76 interventions trouvées.
...r les bailleurs des modalités et des instruments d'aide n'est pas neutre : recourir au prêt peut augmenter la dette des pays qui en bénéficient. Or, si l'on considère le ratio entre prêts et dons au sein de l'aide publique au développement, la France fait partie des trois plus gros prêteurs mondiaux, derrière le Japon et la Corée du Sud, alors que des pays comme le Danemark ou l'Australie ont une APD exclusivement constituée de dons.
Notre amendement vise également à porter à 85 % d'ici à 2025 la part des dons par rapport aux prêts dans notre APD. Graver cela dans le marbre de la loi serait très important : nous n'avons cessé de dénoncer la pente savonneuse dans laquelle s'est engagée la France au point de se retrouver, avec le Japon, en tête des principaux pays qui prêtent plutôt qu'ils ne donnent ; elle le fait même de plus en plus, alors que d'autres, comme le Danemark, privilégient le don.
Il s'agit également d'accroître la part des dons, afin qu'elle atteigne en 2022 au moins 22 % de notre APD.
Avis défavorable. Cela a déjà été dit : nous ne souhaitons pas d'objectifs sectoriels, non parce que nous n'aurions pas envie de les atteindre, mais pour nous concentrer sur l'impact de l'aide publique au développement. L'APD est multifactorielle, multidimensionnelle ; pour atteindre un but donné en matière d'éducation, par exemple, il faut parfois passer par l'alimentation ou par les infrastructures. Il serait donc contreproductif de rigidifier les dépenses, d'autant que nous sommes souvent plusieurs donneurs à intervenir dans un même pays en développement : si chacun arrive avec ses indicateurs, cela deviendra très ...
Cet amendement vise à compléter l'alinéa 10 de l'article 1er en prévoyant que le Gouvernement se fixe comme objectif de consacrer au moins 30 % de cette aide bilatérale aux dix-neuf pays prioritaires dont la liste a été établie en 2018 par le CICID, le comité interministériel de la coopération internationale et du développement, au plus tard en 2025. La qualité de l'APD dépend en partie de son ciblage géographique : elle doit être destinée aux populations qui en ont le plus besoin. Or elle souffre encore d'une forte dispersion et ne bénéficie pas en priorité aux pays les moins avancés, ces PMA où se concentre pourtant l'extrême pauvreté.
...ié de l'aide-projet de l'État doit être répartie entre eux, ainsi que les deux tiers des subventions de l'Agence française de développement. Mais cette cible est tout à la fois obsolète et insuffisante : d'une part, depuis l'adoption de ces dispositions, la liste a été portée de seize à dix-neuf pays ; d'autre part, l'aide-projet et les subventions de l'AFD ne représentent qu'une part minime de l'APD française. En outre, dès que le montant total de ces subventions baisse – comme entre 2011 et 2016, où il a chuté de 11,3 % – , les pays les plus pauvres en pâtissent, même s'ils en reçoivent toujours la même proportion.
Nous souhaitons également inscrire dans la loi qu'en 2025, 25 % de l'APD devront revenir à ces dix-neuf pays : ils n'en reçoivent pour l'instant que 15 %, ce qui est bien insuffisant pour traduire une volonté de priorisation.
… lorsque nous aurons inversé la tendance et que l'APD comprendra beaucoup plus de dons que de prêts, la mesure que vous proposez pourra trouver sa place ; mais en attendant, l'avis de la commission sera défavorable.
Nous proposons que, d'ici à 2022, 50 % de l'APD transite par la mission budgétaire « Aide publique au développement ». Cette mesure aurait plusieurs effets positifs : elle faciliterait le respect des priorités fixées par la dernière réunion du CICID, car les fonds de cette mission sont au coeur de nos actions en ce sens ; elle accroîtrait la transparence et la lisibilité de notre aide, ce qui aiderait en outre au contrôle parlementaire : entre...
Comme celui de M'jid El Guerrab, mon amendement vise à ce que l'État s'assure qu'en 2022, 50 % de l'APD transitera par la mission « APD », afin de financer les priorités que constituent la santé, l'éducation, l'adaptation au changement climatique, l'égalité entre hommes et femmes, et l'aide humanitaire dans les pays en crise. Nous l'avons rappelé à de nombreuses reprises dans le cadre de nos travaux en commission et lors des débats en séance : nous voulons inscrire dans la loi des objectifs globaux...
