Interventions sur "harki"

67 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSereine Mauborgne :

Cet amendement de précision, qui m'a été proposé par un médecin, fils de harki, le docteur Bouneb, vise à prendre en considération les psychotraumatismes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Mirallès, rapporteure de la commission de la défense nationale et des forces armées :

La référence aux psychotraumatismes que vous proposez d'ajouter conduit à particulièrement insister sur la dimension psychologique des séquelles subies par les harkis, au risque d'affaiblir l'importance des traumatismes physiques qu'ils ont également vécus. Je comprends votre intention, mais cette gradation de la souffrance ne paraît pas souhaitable. C'est pourquoi je vous invite à retirer votre amendement ; à défaut, j'émettrai un avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Habib :

Il vise à élargir le champ de la reconnaissance aux ayants droit des harkis, qui, chacun le sait, ont également subi un fort traumatisme. Le Président de la République s'était très clairement exprimé à ce sujet, dans la lignée des déclarations des présidents Chirac, Sarkozy et Hollande. Nous demandons que la responsabilité de l'État à l'égard de ces enfants soit inscrite dans le texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Ce matin, le Gouvernement s'est opposé à un amendement visant à souligner que les harkis étaient des ressortissants français – une demande des descendants de harkis, qui manifestent en ce moment même devant le Palais-Bourbon – au motif que les combattants, en Algérie, pouvaient aussi être marocains. Je vous propose à nouveau d'inscrire dans le texte que les harkis sont des citoyens français. En effet, les personnes visées par le deuxième alinéa de l'article 1er...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Il vise à modifier l'article 1er en complétant l'alinéa 2 par les mots : « , notamment quand ils ont été privés d'accès à une scolarité normale. » En effet, cette privation constitue l'une des discriminations les plus dures et les plus significatives que les harkis ont subies. Elle explique le taux très important d'échec scolaire observé chez leurs enfants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Mirallès, rapporteure de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Tous les harkis, leurs veuves et leurs enfants bénéficient de l'allocation de reconnaissance et de l'allocation viagère. En revanche, le mécanisme de réparation instauré par le projet de loi ne vise que celles et ceux qui ont séjourné dans les camps ou les hameaux de forestage, où ils ont subi des privations de libertés individuelles. Les enfants non scolarisés qui ont séjourné dans des camps de transit ou des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Mirallès, rapporteure de la commission de la défense nationale et des forces armées :

…mis en œuvre par l'Office national des anciens combattants et des victimes de guerre – ONACVG –, comme tous les enfants de harkis. C'est aussi le cas, par exemple, de l'accès aux emplois réservés des trois fonctions publiques pour les emplois de catégorie C, B et A – la question m'a été posée en commission.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Mirallès, rapporteure de la commission de la défense nationale et des forces armées :

L'article 4 prévoit l'accompagnement par l'ONACVG de tous les enfants et petits-enfants de harkis. En outre, nous avons adopté en commission, à l'article 3, un amendement aux termes duquel la commission nationale de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les harkis publiera un rapport annuel d'activité rendant compte des témoignages recueillis dans le cadre de l'exécution de sa mission : pour avoir entendu quelques-uns de ces témoignages, il me semble que ce travail de mémo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Plus que jamais, la bataille des mémoires fait rage, une bataille que, depuis plus de cinquante ans, les Français d'Algérie et les harkis ont toujours perdue. Les harkis ont été les vaincus de l'histoire officielle, celle qu'il est convenu de raconter, celle que l'on se doit d'enseigner : le calvaire – le martyre – de ceux qui ont choisi la France ne figure pas dans les manuels scolaires, n'est jamais commenté sur les plateaux de télévision et ne fait pas non plus l'objet d'une soirée spéciale de solidarité sur les chaînes du serv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Mirallès, rapporteure de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Pensez-vous vraiment, madame Ménard, qu'il faille rétablir la vérité dans ce domaine, que l'État ait construit une histoire alternative ? Au contraire, les travaux des historiens sont nombreux et ils peuvent travailler librement. Certes, nous ne pouvons que regretter la méconnaissance générale de l'histoire des harkis. Je partage à cet égard votre souhait de la voir davantage mentionnée dans les programmes et dans les manuels scolaires. Le Conseil supérieur des programmes travaillant en toute indépendance, il convient surtout, en l'espèce, d'agir en direction des éditeurs. Concernant la télévision, faut-il rappeler que le temps de l'Office de radiodiffusion télévision française (ORTF) est aujourd'hui révolu ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

