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Nous en sommes à la deuxième lecture de ce projet de loi important et utile, ce qui signifie que nous avons déjà échangé longuement nos arguments sur les points-clefs qu'il comporte. Vous le savez, je propose avec d'autres de créer le statut de collaborateur occasionnel du service public auquel serait appliquée l'obligation de neutralité. Cet amendement est en parfaite cohérence avec l'article 1er mais n'étant ni naïf ni obtus,…
...ux en droits depuis 1789 – et c'est bien ainsi. Contrairement à ceux qui voudraient nous faire vivre continûment dans la repentance, j'estime que notre République universaliste n'a aucune leçon à recevoir de ces sociétés bâties sur l'idée même de discrimination. Elles ne sauraient en aucun cas constituer des exemples pour nous. Si je connais les ressorts des opposants à la neutralité étendue aux collaborateurs occasionnels du service public, je ne méconnais pas ceux qui animent certains partisans de cet amendement car je ne suis pas dupe de la laïcité à géométrie variable qu'ils prônent, laïcité qui n'en est pas une car elle change selon que l'on parle de christianisme ou d'islam. La seule laïcité possible, c'est celle qu'ont votée nos prédécesseurs en 1905. Elle assure la liberté de conscience en Fra...
Cet amendement vise en effet à élargir le principe de neutralité religieuse aux personnes qui participent à l'exercice d'une mission de service public même si elles n'en sont pas chargées, en créant la notion de collaborateur occasionnel du service public. Je dirai d'ailleurs qu'il s'agit plutôt de « coacteurs occasionnels du service public ». C'est ainsi en tant que coactrice du service public que la vice-présidente de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) a été reçue et auditionnée en commission l'année dernière – vous vous souvenez sans doute de ce qui est arrivé. Elle ne venait pas en simple visite à l...
Mes chers collègues, je vais d'abord vous exposer très précisément la position de la commission puis je vous donnerai brièvement mon avis personnel, que j'ai déjà développé plusieurs fois en première lecture et en commission. La théorie des collaborateurs occasionnels des services publics élaborée par le Conseil d'État a pour seul objet d'indemniser des personnes qui ont subi un dommage pendant qu'elles prêtaient leur concours occasionnel. Il n'existe pas en l'état de catégorie de collaborateur occasionnel ou bénévole du service public à laquelle s'appliqueraient les principes de neutralité et de laïcité.
... existe donc des agents, des usagers et des tiers, ces derniers ayant comme caractéristique soit de n'avoir aucune relation avec le service public, soit d'avoir une relation différente de celle des agents et des usagers. Ni le Conseil d'État ni la Cour de cassation n'ont reconnu l'existence de participants à l'exécution du service public. Encore une fois, il n'existe pas de troisième catégorie de collaborateur ou de participant au service public entre l'agent et l'usager à laquelle s'appliquerait le principe de neutralité, notamment religieuse. Cependant, des restrictions à la liberté de manifester des opinions, notamment religieuses, peuvent résulter soit de textes particuliers, soit de considérations liées à l'ordre public, au bon fonctionnement du service ; pour la commission il n'apparaît pas néce...
Je veux saluer la grande rigueur professionnelle et juridique ainsi que l'honnêteté morale de la rapporteure Laurence Vichnievsky, qui a démontré en quoi il est possible, pour nous législateurs, de créer cette quatrième catégorie de collaborateurs occasionnels, et de lui imposer l'obligation de neutralité. Ce faisant, je veux également souligner le paradoxe de l'argumentation de Mme la ministre déléguée qui affirme que le Gouvernement ne souhaite pas légiférer sur ce sujet. Or, à travers l'article 1er , il entend bien légiférer sur l'extension de l'obligation de neutralité dans la sphère du service public : en première lecture, nous avons...
Je ne comprends pas la position du Gouvernement. Le sujet des collaborateurs occasionnels du service public serpente dans notre pays depuis des années, cela a été clairement rappelé. L'avis de Mme la rapporteure est particulièrement éclairant et j'en appelle donc à l'ensemble de nos collègues : l'examen de ce texte nous donne une occasion unique de légiférer – c'est notre travail de le faire – et de traiter cette question qui empoisonne la vie de notre République depuis ...
J'interviens très rapidement parce que nous avons eu des débats très intéressants et approfondis sur cette question. La notion de collaborateurs occasionnels n'existe pas.
Certes, nous pourrions la créer, mais elle n'existe pas. D'ailleurs, vous ne la définissez pas ou très mal : l'amendement, tel qu'il est rédigé, prévoit que tout collaborateur bénévole qui exercerait une mission de service public serait tenu au principe de neutralité. Or l'accompagnateur scolaire n'est en rien chargé de l'exécution d'une mission de service public.
... lesquelles des adaptations sont possibles : les jurys d'assises sont certes tenus à la neutralité, mais ils le sont sous la responsabilité du président de la cour d'assises qui peut, s'il constate concrètement des situations de prosélytisme ou qui ne seraient pas conformes à l'audience pénale concernée, prendre des mesures de police. Nous considérons par conséquent que créer cette catégorie des collaborateurs occasionnels entraînerait une extension de la neutralité qui irait au-delà du principe de laïcité tel qu'il est défini dans notre droit. Et nous tenons à cette définition selon laquelle ce principe s'applique à ceux qui exercent des missions de service public, directement ou indirectement – c'est d'ailleurs l'objet de ce chapitre que d'étendre considérablement ce principe. Nous devons en rester ...
