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À cette heure, je pense à lui et à sa famille. Le groupe Les Républicains de l'Assemblée nationale soumet à notre examen une proposition de résolution portant tout à la fois sur l'issue du conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan au sujet du Haut-Karabakh et sur les relations avec l'Union européenne des minorités chrétiennes d'Europe et d'Orient. Pour nos services diplomatiques, chacun de ces sujets fait à lui seul l'objet de discussions et de négociations presque infinies, tant ils sont aux prises avec des considérations non seulement géopolitiques, mais aussi et surtout culturelles, poli...
... le droit à l'autodétermination doivent être respectés. Nous devons, pour notre part, oeuvrer à renouer le dialogue, ainsi qu'à protéger les populations civiles en garantissant l'existence de couloirs humanitaires par lesquels l'aide pourra leur parvenir. Nous souhaitons également nous assurer du retour volontaire des populations déplacées à l'intérieur ou autour du Haut-Karabakh. Le règlement du conflit ne deviendra possible qu'une fois ces conditions réunies. Nous le voyons : les conflits gelés menacent d'exploser à chaque instant. Il est donc nécessaire que nous engagions les parties à reprendre leurs négociations ; le statu quo ne peut être la règle. Nous avons besoin d'affirmer notre position, d'apporter des solutions concrètes et une méthode pour avancer. Le groupe Mouvement démocrate MoDe...
...ménie » ; Aram, parti au front avec ses jeunes concitoyens, n'ayant guère que leur courage et leur désir de liberté à opposer à des drones, à des armes dernier cri. Pour lui, qui aime tant la France, nous nous devons aujourd'hui d'être à la hauteur. Certes, les armes se sont tues pour l'instant ; mais le cessez-le-feu du 9 novembre n'a rien résolu. Il ne peut tenir lieu de règlement définitif du conflit, alors qu'une seule partie a été satisfaite par l'usage de la force et de la contrainte. Plus inquiétants encore sont les bénéfices géostratégiques des parrains de cet accord, dont les rêves impérialistes, remis au goût du jour, menacent de déstabiliser davantage une région déjà fragile aux portes de l'Europe. Dans ces conditions et avec ces modalités, ce cessez-le-feu ne peut offrir aucune garan...
La situation au Haut-Karabakh est grave : elle nous interpelle en tant qu'individus, en tant que citoyens, par le désastre humanitaire résultant de plusieurs semaines de conflit meurtrier, mais aussi en tant que parlementaires, car nous ne pouvons que nous inquiéter de l'expansionnisme néo-ottoman du président Erdogan, dont le régime est à la manoeuvre pour soutenir militairement l'Azerbaïdjan. Il nous faut être lucides face aux provocations et aux actions militaires turques…
...erci, monsieur le ministre, de votre engagement. La proposition de résolution que nous examinons aujourd'hui, alors qu'un cessez-le-feu a été conclu entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie le 9 novembre sous l'égide de la Russie, a d'abord une portée symbolique. Déposée à l'initiative de nos collègues Les Républicains, elle couvre un champ très large, invitant le Gouvernement à régler définitivement le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, à reconnaître le Haut-Karabakh, à assurer avec ses partenaires européens l'acheminement rapide de l'aide humanitaire, à réexaminer le processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, à promouvoir les valeurs fondamentales européennes et enfin à défendre activement les communautés chrétiennes minoritaires menacées en Europe, en Orient et dans le monde. Nou...
... est inscrite dans cette proposition de résolution. L'engagement du Gouvernement de poursuivre son effort dans la durée va d'ailleurs en ce sens. Reste la question de la reconnaissance du Haut-Karabakh. Je mesure la dimension symbolique que cette initiative parlementaire, en dépit d'effets non contraignants, pourrait avoir au-delà de notre hémicycle. Je n'ignore pas non plus l'existence d'autres conflits dans le monde qui pourraient faire l'objet de la même attention, ni le fait que d'autres régions pourraient attendre le même type de reconnaissance de notre part.
...e l'indépendance et a dit oui à la proclamation d'une république baptisée quelques années plus tard « République d'Artsakh ». Si la France avait été à la hauteur de ses traditions et de son rôle en tant que pays des droits de l'homme et des Lumières, elle aurait reconnu depuis 1991 cette république autoproclamée. Oui, mes chers collègues : nous aurions dû voter un tel texte avant que n'éclate ce conflit meurtrier et dévastateur. Nous aurions dû le faire, car l'Azerbaïdjan et son suzerain turc n'auraient alors peut-être jamais osé attaquer avec une telle impudence un État reconnu et en voie de reconnaissance par la communauté internationale. Nous aurions dû le faire car, en indiquant la voie, notre assemblée aurait encore une fois fait briller notre République au firmament des peuples opprimés. M...
