Interventions sur "parcoursup"

27 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

…créées par Parcoursup. Nous avons tenté, à travers ce texte, de cibler quelques-uns de ces facteurs d'inégalités. Encore faut-il rappeler pourquoi nous nous sommes opposés à la logique qui a présidé à la création de Parcoursup et combien nous constatons, sur le terrain, ses conséquences pour les lycéens et pour les étudiants. Je m'appuierai sur une phrase prononcée par le Président de la République : « nous ferons en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...vous poursuivez consciencieusement la politique instituée par Mme Pécresse dès 2007, alors que les facultés font face, dans le même temps, à une explosion du nombre d'étudiants et à une stagnation du nombre d'enseignants titulaires. Étudier est pourtant un droit et non un privilège – un droit bafoué par ce gouvernement depuis le début de son mandat et le déploiement de la plateforme de sélection Parcoursup.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...s ou que les places qui leur seront offertes ne correspondront aucunement à leur choix. Je constate, dans ma circonscription, au contact des élèves privés de place à l'université, en lycée ou en master – ils sont d'ailleurs assez nombreux –, les effets catastrophiques de cette logique méritocratique et de cette sélection. Le ministère a affirmé à la rentrée que seuls 239 bacheliers inscrits sur Parcoursup n'avaient pas reçu de proposition. Or dans mon seul département, je trouve assez aisément 239 élèves dans cette situation – ils sont peut-être même un peu plus nombreux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...ieux – et parce qu'ils sont courageux –, de se tourner, par exemple, vers un service civique. Il ne s'agissait pas du tout de leur premier choix mais, n'ayant pas obtenu d'affectation, ils s'y sont résolus en considérant qu'ainsi ils ne perdraient pas leur année. Telle n'est pourtant pas la fonction du service civique, lequel devient de plus ne plus un cache-sexe pour masquer tantôt les dégâts de Parcoursup, tantôt le chômage des jeunes. En réalité, à la rentrée 2021, ce sont près de 22 000 bacheliers qui n'ont pas trouvé de place dans l'enseignement supérieur. Par ailleurs, des milliers de bacheliers ont été réorientés vers des filières correspondant à leur dixième vœu ou à un sous-voeu. Les retours sont alarmants : lycéens recalés alors que leur moyenne est excellente, bugs informatiques, listes ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

La mise en place de Parcoursup a renforcé les inégalités en faisant reposer le choix des étudiants sur des stratégies scolaires qui nécessitent des ressources.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...ent scolaire et sont prêts à payer 500 à 800 euros en pensant que cela aidera leur enfant à s'orienter. L'article 2 vise à instaurer un vrai service d'aide à l'orientation dans la mesure où vous avez en grande partie démantelé celui qui existe actuellement. Dans la même logique de concurrence entre étudiants, nous avons appris par voie de presse que vous alliez aussi mettre en place un programme Parcoursup destiné à résoudre le problème des étudiants sans master, qui ne prévoit ni hiérarchisation des vœux ni anonymisation de l'établissement d'origine. Vous avez donc décidé de poursuivre sur la même voie, sans prendre en considération les problèmes déjà créés par Parcoursup. Un tel projet ouvre la voie à une sélection sociale basée sur l'établissement mais aussi à une mauvaise orientation des étudia...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...que les deux propositions que nous formulons dans ce texte font l'objet d'un consensus, non seulement auprès de celles et ceux que nous avons auditionnés mais aussi partout où nous nous rendons et dans tous les témoignages qui nous remontent aujourd'hui. Vous devriez y être attentifs, ne serait-ce que pour atténuer les problèmes – bien réels, même si vous les niez – causés par la mise en place de Parcoursup.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Brugnera :

C'est même le moteur principal de l'engagement politique de nombre d'entre nous, membres de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, et l'objet de nos travaux parlementaires, relatifs à la scolarisation dès 3 ans ou aux cités éducatives pour ne citer que deux exemples. Mais nous sommes convaincus que ce n'est pas Parcoursup qui provoque ces inégalités. Nous pensons au contraire que cette procédure nationale peut aider à les réduire grâce à la liberté d'accès à l'information, à la transparence sur les attendus des formations et à l'égalité de traitement des candidats.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Brugnera :

...ée et en remplaçant ce critère par l'écart entre la moyenne des notes des élèves du lycée au contrôle continu et celle obtenue au baccalauréat, on neutraliserait, selon la Cour, la tendance à surnoter ou à sous-noter l'établissement d'origine. Cette proposition nous semble difficilement compatible avec la réforme du bac en cours et les calendriers distincts des épreuves du bac et de la procédure Parcoursup. A contrario, ne pas disposer du nom du lycée empêcherait, à candidatures équivalentes, de favoriser l'ouverture sociale et la discrimination positive.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Brugnera :

Votre proposition pourrait se révéler contre-productive et empêcher à ce stade le repérage de talents et de profils atypiques. D'autre part, permettez-moi de rappeler que jamais nous n'avons disposé d'un outil aussi transparent que Parcoursup

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Brugnera :

