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Madame la ministre déléguée, je voudrais également appeler votre attention sur les personnels des maisons d'enfants à caractère social, les MECS, qui, pour des raisons éducatives ou autres, ont continué d'accueillir les enfants pendant le confinement alors que les acteurs du secteur médico-social avaient la possibilité de les renvoyer dans leur famille, en assurant un suivi à domicile. Les éducateurs et moniteurs-éducateurs des MECS, qui ont assumé leur tâche malgré le manque de moyens, méritent d'être reconnus et ont, comme les autres, droit à la prime. Pourtant, ils font eux aussi partis des grands oubliés de ce budget.
...r les assistantes maternelles : combien de contrats va-t-il leur rester ? Pourquoi ? Parce que ces salariés – en théorie – sont quasiment des auto-entrepreneurs, à la recherche de clients qu'ils doivent démarcher, fixant eux-mêmes leurs propres tarifs, se faisant souvent leurs propres fiches de paie. Tout cela pour un travail qui consiste à accueillir les enfants dès sept heures du matin, avec un domicile envahi jusqu'à sept ou huit heures du soir, à la plus ou moins grande joie du mari et avec, bien souvent, le risque de tout perdre. Pourquoi ? Car, en cas de séparation, on perd son conjoint, mais on perd bien souvent aussi son logement, n'ayant plus les moyens de payer les traites, les crédits ou le loyer ; l'agrément étant lié à la maison, on risque de perdre son métier dans la foulée. Marie p...
Je souhaiterais qu'ils soient à mes côtés aujourd'hui pour revaloriser le métier. En vérité, 4 euros, c'est la fourchette haute de la rémunération – on est plus souvent aux alentours de 3 euros, voire 2,80 euros par enfant. Il y a donc des femmes qui travaillent du matin au soir, qui accueillent des enfants à leur domicile – qu'elles doivent de surcroît désinfecter tous azimuts en ce moment – , qui ne toucheront pas la prime covid et qui se retrouvent rarement avec le SMIC à la fin du mois.
En vérité, quand on les interroge, certaines cumulent les épaules, les genoux et les hanches. L'une des découvertes que j'ai faites au cours des auditions que j'ai menées, c'est que les métiers du lien sont aujourd'hui plus accidentogènes que le bâtiment. Il y a plus d'accidents du travail et plus d'inaptitudes au travail chez les aides à domicile que dans la maçonnerie. Quand on discute avec les auxiliaires de vie sociale, il y a un côté : « J'ai la rate qui se dilate, j'ai le foie qu'est pas droit. » À force de soulever les malades, elles sortent bien souvent du travail par l'inaptitude ; leur salaire déjà faible diminue encore, ce qui ampute d'autant leur maigre retraite. Nous avons auditionné le président de Pro-Consulte, un cabinet d...