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À cette heure, je pense à lui et à sa famille. Le groupe Les Républicains de l'Assemblée nationale soumet à notre examen une proposition de résolution portant tout à la fois sur l'issue du conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan au sujet du Haut-Karabakh et sur les relations avec l'Union européenne des minorités chrétiennes d'Europe et d'Orient. Pour nos services diplomatiques, chacun de ces sujets fait à lui seul l'objet de discussions et de négociations presque infinies, tant ils sont aux prises avec des considérations non seulement géopolitiques, mais aussi et surtout culturelles, politiques et histor...
...lement à l'amplification de l'action du Gouvernement, comme à celle de la diplomatie parlementaire, qui peut beaucoup pour résoudre les conflits de ce genre, du moment qu'elle a clairement identifié les objectifs réalistes atteignables par la France et par l'Europe. Cette proposition de résolution ne peut constituer qu'une première étape qui en entraînera d'autres : c'est là notre devoir envers l'Arménie, envers le peuple arménien, envers tous les peuples opprimés dans le monde.
Les circonstances qui nous réunissent aujourd'hui sont graves et l'émotion que nous, députés, avons ressentie dépasse les clivages politiques : je suis certaine qu'elle nous rassemblera au moment du vote de ce texte. Durant les semaines passées, nous avons tous été témoins de la nouvelle épreuve infligée au peuple arménien, seul face à des agresseurs surarmés, bien décidés à l'effacer de ses terres historiques de l'Artsakh. « Allez-y, détruisez l'Arménie ! Voyez si vous pouvez le faire. Envoyez-les dans le désert. Laissez-les sans pain ni eau. Brûlez leurs maisons et leurs églises. Voyez alors s'ils ne riront pas de nouveau, voyez s'ils ne chanteront ni ne prieront de nouveau. Car il suffirait que deux d'entre eux...
Nous soutenons le peuple arménien du Haut-Karabakh et la reconnaissance de sa souveraineté. À cette même tribune, le 3 novembre 1896, Jean Jaurès dénonçait le prélude au génocide des Arméniens. Mes chers collègues, je compte sur vous !
… qui se multiplient dans la région : Méditerranée orientale, Libye, Syrie, Irak, Chypre, mer Égée, désormais jusqu'au sud du Caucase. La situation nous interpelle également en raison de l'amitié profonde unissant notre pays au peuple arménien, avec qui nous partageons des trésors culturels et une certaine vision du monde, en tant que membres de l'Organisation internationale de la francophonie. Nous avons été plusieurs parlementaires à nous mobiliser, dans la diversité de nos sensibilités politiques : je pense notamment à Guy Teissier, à François Pupponi, à nos collègues sénateurs. De nombreuses collectivités en ont fait autant, entr...
La détermination du Président de la République à ce que la France soit active dans l'obtention d'un cessez-le-feu patrimonial répond aussi à une exigence de civilisation. Notre groupe souscrit bien évidemment à l'ambition humanitaire résolue à l'égard de l'Arménie qui est inscrite dans cette proposition de résolution. L'engagement du Gouvernement de poursuivre son effort dans la durée va d'ailleurs en ce sens. Reste la question de la reconnaissance du Haut-Karabakh. Je mesure la dimension symbolique que cette initiative parlementaire, en dépit d'effets non contraignants, pourrait avoir au-delà de notre hémicycle. Je n'ignore pas non plus l'existence d'aut...
À ce titre, il est de mon devoir de relayer les réserves de certains de mes collègues ou du Gouvernement sur ce point. Je tiens d'ailleurs à rappeler notre confiance dans l'engagement de la France aux côtés de l'Arménie. Néanmoins, notre rapport avec ce peuple ami nous invite à exprimer ici notre pleine solidarité, que je souhaite affirmer de manière personnelle. Aussi notre groupe Agir ensemble laissera-t-il une liberté de vote à ses membres. Quant à moi, je voterai cette proposition.