En outre, depuis cette année, chaque formation publie sur Parcoursup un rapport détaillant les critères de sélection des candidats. Vous souhaitez qu'il soit rendu public en amont de la procédure. Cette question a été tranchée par le Conseil constitutionnel. Dans sa décision d'avril 2020, il a rejeté un recours en relevant que la protection du secret des délibérations des commissions constituait un motif d'intérêt général qui vise à assurer leur indépendance et l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Brugnera :

Concernant le plan d'action que vous voulez inscrire dans la loi, je tiens à rappeler les efforts réalisés en matière d'ouverture de places : 70 000 places ont été créées depuis 2017 et, en cette rentrée 2021, 34 000 ont été ouvertes dont 13 000 en première année, sur Parcoursup, dans les formations les plus demandées – formations de santé et paramédicales, notamment en IFSI, STAPS – les sciences et techniques des activités physiques et sportives –, ou encore les sections de technicien supérieur. À l'article 2, vous proposez un accompagnement personnalisé des lycéens. Or celui-ci existe déjà, il a été créé en 2018. Ainsi, cinquante-quatre heures sont désormais consacrée...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Brugnera :

Cette proposition pourrait donc être contre-productive. Parcoursup propose déjà – sur la page d'accueil, vous pouvez le vérifier – des conseils aux lycéens sur les choix d'enseignements, de spécialités ou d'options en première et terminale. Mais ce ne sont que des conseils et non des obligations afin de laisser ouvert tout le champ des possibles à nos lycéens. Pour toutes ces raisons, nous voterons contre les articles de cette proposition de loi et contre les a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

La proposition de loi que nous examinons aujourd'hui à l'initiative de la Gauche démocrate et républicaine vise à réduire les inégalités d'accès à l'enseignement supérieur créées par Parcoursup, ce qui est a priori un objectif louable. Nous le savons, chaque année, les élèves de terminale sont confrontés à de nombreuses difficultés lors de la procédure Parcoursup. On se souvient par exemple des dysfonctionnements recensés en mai 2019 mais également de difficultés et d'inégalités récurrentes dans l'accès, non seulement à l'enseignement supérieur en général mais aussi à des inform...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

La discussion de la proposition de loi du groupe de la Gauche démocrate et républicaine est l'occasion, bienvenue, de s'interroger sur un problème d'envergure : l'inégalité d'accès sociale et territoriale des lycéens aux études supérieures. Le texte, avec ses deux axes – amélioration de la transparence de Parcoursup et renforcement de l'aide à l'orientation et à l'information des étudiants –, vise un objectif somme toute louable et partagé. Il est vrai que les chiffres sont sévères : selon le rapport 2017 de l'Observatoire des inégalités, si 30 % des jeunes âgés de 18 à 23 ans ont des parents ouvriers, c'est le cas de seulement 11 % des étudiants de l'enseignement supérieur ; le chiffre tombe à 6 % pour les...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

Mais bien au-delà du seul outil Parcoursup, qui a quand même mis fin à l'improbable système APB de tirage au sort et a permis, en 2019, l'acceptation de 21 % de boursiers en plus en phase principale par rapport à l'année précédente, c'est le système global qui n'encourage pas la mixité sociale dès le plus jeune âge et qui doit être revu. Il faudrait surtout éviter qu'il y ait d'un côté les bons établissements et de l'autre les moins bons...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Victory :

Si le portail APB n'était pas satisfaisant, la plateforme Parcoursup ne l'est pas davantage et elle ne répond pas aux promesses de son cahier des charges. C'est le constat qui vous a amenée, madame la rapporteure, à nous présenter cette proposition de loi visant à atténuer les inégalités provoquées par la plateforme. Dans leur rapport d'information sur l'évaluation de l'accès à l'enseignement supérieur, publié en juillet 2020, nos collègues Régis Juanico et Natha...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

L'égalité des chances fait partie des combats les plus importants que nous puissions mener, et que nous menons. Ce texte vise donc des objectifs louables et pleinement partagés par tous. Parce que les inégalités se forgent dès l'enfance, et non pas uniquement sur Parcoursup, comme le laisse entendre le titre de la proposition de loi, c'est sur l'enfance que doivent, en premier lieu, se concentrer les efforts. Donner plus de moyens à ceux qui en ont moins, telle est la boussole de nos politiques en la matière d'éducation. C'est ce que nous avons entrepris depuis 2017 : je pense bien sûr au dédoublement des classes de CP et CE1 dans les réseaux d'éducation prioritaire...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

... Je tiens donc à vous remercier, madame la rapporteure, ainsi que nos collègues du groupe GDR, de mettre ce sujet sur la table lors de votre journée de niche parlementaire, car l'angoisse qui peut toucher les futurs étudiants concerne potentiellement tout de même chaque année plus de 700 000 jeunes et, à travers eux, 700 000 familles. Il est vrai que ce qui est frappant dans les répartitions par Parcoursup, c'est de voir à quel point les problèmes et les retards touchent bien souvent les élèves issus de filières professionnelles ou technologiques – mais aussi ceux ayant des résultats moins bons que les autres dans la même filière. Le récent rapport sur les chiffres de Parcoursup en 2021 est évocateur sur ce point. Je n'en citerai que quelques-uns : il a fallu attendre le 4 août pour que 90 % des ba...