...crimes de guerre sont commis à l'encontre de civils, passibles de poursuites devant les tribunaux et les instances pénales internationales. Il y a aussi une troisième raison de voter cette résolution qui nous concerne, en tant que Français. Nous n'avons pas été au rendez-vous de l'histoire – de notre histoire, de nos valeurs. Notre présence au sein du groupe de Minsk n'a pas permis d'empêcher le conflit, le massacre de civils, l'usage d'armes chimiques et toutes les exactions auxquelles nous avons assisté ces dernières semaines. Pire, le sentiment que nous laissions les Azéris agir a gagné beaucoup d'entre nous depuis quelques années. Le maire de Sarcelles que j'étais alors a vécu comme une réelle infamie le fait que des préfets de la République saisissent les tribunaux à la demande des Azéris p...
...ne avec les coprésidents du groupe de Minsk, a été signé le 9 novembre par le président de l'Azerbaïdjan et le premier ministre de l'Arménie. Aux termes de ce cessez-le-feu imposé, des pans entiers du Haut-Karabakh, berceau historique de l'Arménie, seront conservés par l'Azerbaïdjan et des forces russes seront déployées sur les théâtres d'opérations afin d'assurer la cessation des hostilités. Ce conflit, marqué par des actes barbares et des crimes de guerre…
… – bombardements de civils, utilisation de bombes à sous-munitions et exécutions de prisonniers de guerre, notamment – , a mis en évidence l'échec de la communauté internationale. Celle-ci n'a pas réussi à négocier une trêve durable et, plus encore, une issue pacifique au conflit. La guerre a créé un état de fait : une fois de plus, la Turquie a imposé sa vision des choses par la force et en a profité pour déstabiliser cette sous-région. La Russie n'a fait qu'entériner cet état de fait et a saisi l'occasion pour étendre la présence de ses troupes sur une partie de son ancien empire. Après la Syrie, la Libye et la Méditerranée orientale, la Turquie d'Erdogan s'échine à dé...
...der les largesses du despote Aliev qu'à exiger le respect du droit international. Monsieur Le Drian, qu'avez-vous fait pour éviter que des milliers de victimes ne soient assassinées ? Savez-vous que l'inaction est une action ? Vous et vos prédécesseurs disposiez de vingt années au sein du groupe de Minsk, aux côtés des États-Unis et de la Russie, pour tenter de trouver une solution pacifique à ce conflit vieux de plusieurs décennies. Étiez-vous trop occupé à négocier avec M. Erdogan le verrouillage des flux migratoires ? Si les Arméniens ont payé au prix fort le principe de l'Europe forteresse, la France a aussi abandonné les sociétés civiles turques et azerbaïdjanaises qui se battent pour le droit et la paix, notamment les intellectuels auxquels la France aurait dû apporter son soutien. Monsieu...
Maudite soit la guerre ! La guerre ne résout rien, elle n'est qu'une défaite du dialogue, de la politique, de l'humanité, et tout ce qui peut être fait pour l'éviter doit l'être. Pourtant, dans de nombreuses régions du monde perdurent des conflits, macèrent des nationalismes, s'aiguisent des appétits de domination. Le 27 septembre dernier, une opération armée a été engagée par l'Azerbaïdjan sur le territoire de l'Artsakh, ou Haut-Karabakh, dont la population, historiquement liée à l'Arménie et connaissant déjà une forme d'autonomie, a proclamé son indépendance en 1991 à la suite d'un référendum, ladite autonomie ne faisant cependant pas ...
... de mettre un terme à plusieurs semaines d'intenses et violents affrontements. En effet, le 27 septembre 2020, l'Azerbaïdjan avait lancé une offensive ayant pour but la reconquête des territoires du Haut-Karabakh. Très vite, la France a appelé à une cessation des hostilités et signifié sa solidarité à l'égard des populations civiles. Elle a aussi dénoncé les ingérences turques dans le cadre de ce conflit, qui ont notamment pris la forme d'une mise à disposition auprès de l'armée azerbaïdjanaise de mercenaires ayant combattu en Syrie, au sein de groupes insurgés. La France s'est émue de nombreux témoignages faisant état de violations du droit international humanitaire et de crimes de guerre. Comme nous l'avons dit dans le cadre de la proposition de résolution déposée conjointement avec nos collèg...