Nous discutons de ce texte à l'initiative de nos collègues du groupe Les Républicains, légitimement émus par les agressions, discriminations, oppressions et menaces dont sont victimes des chrétiens, en France et dans le monde, sur la base de leurs convictions religieuses. Cent cinq ans après le génocide de 1,8 million d'Arméniens et de 250 000 Assyro-Chaldéens perpétré par le gouvernement Jeunes-Turcs, trente ans après les pogroms massifs et les tueries d'Arméniens en Azerbaïdjan déjà, cinq ans après le massacre de chrétiens d'Orient en Irak et en Syrie par Daesh, …
… visant déjà majoritairement des Assyro-Chaldéens, ce qui a motivé au premier chef la proposition de résolution que nous examinons aujourd'hui, c'est l'agression brutale, délibérée et préméditée du Haut-Karabakh par l'Azerbaïdjan. Sur cette terre, qu'ils peuplent depuis des temps immémoriaux, les Arméniens ont fondé la République d'Artsakh, en vertu des droits imprescriptibles affirmés par la Charte des Nations unies, en particulier le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. C'est sur ce même fondement que les Arméniens du Haut-Karabakh ont organisé, en 1991, un référendum au cours duquel 99 % de la population s'est prononcée en faveur de l'indépendance et a dit oui à la proclamation d'une répu...
Le patrimoine, c'est aussi et surtout la vie qu'animent ces églises et monastères, les traditions qui se perpétuent en ces lieux telluriques et les sociétés qui se déploient à l'ombre de leurs clochers. Si les Arméniens étaient finalement chassés de cette terre, non seulement son patrimoine disparaîtrait, mais son histoire serait aussi réécrite par un Azerbaïdjan qui croit construire son identité en détruisant celle de l'Arménie.
C'est aussi ce à quoi sert notre résolution : témoigner du fait que l'Artsakh est arménien, que l'Azerbaïdjan et la Turquie sont et seront tenus responsables des exactions passées, et enfin que des crimes de guerre sont commis à l'encontre de civils, passibles de poursuites devant les tribunaux et les instances pénales internationales. Il y a aussi une troisième raison de voter cette résolution qui nous concerne, en tant que Français. Nous n'avons pas été au rendez-vous de l'histoire...
Alors que le cessez-le-feu signé il y a vingt-six ans semblait faire autorité, la multiplication des tensions en juillet dernier a conduit, à partir du 27 septembre, à une nouvelle guerre dans le Haut-Karabakh opposant l'Arménie à l'Azerbaïdjan, ce dernier soutenu, armé et enfiévré par son allié turc. Après six semaines de combats intenses et meurtriers, un cessez-le-feu total imposé de force par la Russie, sans concertation aucune avec les coprésidents du groupe de Minsk, a été signé le 9 novembre par le président de l'Azerbaïdjan et le premier ministre de l'Arménie. Aux termes de ce cessez-le-feu imposé, des pans entie...
...responsabilités face à ce régime qui les a trahis plus d'une fois et qui recommencera dès que de nouvelles opportunités se présenteront. S'agissant du Haut-Karabakh, il est nécessaire que les combattants syriens quittent les théâtres d'opérations, que les crimes de guerre commis fassent l'objet d'enquêtes internationales, que les parties regagnent les frontières du 27 septembre, que les réfugiés arméniens puissent revenir dans le Haut-Karabakh en toute sécurité et qu'un accord durable soit enfin trouvé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Il est également fondamental que le patrimoine culturel et religieux fasse l'objet d'une attention particulière et d'une protection accrue. De nombreux parlementaires, de l'opposition comme de la majorité, se sont d'ailleurs déjà engagés en ce sens en publiant des...
C'est aux portes de l'Europe que le peuple arménien – un peuple déjà bien maltraité par l'histoire, victime d'un génocide que la communauté internationale a eu tant de mal à reconnaître – a été l'objet d'une agression infâme, de celles que l'on croyait à tort révolues avec le passage au XXIe siècle. Mais à l'horreur charriée par les massacres des populations civiles et la mise à sac d'un territoire s'ajoute la honte pour notre nation d'avoir froi...
