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Monsieur le ministre délégué, avec tout le respect que je vous dois, je ne suis pas d'accord pour que nous reprenions nos travaux comme si rien ne s'était passé, comme si le Président de la République n'avait pas avoué avoir envie d'emmerder une partie des Français, comme s'il n'avait pas dit qu'un irresponsable n'était plus un citoyen, inventant ainsi une sorte de déchéance de citoyenneté !
Faut-il les emmerder en les empêchant d'aller boire un canon, d'aller au bistrot, au restaurant, au cinéma, d'avoir des loisirs ? Nous ne le pensons pas. Pour poursuivre le débat de façon apaisée, il ne faut pas tomber dans le piège de la provocation tendu par le Président de la République et dont chacun a conscience. Nous ne sommes pas des perdreaux de l'année, s'il en existe encore !
Mais le chef de l'État en a mis un autre en exergue, celui de punir les non-vaccinés, de les « emmerder ». Afin d'éclairer le débat, j'attends donc que le Premier ministre vienne nous dire quels sont les véritables objectifs du Gouvernement.
Il est fondé sur l'article 48, alinéa 11 du règlement et concerne la bonne organisation de nos débats. L'amendement qui vient d'être discuté est technique et n'a guère de lien avec le fond du débat et la question de politique plus large posée depuis hier soir, à vingt heures : le but du texte est-il d'emmerder une partie des Français en les excluant de la citoyenneté ?
...elle à leur liberté d'aller et venir », liberté fondamentale garantie par l'article 13 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies au palais de Chaillot, à quelques centaines de mètres d'ici. Nous n'avons pas envie de retirer cette liberté aux 5 ou 6 millions de nos compatriotes que, contrairement à vous, nous n'avons pas envie d'emmerder. Parmi eux, il y a des actifs qui voyagent pour le travail ou des personnes qui se rendent au chevet d'un proche. Au-delà de la réflexion sur la liberté, avez-vous pensé à l'absurdité d'une telle mesure, monsieur le ministre ? Ainsi, je pourrais, sans passe vaccinal, partir de Nîmes, située dans mon département du Gard, pour aller à Perpignan dans les Pyrénées-Orientales, soit 204 kilomètres et ...
...e, vous l'avez compris, les oppositions font preuve d'un esprit très constructif et sont désireuses d'avancer, en vous aidant à redonner un minimum de crédibilité au projet de loi après les propos lamentables publiés hier soir. Il convient de préserver l'équilibre entre la protection sanitaire et la vie du pays, et non pas de chercher à tordre le bras de nos concitoyens, de les mépriser, de les « emmerder », pour reprendre les mots du Président. Ma collègue socialiste l'a rappelé : les transports sont un secteur très particulier puisqu'ils permettent à chacun de retrouver sa famille, d'aller travailler et d'exercer la liberté constitutionnelle d'aller et venir. Mme Cariou l'a très bien dit : dans les circonstances actuelles, avec la circulation du variant omicron, les personnes qui ont obtenu un ...
...e de la dérogation déjà prévue pour l'accès aux établissements de santé. En effet, il est nécessaire que l'ensemble des citoyens, y compris ceux qui ne sont vaccinés mais qui présentent un test négatif, puissent se déplacer librement sur le territoire. Il est vrai que le Président de la République nous a apporté son éclairage sur la question hier soir. Si on veut – pardonnez-moi l'expression – « emmerder » les Français,…
...on, mais si on s'inscrit simplement dans une visée sanitaire, le passe sanitaire assure une sécurité suffisante. Si, monsieur le ministre, vous disposiez d'informations scientifiques qui vont dans un sens différent, nous serions prêts à adopter une autre position. Toutefois, eu égard aux éléments scientifiques disponibles, rien ne justifie ces dispositions. Il s'agit bien, en effet, de chercher à emmerder nos concitoyens.
S'agissant des transports interrégionaux et de longue distance, en effet, soit on est dans une logique sanitaire et le passe sanitaires suffit, soit le but est d'emmerder les Français – s'il est permis dans l'hémicycle d'employer les mots du Président –, auquel cas on peut en effet imposer le passe vaccinal. Mais comme, selon nous, ce texte s'inscrit dans une logique sanitaire, nous vous proposons ces amendements.
... suite, évidemment, il peut y avoir des contestations devant les tribunaux, mais que se passe-t-il si la personne a été jetée dehors alors qu'elle se rendait au chevet d'un membre de sa famille ? Je crois qu'on n'a pas besoin de construire une telle usine à gaz. Le passe sanitaire, qui prend en compte les résultats des tests, permet de résoudre la plupart des situations sans litige. Pourquoi donc emmerder les Français ?
« Il y a des mots qui peuvent blesser et je pense que ce n'est jamais bon, et c'est même inacceptable. Le respect fait partie de la vie politique […] », voilà ce que déclarait le Président de la République il y a encore vingt jours. Pourtant, hier, dans un entretien accordé à un grand journal, il a dit : « Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder », ajoutant qu'« un irresponsable n'est plus un citoyen ». Qui faut-il croire : le Président s'exprimant à la télévision ou le candidat s'exprimant dans un quotidien ? Il va falloir que les deux se parlent et s'accordent car quelle est la réalité ? La réalité, c'est que nous sommes face à des propos indignes, qui n'entrent pas dans le champ de la responsabilité, et surtout, il faut bien l'admett...
