Interventions sur "jeux"

5 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

Madame la ministre, madame la rapporteure, avec ce texte, on a l'impression que les Jeux olympiques ont déjà commencé. C'est l'épreuve de natation : nous nageons dans les dérogations depuis des heures ! J'aimerais toutefois que l'on fasse une exception. C'est ce que je propose à travers le présent amendement, qui tend à ce que toute personne visée par l'article 445-1-1 du code pénal, qui traite de la corruption, soit exclue des Jeux. Il faut avoir un peu de mémoire et savoir apprend...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAude Amadou, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

On rappellera que les Jeux olympiques et paralympiques sont une manifestation internationale organisée sous l'égide du CIO et du CIP. Ce n'est pas au législateur français d'en fixer les règles. D'autre part, le code d'éthique du CIO prévoit d'ores et déjà une exclusion en cas de triche ou de corruption. L'amendement est donc satisfait par les règles du CIO. Je vous demande de le retirer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Mazars, rapporteur pour avis de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...choses. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que si l'on constate une irrégularité qui relève du droit pénal, une enquête est engagée. Or celle-ci prend du temps. Pour en arriver à une déclaration de culpabilité, on s'inscrit dans une temporalité qui n'a rien à voir avec celle de la compétition ; il ne peut en aucun cas s'agir de décider si l'on maintient ou non la participation d'un athlète aux Jeux olympiques. Peut-être votre amendement répond-il à une bonne volonté de votre part, mais, en pratique, il est totalement inapplicable. Je me devais de le préciser. De surcroît, je pense qu'il convient de séparer l'aspect pénal et l'aspect disciplinaire et sportif. Comme je l'ai expliqué tout à l'heure, on peut d'ores et déjà obtenir une réponse immédiate à une éventuelle atteinte à la discipline...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

... donnés, dans quelle temporalité on s'inscrit : les gens peuvent se mettre de l'argent dans la poche, détourner des fonds, on verra cela plus tard. C'est quand même extraordinaire ! Je ne sais pas pourquoi nous sommes réunis ici ce soir. C'est le CIO qu'il aurait fallu réunir ! Nous faisons une loi qui ne sert à rien. On nage dans les dérogations, c'est effarant ! On dit que l'on verra après les Jeux olympiques si le code pénal a lieu de sanctionner certains actes, mais tous les quatre ans, c'est la même histoire qui recommence : scandales, corruption… Personne ne fait rien. On s'en satisfait au nom de la beauté du sport. Pour ce qui me concerne, ce n'est pas ainsi que je la conçois. Je suis donc effaré par ce type de réponse.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Je suis tout à fait favorable à l'amendement : c'est une question de principe. Nous devons proclamer notre aversion envers la corruption. Des affaires précédentes ont gravement porté atteinte à l'image des Jeux ainsi qu'à l'esprit olympique. La corruption est aussi une chose très injuste, dans la mesure où elle prive de contrats des entreprises qui auraient mérité de les obtenir, tout comme le dopage prive des athlètes de médailles. Il s'agit ici de proclamer un principe : notre totale hostilité à tout ce qui est dopage ou corruption.