… des armes illégales qui tuent lentement mais sûrement, alors que les Arméniens disposaient de si peu de moyens de défense et se trouvaient abandonnés par leurs alliés. Ce sont aussi des djihadistes accourus de Syrie pour prêter main-forte à l'armée du satrape d'Azerbaïdjan. Depuis de nombreuses années, l'esprit munichois s'est emparé des chancelleries occidentales, plus occupées à quémander les largesses du despote Aliev qu'à exiger le respect du droit international. Mon...
... de la politique, de l'humanité, et tout ce qui peut être fait pour l'éviter doit l'être. Pourtant, dans de nombreuses régions du monde perdurent des conflits, macèrent des nationalismes, s'aiguisent des appétits de domination. Le 27 septembre dernier, une opération armée a été engagée par l'Azerbaïdjan sur le territoire de l'Artsakh, ou Haut-Karabakh, dont la population, historiquement liée à l'Arménie et connaissant déjà une forme d'autonomie, a proclamé son indépendance en 1991 à la suite d'un référendum, ladite autonomie ne faisant cependant pas l'objet d'une reconnaissance internationale. Cette agression brutale, soutenue par la Turquie, facilitée par le commerce des armes, marquée par l'usage d'armes non conventionnelles, menée avec le concours de mercenaires issus de mouvements intégrist...
Il y a vingt-deux ans, après le vote d'une proposition de loi dans cet hémicycle, les députés ouvraient la voie à une reconnaissance française du génocide arménien, qui fut définitivement consacrée en 2001. Lorsqu'il s'agit du peuple arménien, la voix de la France résonnera toujours avec gravité, solidarité et fraternité. La France n'oubliera jamais les tragédies que ce peuple a traversées. La présence d'enfants de l'Arménie partout dans le monde et ici même, au sein de notre assemblée, nous rappelle leur exode tragique. Dans notre pays, cette conscience d...
... invitons-nous les parties, le groupe de Minsk, l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit et l'UNESCO à tout mettre en oeuvre pour préserver le patrimoine culturel et religieux à l'intérieur et autour du Haut-Karabakh. Il convient que cette mobilisation pour le patrimoine soit durable. Le Haut-Karabakh est rempli de cimetières, d'églises et de monastères arméniens depuis plusieurs siècles. Enfin, concernant la question spécifique de la reconnaissance du Haut-Karabakh, attentifs à la souveraineté des peuples et des États, nous invitons le groupe de Minsk à examiner cette question dans le cadre de l'agenda des négociations pour une résolution durable du conflit. Nous appelons la France et l'Europe à redoubler d'efforts pour parvenir à un accord de paix né...
Merci, chers collègues, d'avoir déposé cette proposition de résolution qui a le mérite d'alerter la représentation nationale et notre pays sur le drame que vivent les Arméniens dans le Haut-Karabakh. Comment admettre qu'aux portes de l'Europe, ces derniers soient à nouveau victimes d'un acharnement qui n'est pas seulement militaire, un terrible acharnement qui ne connaît pas de limites ? Il s'agit d'un vrai désastre humanitaire : une agression caractérisée par l'Azerbaïdjan, l'utilisation d'armes contre les populations civiles et, fait nouveau, une aide inadmissible, ...
En 2001, la France était au rendez-vous de l'histoire en reconnaissant le génocide arménien. Aujourd'hui, face à un conflit armé initié par l'Azerbaïdjan, et devant le silence assourdissant de la communauté internationale, nous devons faire entendre la voix de la France et être aux côtés des Arméniens. Les relations entre nos deux pays sont anciennes – l'importante communauté arménienne présente sur notre sol en témoigne. Guy Teissier a exposé les conditions du terrifiant affrontement ...