L'histoire et le drame vécus par les harkis sont très largement méconnus des Français. Ainsi, je me trouvais, lundi dernier, dans une classe de CM2, à l'invitation d'une institutrice qui m'avait demandé d'intervenir sur le rôle des députés. Un élève m'a demandé sur quoi travaillait l'Assemblée nationale en ce moment et j'ai cité le projet de loi dont nous discutons : silence radio. J'ai demandé aux élèves s'ils savaient qui sont les harki...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

En demandant que l'histoire des harkis soit portée à la connaissance de tous « par le biais, notamment, des manuels scolaires et d'émissions du service public de radio et de télévision », je n'invite aucunement à faire de la propagande ! Je suis trop attachée à la liberté des médias pour cela. Certes, nous n'avons peut-être pas prise sur les manuels scolaires – même s'il faut peut-être demander aux éditeurs d'attacher plus d'importa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

…mais les programmes scolaires, eux, relèvent du ministre de l'éducation nationale ! Quant aux historiens, demandez à la communauté harki ce qu'elle pense du rapport de Benjamin Stora, qui ne fait qu'une toute petite place à la tragédie des harkis en France : sans doute pensent-ils, comme moi, que cela n'est pas suffisant.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

...e, je souhaite bien évidemment que l'histoire soit enseignée aux enfants. Mais si Mme Ménard s'adresse à des élèves de CM2 pour leur demander ce qu'ils pensent de la guerre d'Algérie, elle ne doit pas s'étonner du résultat ! Cette période n'est en effet abordée que devant les classes de troisième et de terminale. L'exemple qu'elle donne n'illustre donc pas un effacement de l'histoire tragique des harkis, mais seulement le fait que pour des raisons pédagogiques compréhensibles, la guerre d'Algérie ne figure pas au programme des classes de CM2. Si vous étiez en responsabilité, madame Ménard, peut-être demanderiez-vous à ce qu'elle le soit, mais je vous suggère de commencer par des choses un peu plus simples. Donc oui, on enseigne la guerre d'Algérie aux élèves ! Mais je partage votre avis, madam...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Bref, pour ma part, je pense préférable de nous en tenir pour aujourd'hui à la question des réparations dues aux harkis. Madame la rapporteure, madame la ministre déléguée, il n'est pas vrai que nous n'avons pas à influer sur ce qui s'écrit dans les manuels scolaires. Nous pourrions affirmer, peut-être pas dans le cadre de ce projet de loi, que cette question ne doit pas être oubliée dans l'enseignement ; vous pourriez, madame la ministre déléguée, en parler au ministre de l'éducation nationale. Les élèves de co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Ledoux :

Je suis professeur d'histoire, moi aussi, monsieur Corbière, et je voudrais abonder dans votre sens. L'enseignement de l'histoire dans les collèges et les lycées a longtemps occulté la question des harkis, c'est vrai. C'est en 1971 que l'on commence à parler des pieds-noirs dans les manuels scolaires, mais il faut attendre bien des années pour que l'on commence à voir timidement apparaître les harkis dans les programmes. Je ne serai pas d'accord avec vous, madame Ménard, sur l'âge des élèves auxquels ce sujet doit être enseigné – mais ce n'est pas le sujet, laissons l'histoire aux historiens. L'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Il vise à inclure l'ensemble des harkis et autres personnes anciennement de statut civil de droit local dans le champ de la reconnaissance prévue par ce projet de loi, y compris ceux qui ne sont pas passés par les camps de transit et les hameaux de forestage. Soyons clairs : votre projet de loi considère que le fait générateur de la réparation, c'est d'avoir accueilli les harkis dans des camps privatifs de liberté. Ceux qui ne sont p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Santiago :

Cet amendement vise également à inclure l'ensemble des harkis et autres personnes anciennement de statut civil de droit local dans le champ de cette reconnaissance, c'est-à-dire à inclure aussi ceux qui, n'ayant pas été accueillis dans des camps, ont néanmoins subi un préjudice et connu des conditions de vie indignes. Ils doivent bénéficier du même accompagnement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Trastour-Isnart :

Il vise à inclure l'ensemble des harkis et autres personnes anciennement de statut civil de droit local dans le champ de cette reconnaissance. En effet, certains harkis sont arrivés en France par leurs propres moyens et, n'ayant pas séjourné dans des structures d'accueil, ont connu la plus grande précarité. Le préjudice est bien réel, et ces personnes doivent être indemnisées. Limiter cette loi à l'espace déterminé des structures d'h...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

…au vu de la manière étroite dont les critères sont définis, on finit par se dire qu'il n'y a pas grand monde qui passera par cette porte. Les harkis de mon coin, ils n'auront pas droit à la réparation, c'est sûr ! Je suis désolé, mais sur un texte comme celui-là, je trouve vraiment dommage de restreindre autant. Tout à l'heure, Julien Aubert disait que la droite ne pourrait pas voter pour.