie nucléaire pour l'État et les collectivités ne fait l'objet d'aucune remise en question, même concernant le démantèlement, dont la charge n'est pas prise en compte dans le prix de l'énergie. On pourrait effectivement s'entendre sur des règles concernant les éoliennes terrestres, dont on se demande parfois pourquoi elles ont été implantées à tel endroit. Mais l'amendement demande un moratoire, afin de faire cesser les aides ! L'adopter reviendrait évidemment à tuer un secteur. Le choix est en réalité celui du mode de production de l'énergie en France. M. Aubert, comme c'est son droit, défend une idée – avec laquelle je ne suis pas d'accord.
Beaucoup d'intervenants se sont exprimés, je vais essayer de synthétiser mes réponses. M. Vigier a appelé à revenir sur les distances et les hauteurs des pylônes. Je vous invite à venir dans l'hémicycle début décembre ; vous pourrez ainsi soutenir la proposition de loi du groupe Les Républicains visant à raisonner le développement de l'éolien, dont je suis l'auteur.
Madame la ministre, vous ne répondez pas à la question. Quand le soutien public s'arrêtera-t-il ? Si on vous écoute, la réponse est : jamais. Ce n'est jamais le bon moment. Nous sommes comme un enfant qui apprend à faire du vélo avec des petites roulettes : dès qu'on s'apprête à les lui enlever, vous vous écriez qu'il ne faut pas, parce qu'il va tomber. Vous dites que l'énergie éolienne est compétitive, mais vous refusez d'arrêter les subventions – ce n'est pas cohérent, il faut vous mettre d'accord. Vous ne pouvez pas avoir le beurre et l'argent du beurre – surtout, cher M. de Courson, quand le coût concerné s'élève effectivement à 70 ou 90 milliards d'euros. Pourquoi l'amendement ne concerne-t-il que les éoliennes terrestres ? Si je ne retiens que l'estimation la plus basse...
En outre, le premier perçoit des aides depuis vingt ans, tandis que le second est en développement. Toutes les gammes d'éolien posent des problèmes, mais puisque nous devons changer d'approche, alors commençons par celui qu'on aide depuis vingt ans. À M. de Rugy, je répondrai que 60 % de la valeur ajoutée des éoliennes provient de l'étranger. Le rapport que j'ai publié l'an dernier montre que le déficit commercial de la France dans le domaine des énergies renouvelables s'élève à 10 milliards d'euros au moins, sur dix an...