Oui ou non, useriez-vous des mêmes mots, parleriez-vous de citoyens irresponsables et de déchéance de citoyenneté, diriez-vous que vous avez envie d'emmerder une partie des Français ? Quelle est la vérité ? La vérité est qu'on essaie, tout simplement, de tromper les Français sur la réalité de la situation du pays, sur une crise sanitaire des plus fortes, sur les déprogrammations d'opérations dans les hôpitaux, sur les soignants qui n'ont pas compris les implications du Ségur de la santé, sur la médecine de ville qui se trouve à l'arrêt, sur un hôpita...
Contraindre n'empêche pas de convaincre – contraindre ou emmerder, selon le registre qu'on choisit, est un impératif que nous devons assumer. Force est de constater que l'incitation ne suffit pas, et que la contrainte a prouvé son efficacité : depuis que nous prenons des mesures relatives au passe sanitaire, un grand nombre de Français ont choisi le chemin de la vaccination. Cependant, contraindre n'empêche pas de continuer à convaincre. Parmi les personnes non...
...vez répondu : « J'appelle la représentation nationale à la sérénité qu'exigent les circonstances. » Cet appel à la sérénité m'interroge à deux égards. Nous avions cru comprendre que le projet de loi visait à transformer le passe sanitaire en passe vaccinal ; or, après avoir lu l'interview du Président de la République, nous comprenons qu'il aurait une autre ambition, guère louable : s'il s'agit d'emmerder les Français, nous ne saurions partager son objectif. J'aimerais que vous nous rappeliez très clairement l'objectif du projet de loi, monsieur le Premier ministre : confirmez-vous qu'il n'a pas pour visée d'emmerder les Français ? Nous attendons une réponse très claire.
–, et ce fut le cas hier soir, quand le Président de la République a tenu un discours exactement inverse au respect qu'il prétend accorder à tous les Français et à l'objectif affiché du projet de loi : quand vous prétendez répondre à une urgence sanitaire, il prétend emmerder les Français qui ne sont pas vaccinés. Votre porte-parole a accusé les oppositions de ne pas avoir voté la poursuite des débats lundi soir – autant dire qu'il demande à l'opposition de faire le travail de la majorité quand celle-ci est absente. J'ai du mal à l'entendre.
Un chef de l'État ne peut affirmer que les non-vaccinés sont irresponsables et ne sont plus des citoyens. En tant que chef du Gouvernement, il aurait été utile que vous vous joigniez à nos débats plus tôt. Il est désormais utile que vous assuriez à la représentation nationale que dans votre esprit – à défaut de celui du chef de l'État –, le projet de loi n'a pas pour objet d'emmerder les Français, même si vous les jugez irresponsables, et qu'il faut continuer à les convaincre de se vacciner pour que la population dans son ensemble vive plus sereinement. Dans cette triste affaire, l'exécutif a une grande responsabilité : la marque de mépris que le chef de l'État a envoyée aux Français qui ne lui plaisent pas – c'est-à-dire qui ne pensent pas comme lui – a rejailli sur le Parle...
...r – certains du covid, d'autres de la vaccination –, et ce n'est certainement pas en les stigmatisant que nous les mettrons d'accord : bien au contraire, nous les dresserions les uns contre les autres. Or, tel n'est pas le rôle du Président de la République, qui doit au contraire rassembler tous les Français, car il est le président de tous les Français. Pour ma part, je ne fais pas une loi pour emmerder qui que ce soit, mais pour protéger, pour prendre soin de mes concitoyens et, si certains ne pensent pas comme moi, comme mon groupe ou comme cette assemblée, ils n'ont pas pour autant à recevoir des insultes ni à être traités d'irresponsables. D'abord, en effet, un certain nombre des personnes qui ne sont pas vaccinées ne peuvent pas l'être, pour des raisons médicales. Ensuite, certaines personn...
...en souvent restés lettre morte. On a parlé de populisme, or c'est précisément le fait d'employer le terme d'« emmerdement » et de dire à des Français qu'ils ne sont plus des citoyens, mais des irresponsables, qui revient à verser dans le populisme, et c'est ce que j'essaie d'éviter la plupart du temps. Je demande donc au Premier ministre de nous dire, premièrement, que nous ne sommes pas là pour emmerder les Français ; deuxièmement, que les non-vaccinés sont bien des citoyens ; troisièmement, qu'il va les rassurer véritablement et aller les chercher. Il ne s'agit certainement pas de faire acte d'autorité. Nous nous adressons à des citoyens, pas à des enfants !
...ue vous êtes maintenant ici, excusez-vous des propos indignes tenus par le Président de la République dans une situation si grave dont vous vous prévalez tout le temps ! Hier, en effet, alors que nous pensions débattre d'un texte portant des mesures sanitaires – que nous trouvons mauvaises, mais peu importe –, nous avons compris qu'il s'agissait en fait d'une envie du Président de la République d'emmerder une partie des Français. Nous avons compris qu'avec ce passe sanitaire ou vaccinal, vous étiez en train de créer non pas – ce que nous dénoncions, comme la Défenseure des droits – deux catégories de citoyens, une partie de la population en contrôlant une autre, mais une classe de citoyens : les vaccinés, tous les autres – les non-vaccinés, ceux qui n'ont pas de schéma vaccinal complet – étant en ...