...tteinte des objectifs, tels que celui de consacrer 0,7 % du RNB à l'aide publique au développement. « Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras », disait ma grand-mère. Plutôt que de reporter le débat aux calendes grecques, discutons de cette loi de programmation qui, sans avoir une portée de cinq ou dix ans, nous permet de fixer une trajectoire s'agissant des 0,55 % et 0,7 % du RNB à accorder à l'APD, et d'apporter de la cohérence avec d'autres engagements tels que l'Agenda 2030 et l'accord de Paris sur le climat. Madame Dumont, nous avons débattu en commission de l'état civil des enfants, un sujet fondamental sur lequel vous vous êtes beaucoup impliquée. Je vous ferais cependant observer que la notion de « droits des enfants », que nous avons retenue, intègre l'état civil en tant que droit ...
...nt beaucoup plus efficaces. Monsieur le rapporteur, vous avez indiqué en commission que les aides versées à ces organisations avaient déjà connu une hausse significative. J'appelle tout de même votre attention sur le fait que le comité interministériel de février 2018 n'accorde qu'une place très réduite à ces organisations ; certes, il s'engage à doubler, entre 2017 et 2022, non pas la part de l'APD bilatérale mais, dans une formulation très générale, les fonds transitant par les organisations de la société civile. Considérant que ce qui se conçoit bien s'expose clairement, je crois que cet amendement aura vraiment une utilité dans ce texte.
...formulé l'amendement que j'avais déposé en commission afin d'indiquer dans la loi l'ambition de ne pas revenir en arrière une fois que seront atteints les objectifs chiffrés. Les collectivités territoriales sont assez délaissées dans l'organisation de l'aide publique au développement française ; c'est pourquoi il me semble intéressant que nous nous rapprochions peu à peu de l'objectif de 1 % de l'APD française transitant par les collectivités territoriales. Si l'approche par les pourcentages n'est pas idéale – je la combats généralement et, faute de mieux, je fais en sorte de l'aménager en la complétant – , l'objectif minimal qu'elle détermine permettrait de créer une dynamique en la matière, d'autant que les municipalités, par exemple, en sont au début de leur mandat et que certaines doiven...
Monsieur Potier, nous ne procrastinons pas. Nous avons adopté en commission un amendement de Mme Poletti qui visait à demander au Gouvernement de remettre un rapport au Parlement sur les différentes activités pouvant être comptabilisées. Cela renvoie à toute la discussion que nous avons aujourd'hui sur ce qui relève de l'APD. Comme votre amendement proposait la création d'une base de données sur les informations qui s'y rapportent, il nous a paru de bon aloi de rattacher votre proposition à celle de votre collègue. Notre amendement prévoit comme le vôtre un délai d'un an pour créer cet outil, cela ne change strictement rien.
Le présent article, qui nous présente les inscriptions budgétaires relatives aux objectifs fixés, dont nous avons débattu précédemment, soulève plusieurs questions importantes. La première est l'objectif du 0,7 % de RNB consacré à l'APD, qui devrait être atteint en 2025 : rappelons qu'il correspond tout de même à un engagement du Président de la République en 2017, lequel s'était aussi, au même moment, engagé à atteindre l'objectif de 0,55 % en 2022 – ce dernier étant d'ailleurs atteint. L'augmentation significative des crédits, alloués notamment à la mission « APD », nous satisfait. Mais pourquoi s'arrêter là ? Le Président de...
...avions commencé à en discuter lors du dernier PLF, aujourd'hui nous concrétisons des engagements. Je me réjouis que nos travaux en commission aient permis d'obtenir de nombreuses avancées. Le groupe Agir ensemble soutient donc pleinement cet article. Nous ferons néanmoins quelques suggestions. En particulier, à travers des amendements de groupe, nous demanderons que la part des dons au sein de l'APD soit chiffrée – nous porterons une attention toute particulière à cette question. De même, nous avons déposé un amendement visant à renforcer les moyens alloués à l'enregistrement des naissances – un sujet qui, comme vous le savez, me tient à coeur – et à l'enrôlement de la population.
Il est défendu. J'en profite pour exprimer notre profond regret que cette loi dite de programmation ne soit promulguée qu'à la fin de la législature. Le budget de l'APD devrait jouir de la même considération que ceux de la recherche ou de la défense et d'une plus grande visibilité.
Je vous rejoins sur le fléchage. C'est pourquoi il est bien précisé que les recettes issues des cessions de produits confisqués donnent lieu à une ouverture de crédits au sein de la mission « APD ». Contrairement aux fonds versés à l'AFD, qu'il est compliqué de regarder dans le détail chaque année, le Parlement sera parfaitement en mesure de vérifier chaque année, action par action, comment les sommes sont dépensées. Par ailleurs, monsieur Potier, ce que vous avez expliqué est parfait, à ceci près que vous avez omis d'exposer le premier point de votre sous-amendement, qui vise, à l'aliné...
Mais cela correspond-il réellement à tous les engagements pris ? Nous ne le pensons pas. Et puis convenons tout de même que cette hausse de l'APD est relativement artificielle, …