...roits où le principe même de la laïcité a complètement disparu. Cette situation n'est pas une fatalité ; il faut la combattre, particulièrement dans le cadre de l'éducation nationale et dans le milieu scolaire et périscolaire. Aussi cet amendement vise-t-il à rappeler que les principes de laïcité et de neutralité du service public doivent s'appliquer à tous dans le milieu scolaire, notamment aux collaborateurs occasionnels du service public. En effet, il est difficilement compréhensible que des mères puissent accompagner des sorties scolaires en étant voilées, alors qu'elles participent bénévolement à l'exercice d'un service public.
Il s'agit de rétablir les dispositions adoptées par le Sénat, visant à interdire le port de signes religieux ostentatoires par les accompagnants scolaires. Vous nous avez opposé tout à l'heure, au sujet de ces derniers, que les collaborateurs occasionnels du service public n'existaient pas.
...nants sont soumis au principe de neutralité, ne doit pas subir l'influence d'un adulte accompagnant. Je le répète, les sorties scolaires s'inscrivent dans le cadre de l'école de la République et de son fonctionnement ; en conséquence, les règles qui s'appliquent aux enseignants et aux personnels de l'éducation nationale doivent également s'appliquer aux parents qui y participent, et qui sont des collaborateurs occasionnels du service public. Le Conseil d'État a naguère été saisi, après que, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel, a diffusé une circulaire qui imposait une telle neutralité.
Il vise à réintroduire les dispositions adoptées par le Sénat, en précisant que les personnes qui participent aux activités d'enseignement sont considérées comme des collaborateurs occasionnels du service public, et sont par conséquent soumises à l'obligation de neutralité.
Comme nous l'avons vu lors des précédentes lectures, la question de la neutralité religieuse des personnes concourant occasionnellement au service public de l'éducation peut se poser légitimement et il n'est pas souhaitable d'étendre cette obligation à tous les collaborateurs occasionnels du service public, ni même de créer une nouvelle catégorie juridique pour ces personnes. C'est la raison pour laquelle nous proposons de n'étendre l'obligation de neutralité qu'aux personnes participant aux activités d'enseignement. Cet amendement vise ainsi à soumettre les intervenants scolaires extérieurs qui se rendent dans une classe ou qui la reçoivent, ainsi que les accompagna...
La commission a émis un avis défavorable sur ces amendements auxquels, personnellement, je suis favorable pour des raisons que j'ai déjà développées dans mon argumentaire sur les collaborateurs occasionnels du service public, même s'il ne ciblait pas les accompagnatrices scolaires – qui, de fait, en font partie. Pour sa part, la commission estime qu'interdire le port de tenues ou de signes religieux à ces personnes – qui ne sont pas des agents publics et dont les activités ne sont pas assimilables à celles du personnel enseignant – risque de constituer une atteinte disproportionnée à ...
Il est analogue à ceux qui viennent d'être présentés. Nous entendons poursuivre notre travail de protection des élèves de toute influence, de tout prosélytisme, de toute éventuelle pression de nature religieuse. C'est pourquoi nous souhaitons conférer à toute personne qui participe, à titre bénévole ou non, à l'exécution de la mission du service public de l'éducation nationale la qualité de collaborateur occasionnel de ce service public. Il lui reviendrait de ce fait de respecter, pendant toute la durée de ladite mission, les principes de laïcité et de neutralité politique, religieuse et philosophique. À la fin de la séance de cet après-midi, pour repousser nos amendements relatifs au port ostentatoire de signes religieux à l'université, vous avez fait valoir qu'il existait une nette différence ...
Ceux-ci doivent pouvoir bénéficier de l'application des principes de neutralité et de laïcité tout au long du temps scolaire et tout au long de l'exercice de la mission du service public de l'éducation nationale. Dès lors, je le répète, les accompagnateurs de voyages ou sorties scolaires doivent être considérés comme des collaborateurs occasionnels du service public de l'éducation nationale et doivent, à ce titre, respecter les obligations de neutralité et de laïcité.
Il relève du même esprit que les amendements défendus à l'instant par mes collègues. Je tiens à préciser que les accompagnateurs scolaires bénévoles, qui ont le statut de collaborateur occasionnel du service public, exercent une mission d'encadrement. Ils sont donc co-acteurs du service public assuré par les agents de l'éducation nationale. Dès lors, selon moi, les principes de laïcité et de neutralité doivent s'appliquer à eux, d'autant qu'ils ne viennent pas de leur propre chef : ils répondent le plus souvent à une sollicitation des enseignants – c'est ainsi que les choses se...
Nous avons déjà abordé la question des collaborateurs occasionnels du service public. Pour ma part, je l'ai déjà indiqué, je ne suis pas favorable à une approche catégorielle. Tel est également, je crois, l'avis de la commission spéciale. Je précise que ces collaborateurs sont considérés comme des usagers. Toutefois, des restrictions à la liberté de manifester des opinions, en particulier religieuses, peuvent résulter soit de textes particuliers, ...