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Je trouve dommage que, pour vous faire plaisir et valider cet effet cliquet qui vous permet de jouer les gros bras en défendant les policiers et les gendarmes, vous supprimiez un tel dispositif.
Pour ma part, je me réjouis au contraire de cet article 23 qui tend à exclure du bénéfice des réductions de peine les auteurs de violence non seulement sur les policiers, gendarmes, militaires, mais aussi sur les élus locaux, pompiers volontaires ou professionnels, ainsi que sur les personnels des douanes et des services pénitentiaires. En quinze ans, il faut le rappeler, le nombre de violences à l'encontre des forces de l'ordre a doublé. Chaque jour, vingt policiers sont blessés en service. Cela signifie que, chaque jour, des hommes et des femmes doivent dire ...
...ept jours par mois [… ]. » M. Bernalicis a raison : ce crédit automatique constitue une modalité de gestion de la détention. Reste à savoir si cette espèce de mansuétude qui peut s'appliquer aux auteurs d'agressions, si regrettables et condamnables qu'elles soient, commises contre des personnes qui ne représentent pas l'autorité de la République, peut concerner des gens qui ont attaqué des élus, policiers, gendarmes, pompiers et représentants de l'administration pénitentiaire. Je ne le pense pas, car ces gens ont attaqué non seulement des personnes, mais la société tout entière, représentée par la République, elle-même représentée par ces personnels, fonctionnaires ou élus.
Nous abordons là un débat sensible, plein d'émotion et de charge passionnelle, ce que l'on peut comprendre. On nous dit qu'il est intolérable de s'en prendre à un policier ou un élu. Soit, mais j'appelle votre attention sur le fait que l'article 23 vise à étendre une interdiction de réduction de peine qui ne s'applique actuellement, sauf erreur, qu'aux terroristes. Nous admettons – cela peut choquer, dit comme cela – que l'assassin d'enfant ou l'homme qui a tué sa femme à coups de poing puisse bénéficier d'une réduction de peine. Pour quelle raison l'acceptons-nou...
Personne ne peut soutenir ici que cela fera baisser les atteintes aux forces de l'ordre, qui sont en augmentation constante – vous avez eu raison de le relever, et je regrette que tel soit le cas. Par ailleurs, l'article 23 dresse un inventaire à la Prévert : les élus, les militaires, les gendarmes, les pompiers, les policiers, auxquels on a ajouté en commission les agents de l'administration pénitentiaire, ceux des douanes et les policiers municipaux. Je m'interroge : pourquoi les professeurs, les agents de Pôle emploi, les médecins urgentistes ne sont-ils pas concernés ?
...gislation actuelle, une personne condamnée à un an de prison peut bénéficier, au total, de six mois de réduction de peine : trois mois de réduction automatique, comme l'a indiqué M. Lagarde, auxquels peuvent s'ajouter trois mois supplémentaires au titre de l'article 721-1 que je viens de citer. Pour notre part, nous estimons que les peines prononcées à l'encontre des individus qui ont agressé un policier, un gendarme, un policier municipal ou une autre des personnes mentionnées à l'article 23 doivent être appliquées le plus intégralement possible. Je rappelle que le texte est relatif à la sécurité globale, et qu'il vise à protéger ceux qui nous protègent. Bien évidemment, nous n'allons pas nous attaquer aux réductions de peine pour bonne conduite ou en vue de la réinsertion, même dans le cas où ...
...ef d'établissement ou un personnel hospitalier. Tous les fonctionnaires agressés pour leur fonction seraient donc en droit de réclamer la même chose. Est-ce ce que nous faisons ? Non. S'agissant des propos de notre collègue Boucard, qui consistent à dénoncer le laxisme, je les trouve très cohérents. C'est une certaine conception de la société que de penser qu'un agresseur irait s'en prendre à un policier parce qu'il aura compris qu'il aura droit à des réductions de peine automatiques. Cette vision des choses me semble hors sol, mais c'est une logique politique que de penser que la délinquance est due au laxisme. En conséquence, on ne cherche qu'à punir, sans réfléchir aux corrélations existant entre le crime ou le délit et la pauvreté ou encore la décomposition et l'absence de services publics – ...
… et parce que je considère qu'en réalité c'est vous qui ne l'aimez pas. Si vous aimiez la police, vous paieriez les heures supplémentaires que vous devez aux agents. Si vous aimiez la police, vous agiriez contre les suicides des policiers. Ils sont particulièrement nombreux et toutes les études, y compris celles des organisations syndicales de police, démontrent que le mauvais management des services, dont vous êtes donc responsable, monsieur le ministre, est l'un des principaux facteurs d'explication.
