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Monsieur le ministre, allez-vous imposer l'intégration des coûts réels de production dans la négociation des contrats entre producteurs et premiers acheteurs ? Afin de répondre à la demande de nos producteurs, comptez-vous mettre en place un arbitrage public en fin de négociation de contrats, seule manière de rendre ceux-ci justes pour nos agriculteurs, nos éleveurs et nos pêcheurs ?
... les filières d'exception, c'est louable et nécessaire ; mais il ne faut pas, en même temps, renforcer nos relations avec les pays où les restrictions ne sont pas les mêmes, et qui nous imposent une concurrence déloyale, comme nous l'avons fait en nous lançant dans les négociations de l'accord de libre-échange avec le MERCOSUR. Face aux bœufs dopés aux hormones et élevés de manière intensive, nos éleveurs de charolaises n'ont qu'à bien se tenir. Il faut également donner à nos agriculteurs et agricultrices les moyens de mieux se défendre face aux grandes surfaces et aux intermédiaires. Depuis la promulgation de la loi ÉGALIM, je n'ai cessé d'appeler votre attention sur ses lacunes : l'article 44, le manque de volonté pour rémunérer dignement nos agriculteurs et l'absence de prise en considération...
Après le bilan globalement négatif de la loi ÉGALIM, quelles perspectives d'avenir ? Avec la proposition de loi « ÉGALIM 2 », vous promettez à nouveau aux agriculteurs qu'ils pourront vendre leurs produits à un prix couvrant leur coût de production. Vous dites à juste titre qu'il n'est plus concevable que les éleveurs soient les seuls acteurs économiques qui acceptent de vendre à perte. Pourtant, cette proposition de loi ne contient rien qui contraindrait les acteurs à faire de l'indicateur de coût de production des agriculteurs le socle de la négociation. Beaucoup d'acteurs le souhaitent pourtant : c'est le cas, pour ne citer qu'un exemple, de Michel Biero, le patron de Lidl. N'y a-t-il pas là un vrai risque...
Monsieur le ministre, je ne doute pas de votre bonne volonté, et je ne doute d'ailleurs pas non plus de celle de tous nos collègues qui se sont exprimés. Permettez-moi pourtant de me faire le porte-parole des éleveurs de vaches laitières de mon département, l'Yonne, en particulier des éleveurs de l'exploitation que j'ai visitée il y a quelques jours dans le village de Parly, en Puisaye. La question qu'ils nous posent est simple : comment faire pour vivre lorsque le prix d'un litre de lait est de 33 centimes d'euro ? Les éleveurs de cette exploitation m'ont affirmé qu'avec seulement 5 centimes de plus, ils po...
...istribution. Elles rendent les produits français – c'est vrai pour le bœuf mais aussi pour d'autres viandes – moins compétitifs que des viandes allemandes, irlandaises, sud-américaines ou canadiennes. Nous laissons entrer sur notre territoire des produits ne respectant pas toutes les normes que nous imposons à nos propres agriculteurs. Comment faire pour qu'une telle situation cesse ? Enfin, nos éleveurs attendent du Gouvernement qu'il fixe un cap quant à l'évolution des cheptels, à leur taille et aux modes de production de la viande. Que peut-on leur répondre pour préparer l'avenir de l'agriculture française ?
...t, le surcoût provoqué par leur réponse à la demande de montée en gamme ne se traduit pas souvent par une rémunération complémentaire. Il en est ainsi, par exemple, dans le cas de l'arrêt de la castration à vif des porcs : ce progrès reconnu par tous du bien-être animal engendre des difficultés de mise en œuvre, notamment pour les producteurs locaux, et un surcoût entièrement pris en charge par l'éleveur. En ce qui concerne leurs relations avec les distributeurs, les agriculteurs relèvent aussi des disparités importantes : en cas de livraisons hors délai, par exemple, les pénalités de retard sont très diversement appliquées. Ils signalent que les coopératives – qui devraient fournir un cadre plus sécurisant aux producteurs – n'ont pas plus que les autres entreprises des pratiques plus respectueu...
Monsieur le ministre, notre souveraineté alimentaire dépend de notre modèle agricole – lequel est admiré à travers le monde. L'objet du présent débat montre que nous devons plus que jamais préserver ce modèle, celui d'éleveurs, de cultivateurs qui s'illustrent au quotidien par leur travail, leurs innovations pour se tourner vers une agriculture plus respectueuse de l'environnement. Je suis originaire du Cantal et chacun sait à quel point le village de Sallers a porté haut l'excellence de la viande bovine. J'ai été bercé dans cet amour de la terre et du respect du vivant. Or, monsieur le ministre, ce modèle doit rémun...