16 interventions trouvées.
Avis défavorable. Le législateur n'a pas à s'immiscer dans la liberté contractuelle des parties. Vous considérez que, si le produit se vend bien, l'agriculteur doit être mieux rémunéré ; certains vous répondront que, si les volumes sont plus importants, il lui sera possible de renégocier le contrat dans de meilleures conditions. Cela peut être dans l'intérêt des deux parties ; quoi qu'il en soit, nous n'avons pas à interférer dans ces relations commerciales.
Vous avez raison, madame Blin : les marques de distributeur ne sont pas assez encadrées. Les différents groupes politiques ont toutefois avancé ensemble et convergé vers un point d'atterrissage que constitue le volume des engagements pris entre la grande distribution et les industriels produisant les marques de distributeur. En effet, les MDD portent sur des volumes très importants. La possibilité de renégociation des prix est déjà prévue à l'article L. 441-8 du code de commerce, mais il nous faut encore avancer. Je pense que le Sénat, avec lequel nous sommes en parfait accord, saura le faire – je dis cela ca...
Pour ma part, je considère qu'il faut avancer sur le point le plus important, celui sur lequel porte la demande la plus pressante, à savoir le fait que, quand un distributeur souhaite entrer dans la cour des industriels, il doit suivre les règles du jeu : lorsqu'il décide de produire, il doit s'engager sur les volumes. C'est ce que je proposerai dans un amendement à venir. Je suis certain que d'autres parmi vous ont des idées concernant les autres sujets mais, en l'occurrence, les industriels n'ont pas souhaité aller plus loin ; leur priorité absolue était celle de l'encadrement des volumes. Avis défavorable.
Par exemple, comment appliquer un délai de notification de refus de trente jours alors que, pour des produits saisonniers, le contrat dure parfois moins de trente jours ? Le sujet des MDD doit être traité, je ne l'ai jamais nié. En commission, je l'ai expliqué, j'ai dit ce que j'en pensais et j'ai annoncé ce sur quoi j'allais travailler. Je me suis ainsi engagé à traiter de la question des volumes, mais pas des autres.
...D sont à part ; pour les agriculteurs, elles ne relèvent pas de la même logique que les marques nationales. Vous avez raison, il faut travailler sur cette question. Toutefois, les différents acteurs que nous avons rencontrés ne nous ont pas demandé d'instaurer un délai maximal de réponse de trente jours. Pour eux, la priorité des priorités, c'était bien plutôt que le distributeur s'engage sur un volume. Nous répondons à cette demande ; je vous soumettrai un amendement en ce sens.
...seur, elles choisissent de faire figurer dans leurs conditions générales de vente les éléments mentionnés au 1° du II du texte proposé pour l'article L. 441-1-1 du code de commerce, c'est-à-dire lorsqu'elles décident de présenter uniquement la part agrégée des matières premières agricoles et produits transformés entrant dans la composition du produit alimentaire, sous la forme d'un pourcentage du volume et d'un pourcentage du tarif du fournisseur.
... triple net ». Ensuite arrivent le plan d'affaires, les services internationaux, les pénalités de toutes sortes – dont les pénalités logistiques – et le déréférencement. Tout ça éloigne du prix net du produit et vise à détruire de la valeur. Cela avait encouragé Stéphane Travert, à l'époque des états généraux de l'alimentation, à relever le seuil de revente à perte pour rétrocéder vers l'amont un volume de chiffre d'affaires. Mais nous voyons que les choses ne se sont pas passées ainsi. L'amendement a pour objectif de renforcer le respect du tarif présenté par l'industriel au distributeur, afin d'éviter une dégradation de la valeur, notamment en paiement de services dont on sait que certains ne sont que virtuels.
L'amendement n° 484 visait à établir un chiffrage d'ensemble. Quand je fais affaire avec un acheteur, nous nous mettons d'accord sur un volume, sur une prestation ; il faut que l'un et l'autre soient connus. Selon l'évolution du chiffre d'affaires, on peut faire évoluer la prestation. Nous avons besoin d'un dispositif plus simple. S'il existe soixante-dix services, une convention ligne à ligne sera impossible à contrôler. Il faut donc établir une limite. D'un autre côté, j'entends qu'il est nécessaire de renforcer le contrôle. Je nourr...
Avec les mêmes arguments que ceux déjà évoqués, avis défavorable. Un amendement diffusé aujourd'hui à l'ensemble des groupes permettra de répondre à la préoccupation première, celle de l'engagement sur les volumes pour les MDD.
Il propose de rendre obligatoire, dans les contrats de MDD, la mention par le distributeur d'un engagement de volume, et d'interdire la facturation par le distributeur de dépenses périphériques, telles que les frais de création, d'emballage et de panels.
Concernant la MDD, monsieur le rapporteur, je ne comprends pas votre argument sur les volumes, puisque les industriels qui fabriquent des produits relevant de la MDD achètent aussi des produits agricoles, à moins qu'il n'existe un contrat tripartite entre le distributeur, l'industriel qui fabrique la MDD et le vendeur de produits agricoles. Si l'on n'adopte pas la mesure proposée, une distorsion de concurrence risque de s'établir au profit des industriels qui produisent la MDD. De plus, ...
...erce, alors que c'est toute la partie relative à la MDD qu'il convient de revoir. La MDD a trait à des contrats de prestation de services qui ne figurent pas dans cette partie du code, et ces amendements risqueraient de déstructurer celui-ci, créant des dégâts collatéraux imprévisibles. Je vous invite à adopter l'amendement qui vous sera présenté, portant sur le cœur du problème : l'engagement en volume des distributeurs envers les industriels du secteur agroalimentaire.
Il impose au distributeur un engagement sur les volumes commandés lors de la signature d'un contrat de MDD. Nous le disons depuis le début : nous ne régulerons pas les prix si nous ne régulons pas les volumes. Monsieur le rapporteur, et si nous commencions par les MDD ?
M. Potier a raison : nous ne réformerons rien si nous ne réformons pas les MDD. Mais prendre des engagements en volume est compliqué dans le cadre de contrats pluriannuels : il me semblerait approprié de parler de volumes « prévisionnels ».
C'est l'amendement relatif à un engagement sur les volumes pour les contrats MDD. Je n'ai rien à ajouter aux excellents arguments qui viennent d'être développés. Je me suis engagé en commission sur ce point, et je tiens mes engagements : avis favorable aux amendements identiques, ainsi qu'au sous-amendement.
...jets dans le périmètre de la proposition de loi. Le premier, n° 193, porte sur l'élément le plus structurant, à notre sens, de la construction des prix : la décartellisation et la fin du système oligopolistique sur lequel reposent la grande distribution et l'agroalimentaire, mais surtout le renforcement dans les bassins de production d'organisations de producteurs dotées de capacités à gérer les volumes et les prix. Nous avons largement insisté sur cet aspect ce matin, je n'y reviens pas. La construction du revenu passe par les prix, mais aussi par les coûts, et notre deuxième demande de rapport concerne la promotion de l'agriculture de groupe dont nous avions établi dans la loi EGALIM 1 une définition, qui a été censurée par le Conseil constitutionnel. Il n'y a donc plus aucune disposition du...