Si vous aimiez la police, vous sanctionneriez les agents qui dégradent son image. Et si vous aimez la police, vous ne laisseriez pas les policiers porter leur arme en dehors des heures de service, car, vous le savez bien, on les met ainsi en danger.
... délit ou un crime sur une personne dépositaire de l'autorité publique qui, par sa fonction, représente l'autorité de l'État et la collectivité, que contre une personne individuelle, et il n'y a aucune raison de permettre des remises de peine dans ces situations. L'amendement propose donc de supprimer la remise de peine pour bonne conduite lorsque le crime ou le délit est commis à l'encontre d'un policier, d'un gendarme ou d'un pompier.
À ce stade de la discussion, je voudrais revenir un à un sur les arguments mensongers avancés par le ministre, à commencer par celui qui porte sur les chiffres des agressions, à savoir que le nombre de policiers agressés aurait doublé en quinze ans. Les premiers à mettre ces argumentaires en circulation sont les porte-parole du Rassemblement national et les députés de l'extrême-droite de l'hémicycle. Or une dépêche AFP vient de débunker, comme on dit en mauvais français, c'est-à-dire de prouver la fausseté de cette information, ce que confirme l'ONDRP, l'Observatoire national de la délinquance et des ré...
C'est un amendement de repli à l'amendement de M. Boucard qui me semblait excellent. Il vise à étendre la suppression des réductions de peine prévue pour les infractions commises au préjudice des policiers, des gendarmes, des élus, des sapeurs-pompiers et des douaniers aux magistrats, aux juges, aux avocats, aux huissiers, aux notaires, aux enseignants de l'éducation nationale et de l'enseignement privé sous contrat, aux professionnels de santé et aux personnes investies d'une mission de service public. L'amendement no 530 de mon collègue Pauget y ajoute les militaires. Je crois vraiment que nous ...
...s forces. Ces amendements – en particulier la deuxième série, qui ne concerne que les gardes champêtres – s'inscrivent ainsi dans la continuité de notre discussion sur l'article 1er. Leur adoption serait cohérente avec le choix d'équiper les gardes champêtres d'un uniforme unique sur l'ensemble du territoire national. Quant aux ASVP, ils pourraient être inclus dans l'article au même titre que les policiers municipaux.
...ale comptant des ASVP d'expliquer que certains agents bénéficient de cette protection, alors que d'autres, non. Il en est de même pour le garde champêtre. Il faut les traiter de la même façon. On peut distinguer trois catégories de personnes : ceux qui exercent une fonction d'autorité publique ; ceux qui exercent une fonction publique – ce n'est pas tout à fait la même chose : l'enseignant et le policier n'exercent pas les mêmes fonctions dans la société et ne disposent pas du même degré d'autorité – ; et le grand public. Mme Obono, citait les caissières ; elles sont certes utiles à la société, mais ne sont pas investies d'une mission de service public. Je serais donc favorable à ce que tous les agents qui exercent une autorité publique – et c'est le cas des gardes champêtres et des ASVP autant ...
Non, monsieur Lagarde, les deux catégories de fonctionnaires n'ont pas les mêmes pouvoirs et ne bénéficient pas des mêmes protections. Bien que nous ayons renforcé le pouvoir des gardes champêtres, celui-ci n'est pas au niveau de celui des policiers. Les menaces et les violences auxquelles ces deux professions font face aussi sont différentes. Je maintiens donc mon avis défavorable sur l'ensemble des amendements.
Oui, il faut sanctionner ceux qui s'en prennent aux policiers ; oui, il faut sanctionner ceux qui s'en prennent aux agents de l'autorité, mais cela n'a rien à voir avec la remise des peines, qui est l'objet d'un autre débat.
… que de présenter cette mesure comme une réponse adéquate aux agressions subies par les policiers.
La plupart du temps, les agresseurs ne distinguent pas entre policiers municipaux, gardes champêtres et ASVP.
Ils se fichent de ces distinctions ; ce qui compte, c'est l'uniforme. J'ai déjà eu l'occasion de le dire, mais je le rappelle parce que j'en suis persuadée : tous ceux qui portent des uniformes sont aujourd'hui des cibles. Les distinctions de prérogatives ou de pouvoirs entre les policiers municipaux et les gardes champêtres, quoique réelles, n'ont ici aucune importance. Je ne vois donc pas pourquoi nous n'appliquerions pas cette mesure aux gardes champêtres et aux ASVP.