4 interventions trouvées.
Je demande à m'exprimer sur l'article, car mon collègue Pierre Dharréville ayant commis une erreur lors du dépôt de son amendement n° 480, je ne pourrai le présenter en son absence dans un instant. Cet amendement vise à supprimer l'article 24 bis , qui autorise le don de jours de congé en faveur de collègues sapeurs-pompiers volontaires. En effet, si l'objectif de cet article est louable, il constitue avant tout une atteinte au droit à congé des salariés, lequel ne saurait être remis en cause. Cet article fait appel à une forme de solidarité individuelle, qui est de nature à culpabiliser les autres salariés. Le don de jours de congé peut également affecter les relations au travail. Il s'agit d'une manière bien singu...
Je n'ai pas la même appréciation de l'article 24 bis , qui vise à autoriser des agents publics civils, des militaires ou des salariés à faire don de jours de repos au profit de collègues qui ont par ailleurs souscrit un engagement de sapeur-pompier volontaire. Il existe une véritable solidarité de la part des salariés vis-à-vis de leurs collègues sapeurs-pompiers et il est important de leur donner la possibilité de réaliser un tel geste à leur égard. Cette même solidarité se vérifie d'ailleurs aussi lorsque les sapeurs-pompiers interviennent. Cette disposition consacre donc une forme de reconnaissance du caractère exceptionnel de ces femmes et de ces hommes, qui sauvent des vies au mépris de la leur.
Il s'agit d'une mesure positive et qui, selon moi, ne peut être que bénéfique. J'avais d'ailleurs déposé un amendement en commission visant à introduire pareille disposition. Je souhaite donc qu'elle soit adoptée très largement, au bénéfice exclusif de nos sapeurs-pompiers.
Comme l'a dit le président Chassaigne, ainsi que d'autres sur ces bancs, l'article 24 bis sera nécessairement source de culpabilité. Il est évident que tous les sapeurs-pompiers méritent de bénéficier de jours pour se reposer. Ils donnent de leur temps, de leurs heures, au péril de leur vie, pour en sauver d'autres. Mais pourquoi reviendrait-il à leurs collègues, plutôt qu'à l'État, de leur donner des heures de repos ?