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...environnemental des biens et des services. C'est pourquoi je propose d'ajouter, à la prise en compte des critères sociaux, la référence aux dix-sept objectifs du développement durable. J'ai bien entendu les points de vue exprimés par les rapporteurs dans ce débat passionnant. Un affichage qui se veut simple, cohérent, reproductible, et qui permette de comparer différents produits – qu'ils soient textiles, alimentaires ou autres – ne peut évidemment pas intégrer une multitude de critères. Mais je vous mets en garde : une fois que cet affichage sera mis en place, la première chose que fera la presse d'investigation comme certaines associations de consommateurs sera de gratter un peu pour vérifier la robustesse du dispositif et regarder si, derrière le produit considéré, il n'y a pas de l'exploitat...
… puisque nous proposons que le dispositif de l'affichage environnemental vise prioritairement la filière textile. À ce propos, monsieur Sermier, je me permets de m'inscrire en faux contre ce que vous avez dit. Je connais bien la filière textile, et je peux vous dire que la production textile importée de pays comme le Sri Lanka ou Madagascar ne sera pas forcément jugée plus vertueuse, dans la mesure où, en France et en Europe, l'industrie utilise une énergie qui est relativement décarbonée par comparaison av...
D'ailleurs, l'impact carbone d'un kilo de textile produit en France est deux fois moindre que celui d'un kilo produit en Asie – c'est prouvé scientifiquement ; il importe de rétablir les faits. La filière du textile est très polluante ; les débouchés en matière de recyclage sont rares : autant de raisons pour lesquelles nous proposons de rendre l'affichage environnemental effectif pour cette industrie le plus rapidement possible. J'insiste sur...
notamment dans l'industrie textile – les deux sont liés. L'amendement porte la parole de la filière textile, qui a besoin d'être soutenue. L'affichage environnemental doit servir à l'achat responsable ; il doit pouvoir être utilisé par l'ensemble des acteurs de la production, y compris les TPE et les PME ; il doit permettre de différencier les produits. C'est ce que nous demandent les acteurs que nous avons auditionnés.
... Nous soutiendrons évidemment son amendement, mais la victoire serait encore plus belle si nous ajoutions des critères sociaux. Dans la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC), nous avons voté en faveur de l'expérimentation pendant dix-huit mois d'un affichage environnemental et social, sous réserve de la directive européenne en préparation. Celui-ci devait permettre d'acheter du textile, sous toutes ses formes et toutes ses couleurs, dont le bilan environnemental est positif. Le textile, deuxième industrie la plus polluante, représente 10 % des émissions de gaz à effet de serre de la planète ; en matière de pesticides – le paysan que je suis en a été le premier surpris – , le coton recourt à 23 % des pesticides utilisés sur la planète ; 100 millions de microparticules de plastiq...
Dans la même veine que ceux de mes collègues, l'amendement va néanmoins un peu plus loin en rendant obligatoire l'affichage environnemental et social pour le secteur du textile et de l'habillement à compter du 1er janvier 2022. J'appelle votre attention sur ce qu'écrit le Haut Conseil pour le climat dans son rapport. Il rappelle que l'affichage environnemental existe déjà depuis les lois Grenelle de 2009 et 2010, qu'il figure également dans la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte de 2015 ainsi que, plus récemment, dans la loi AGEC. Or, note...
...raiter de certaines filières, compte tenu de leur impact environnemental mais aussi d'autres questions que celles-ci peuvent poser. Mme Sarles l'a rappelé, et les auditions l'ont montré, certains secteurs en France sont prêts à aller plus vite, plus loin – c'est aussi la force de notre tissu industriel. C'est très clairement le cas du secteur de l'habillement et, de manière un peu plus large, du textile. Ce secteur, qui représente plus de 2 000 entreprises parmi lesquelles une majorité de PME, plus de 60 000 emplois directs et au moins autant d'emplois indirects, s'est énormément renouvelé. Tout l'enjeu de l'affichage environnemental est de réussir à valoriser les mieux-disants, lesquels sont français. Ce serait là la force de l'affichage environnemental que nous comptons créer et déployer dans ...
Cet amendement est très important et je tiens à saluer notre collègue qui l'a déposé. Le textile, comme l'a rappelé tout à l'heure M. Potier, est un fleuron de l'industrie française, notamment dans les Vosges. Dans les années 1970, plus de 30 000 personnes travaillaient dans l'industrie textile ; ils ne sont plus que 3 000 aujourd'hui, parce qu'ils ont dû se spécialiser, notamment dans le textile technique et plutôt haut de gamme. L'amendement de M. Potier est très intéressant car, si les e...
Dans la continuité des interventions de M. Christophe Naegelen et de M. Thierry Benoit, je rappelle que nous devons voter cet amendement de Mme Sarles, non seulement en raison de tout ce qu'a subi l'industrie textile, mais également du fait des transformations que nous pouvons en attendre. M. Potier a rappelé l'impact de la production du coton, notamment en termes de charge de pesticides. Grâce à un affichage environnemental indiquant la charge portée par le textile, d'autres matières premières pourront être produites, notamment l'une qui a toute sa place en Occitanie : le chanvre, le cannabis, plante formida...
... ma vie et où nous sommes à la veille d'une victoire européenne. Ne soyons pas en deçà de l'espérance que portera le Président de la République en élaborant une directive européenne dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, en 2022. Soyons fiers d'être pionniers dans l'affichage comme nous l'avons été pour le contrôle des juges. Le chiffre est le suivant : pour les géants du textile, il suffit d'une poignée de centimes sur le prix d'un jean ou d'un sweat-shirt pour que des parents aient un salaire vital – qui n'est pas le SMIC français, mais le salaire qui permet d'acquérir les calories nécessaires pour se nourrir, et donc pour pouvoir envoyer des enfants à l'école. Quel monde voulons-nous ? Quel monde choisissons-nous ? C'est ce soir que nous pouvons en partie en décider.
Beaucoup de choses ont déjà été dites dans la discussion, mais il est clair qu'il s'est produit une dégradation massive des conditions de production, avec les délocalisations qui résultent d'un dumping social et environnemental. Les deux dimensions ont été conjointes, notamment dans le secteur du textile et de l'habillement au cours des dernières décennies. Or, l'éthique ne se découpe pas en tranches, et c'est bien le problème que pose en la matière le texte que vous proposez. Il faut aller au bout car, si nous ne le faisons pas, nous aboutirons à une forme bancale et nous semblerons accorder de l'importance à un aspect et pas à un autre, ce qui est l'inverse du discours que vous avez tenu. On n...
Une fulgurance de M. Naegelen consonne avec nos souhaits en matière de relance économique et de relocalisations, compte tenu du socle que M. Dominique Potier a inscrit dans son amendement. M. Naegelen a en effet déclaré que, pour essayer de maintenir notre industrie textile, nous avons dû l'orienter vers une spécialisation technique. Derrière cette évolution se profile tout l'enjeu de l'investissement dans l'outil de travail. Cette spécialisation vers le haut de gamme pose la question de la qualification et du savoir-faire ouvriers déployés dans cette filière…
… comme dans tant d'autres, avec des enjeux sociaux et salariaux. Le mouvement évoqué, qui a malheureusement échoué sur le récif de 2007 et la fermeture des derniers grands sites textiles industriels français, est repris aujourd'hui par notre volonté conjointe d'une relocalisation de notre potentiel industriel national, sur un socle social majeur qui fait l'objet non seulement de l'amendement de Mme Sarles, mais également du sous-amendement fondamental de M. Potier, dont je vous demande, madame la ministre, de tenir compte.