… même si certaines puissances étrangères veulent en faire un conflit religieux. Les outrages sont réels et il faut les dénoncer comme tels. Aussi invitons-nous les parties, le groupe de Minsk, l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit et l'UNESCO à tout mettre en oeuvre pour préserver le patrimoine culturel et religieux à l'intérieur et autour du Haut-Karabakh. Il convient que cette mobilisation pour le patrimoine soit du...
...rope, ces derniers soient à nouveau victimes d'un acharnement qui n'est pas seulement militaire, un terrible acharnement qui ne connaît pas de limites ? Il s'agit d'un vrai désastre humanitaire : une agression caractérisée par l'Azerbaïdjan, l'utilisation d'armes contre les populations civiles et, fait nouveau, une aide inadmissible, scandaleuse, insupportable de la Turquie qui instrumentalise ce conflit pour s'attaquer aux Chrétiens d'Orient et aux Arméniens. Elle envoie en effet faire un horrible travail au Haut-Karabakh les djihadistes qu'elle a soutenus avec l'État islamique en Syrie, qu'elle a déployés en Libye, qu'elle a utilisés contre les Kurdes qui luttaient pour leurs libertés et qui ont été abandonnés. Voilà la réalité ! Cette Turquie, qui n'a toujours pas reconnu le génocide arménien...
...s-nous vraiment pour les défendre alors qu'ils sont exterminés, les uns après les autres ? La troisième question est fondamentale – et j'aurais aimé, je le dis avec affection, que la proposition de résolution soit un peu plus ferme dans son contenu. Je lis : l'Assemblée nationale « invite le Gouvernement à réexaminer avec ses partenaires européens, compte tenu du rôle avéré de la Turquie dans ce conflit, la poursuite du processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne ». J'aurais aimé que vous demandiez plutôt qu'il soit mis fin à ce processus d'adhésion et qu'il soit pris acte définitivement que ce pays n'a rien à faire au sein de l'Union européenne. Il faudrait qu'à un moment l'on comprenne le double jeu insupportable de l'Allemagne, notre prétendue amie : elle laisse la France face aux...
En 2001, la France était au rendez-vous de l'histoire en reconnaissant le génocide arménien. Aujourd'hui, face à un conflit armé initié par l'Azerbaïdjan, et devant le silence assourdissant de la communauté internationale, nous devons faire entendre la voix de la France et être aux côtés des Arméniens. Les relations entre nos deux pays sont anciennes – l'importante communauté arménienne présente sur notre sol en témoigne. Guy Teissier a exposé les conditions du terrifiant affrontement qui a fait des milliers de victim...
Cette reconnaissance permettra également de protéger les populations arméniennes meurtries par un conflit qu'elles n'ont pas provoqué. Enfin, au-delà du drame vécu par la population arménienne, nous voulons rappeler l'urgence de défendre l'ensemble des communautés chrétiennes persécutées en Orient et dans le monde. Pour toutes ces raisons, les députés du groupe Les Républicains sont aujourd'hui au rendez-vous de l'histoire et de l'amitié qui unit la France et l'Arménie.
Le groupe Mouvement démocrate MoDem et Démocrates apparentés a exprimé quelques réserves sur le projet de résolution. L'objectif – que nous partageons tous – et de protéger les populations civiles et de parvenir à une solution durable dans un conflit qui n'a que trop duré. La résolution marque une étape dans la réponse que la France et l'Europe apportent à l'Arménie. Elle devra être suivie d'effet, et d'autres initiatives, notamment parlementaires, devront avoir lieu, tout particulièrement s'agissant du patrimoine – conformément à la demande des représentants arméniens. Il est en effet urgent de mobiliser les institutions internationales, à ...
Votre réponse omet au moins deux sujets, monsieur le ministre. Vous dites vouloir apporter un soutien aux populations – le Président de la République l'a également affirmé – , mais pour l'heure, la France a été spectatrice des attaques de populations civiles. Ce conflit se déroule aux portes de l'Europe. La France, qui copréside pourtant le groupe de Minsk, est restée spectatrice de ce qui s'est produit au Haut-Karabakh. Une autre position nous semble problématique en matière de politique étrangère : vous revendiquez la neutralité. Or, dans sa grande histoire, la France a le plus souvent su exprimer une voix et refuser une neutralité qui est dangereuse. Vous vo...