Interventions sur "faciale"

7 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlice Thourot, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Je suis défavorable à ce que la vidéoprotection soit rendue obligatoire. Quant à la reconnaissance faciale, elle ne figure pas dans le texte. Ces amendements sont donc hors sujet. À défaut de leur retrait, avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

Je regrette cet avis défavorable et l'argumentation développée par Mme la rapporteure. Au XXIe siècle, ne pas aborder la question de la reconnaissance faciale dans un texte intitulé « Sécurité globale » et contenant des articles relatifs à la vidéosurveillance, à la vidéoprotection et aux drones, ce n'est pas qu'un oubli : c'est une faute. C'est un sujet dont nous devons pouvoir débattre ! Si nous ne le faisons pas aujourd'hui, une norme que nous n'aurons peut-être pas choisie finira par nous être imposée un jour. Il est essentiel que nous puissions en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Il est très intéressant de constater qu'effectivement, ce texte n'aborde pas le sujet de la reconnaissance faciale. Le fait que l'on n'en parle pas, néanmoins, ne signifie pas qu'elle n'existe pas et qu'elle n'est pas en cours d'expérimentation dans de nombreux endroits en ce moment même, notamment dans le réseau de la RATP. Cela ne signifie pas non plus que ce texte ne favorisera pas sa mise en place. En effet, quand on mène des expérimentations, on ne sait pas toujours où l'on va et, avec ce texte, nous nou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Sans doute est-ce le but poursuivi par quelques-uns mais, dans ce cas, il faut l'assumer ! Si l'on déploie l'ensemble des dispositifs prévus par les articles 20, 20 bis, 20 ter, 21, 22 et 23, que l'on synchronise les caméras piétons qui filment en temps réel avec celles de certains opérateurs privés, de la SNCF et de la RATP, et que l'on couple le tout avec des algorithmes de reconnaissance faciale, le résultat sera diabolique ! Or c'est bien l'objectif politique qui est poursuivi. Il est d'ailleurs présenté par le Gouvernement, au-delà de cet hémicycle et de cette proposition de loi, comme étant le nec plus ultra pour les Jeux olympiques de 2024 !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaula Forteza :

Nous proposons un moratoire sur l'utilisation de la reconnaissance faciale par les pouvoirs publics dans l'espace public à des fins d'identification sans consentement des personnes concernées. Ce moratoire, très encadré et limité à une durée de deux ans, ne concernerait pas les autres types d'expérimentation, comme celles relatives à l'authentification. Il ne s'appliquerait pas non plus lorsque des alternatives sont proposées aux utilisateurs, par exemple dans le cas de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Latombe :

J'ai déposé, sur l'article 22, un amendement, no 204, visant à interdire l'usage de la reconnaissance faciale. La proposition consistant à instaurer un moratoire est intéressante. Je rappelle qu'un moratoire n'entraîne pas simplement une interdiction temporaire : il est également l'occasion de mener un débat avec nos concitoyens sur les valeurs que nous voulons promouvoir. À titre d'exemple, pour ne pas me voir accusé d'américaniser notre société – les exemples mentionnés par Paula Forteza concernant les...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Latombe :

En effet, mais la culture y est tout de même légèrement différente, cher collègue. La ville de Toronto avait confié la création d'un nouveau quartier à Google, qui avait eu largement recours aux caméras et à la reconnaissance faciale. La population elle-même a demandé l'arrêt de cette expérimentation, car la surveillance excessive posait des problèmes de valeurs et d'éthique. Nous devons donc mener cette réflexion dès maintenant, madame la rapporteure. Je ne partage pas l'idée selon laquelle cette question ne serait pas liée à la présente proposition de loi : nous touchons bien à la reconnaissance faciale, puisque sa général...