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D'autant qu'il a contredit, ce faisant, le principal argument que vous avancez pour justifier l'instauration du passe vaccinal, monsieur le ministre des solidarités et de la santé : les nombreuses déprogrammations d'opérations – d'ailleurs confirmées par les soignants – et l'état désastreux dans lequel se trouve l'hôpital public – en partie du fait de votre politique.
Dans l'attente de sa venue, il convient de retrouver des conditions propices au débat, par égard pour celles et ceux qui le regardent et qui en attendent beaucoup, mais aussi au nom de celles et ceux qui, en ce moment, se battent pour sauver des vies – je pense ici aux soignants.
... convaincre ; généraliser le port du masque FFP2 auprès des publics les plus fragiles et des métiers les plus à risque ; rembourser les tests qui, d'après ce que j'ai compris avec le variant omicron, sont le seul moyen de se préserver de la propagation du virus ; réarmer l'hôpital – parce qu'en versant des larmes de crocodile sur les tensions hospitalières, vous oubliez de dire que l'ensemble des soignants regrette vous reprochent de n'avoir pas pris en considération le cri d'alarme qu'ils poussent, non pas depuis deux ans, mais depuis le début du quinquennat.
Le projet de loi n'a qu'une visée : protéger les Français, protéger les soignants.
...s des mêmes mots, parleriez-vous de citoyens irresponsables et de déchéance de citoyenneté, diriez-vous que vous avez envie d'emmerder une partie des Français ? Quelle est la vérité ? La vérité est qu'on essaie, tout simplement, de tromper les Français sur la réalité de la situation du pays, sur une crise sanitaire des plus fortes, sur les déprogrammations d'opérations dans les hôpitaux, sur les soignants qui n'ont pas compris les implications du Ségur de la santé, sur la médecine de ville qui se trouve à l'arrêt, sur un hôpital public en souffrance. Voilà la réalité que vivent les Français au quotidien – sans oublier vos difficultés en matière de sécurité publique, de combat contre l'islamisme radical, de maintien du pouvoir d'achat, de lutte contre la fracture territoriale ou contre la fracture...
Votre choix est celui de la division et de la fracturation, là où il faudrait apaiser et unir. Quels effets peut-on réellement attendre de vos mesures ? Nombre de soignants s'inquiètent de cette instrumentalisation réitérée du vaccin et des enjeux sanitaires, qui dessert la santé publique et tout le travail que certains d'entre eux s'efforcent de faire sur le terrain. Vous avez considéré que l'examen du texte devant le Parlement était une formalité par laquelle il fallait passer. Pour notre part, nous sommes ici pour délibérer. Nous avons dit tranquillement et à p...
Seuls 40 % des soignants sont vaccinés en Martinique ; certains peuvent le déplorer et d'autres s'en féliciter, mais c'est désormais un fait dont on ne peut pas ne pas tenir compte. À ces personnels hospitaliers plongés dans la précarité s'ajoutent des milliers de personnels paramédicaux, auxiliaires de vie et autres. Il est dès lors plus que légitime de se demander comment des établissements qui connaissaient déjà les ...
...blème de continuité des soins, aux Antilles en général et en Martinique en particulier. Un professeur de Tours, venu apporter son aide lors des confinements, en Guadeloupe et en Martinique, évoquait une maltraitance sanitaire à l'égard de systèmes de santé qui, pendant des années, ont subi un sous-investissement chronique et sont déjà exsangues. Comment peut-on croire que le fait de se passer des soignants non vaccinés constitue une bonne politique en matière de santé ? J'ai une autre question, monsieur le ministre : comment une note urgente de la direction générale de la santé peut-elle autoriser des soignants positifs au covid mais asymptomatiques – c'est-à-dire qu'ils ne toussent pas ni n'éternuent, selon la note –, à travailler en hôpital ? Pourquoi refusez-vous, dans le même temps, de laisse...
J'ai récemment pu m'entretenir avec des soignants guadeloupéens : ils sont épuisés. Certes, 85 % à 90 % des soignants ont au moins reçu une dose mais ils doivent compenser l'absence de leurs collègues non vaccinés, leurs gardes s'allongent de jour en jour et les renforts ne suffisent pas. C'est la preuve qu'une mesure nationale appliquée sans adaptation en Guadeloupe, territoire archipélagique doté d'un seul centre hospitalier universitaire (CH...
Je soutiens cet amendement, d'autant plus que nous avons les moyens de protéger. Je vous rappelle que la suspension des soignants a été votée dans cet hémicycle par altruisme :…
…sur ces bancs, personne ne souhaitait qu'un patient tombe malade à cause d'un soignant qui viendrait l'infecter ; nous sommes tous d'accord. Mais nous manquons de soignants. Ainsi, la décision a été prise qu'un soignant vacciné mais porteur du covid – nous savons que même s'il est moins contagieux, il peut quand même transmettre le virus – peut aller travailler. Comment pouvons-nous expliquer aux soignants non vaccinés, alors que leurs collègues sont épuisés, qu'ils ne peuvent pas...
... qui doit distribuer les repas. Je vous le dis : la situation est catastrophique. Il ne s'agit pas de plaire ou de déplaire, mais de permettre aux Guyanais d'être pris en charge correctement. Même ceux qui sont vaccinés sont dans cette situation : la prise en charge est remise en cause car elle n'est tout simplement pas opérationnelle. Il faut écouter la proposition qui est faite d'autoriser ces soignants à exercer moyennant un simple test, car l'hôpital ne peut pas fonctionner avec si peu de personnes, d'autant plus que nos territoires sont également des déserts médicaux. J'espère que chacun pourra comprendre.
Vous êtes obstinés, mais moi aussi. En outre-mer notamment, mais pas seulement, vos mesures liberticides se heurtent à des réalités tenaces. D'une part, aux Antilles et en Guyane, le marché du travail totalement atrophié rend impossible la reconversion professionnelle de milliers de soignants sanctionnés et plongés dans la précarité. D'autre part, la privation délibérée de moyens humains au service de la santé aggrave la désorganisation et amplifie l'affaiblissement des capacités hospitalières ; tout cela, en parfaite connaissance de cause. Cette obstination mortifère est d'autant plus incompréhensible qu'à l'heure où je m'exprime, certains établissements reconnaissent être obligés...
L'intelligence, la cohérence et le bon sens devraient vous conduire à adopter cet amendement visant à prévenir un manque cruel de soignants qui risque d'être fatal en termes de santé publique et qui porterait les germes d'une déflagration sociale majeure dans les outre-mer. Tenez-vous le pour dit.
Pardon, monsieur le ministre, mais je considère que la question qu'a posée M. Nilor est parfaitement justifiée, et plus encore – il faut bien le dire – depuis les déclarations du Président de la République. Toute la stratégie du projet de loi dont nous débattons aujourd'hui est en jeu dans la réponse que vous formulerez à une question que se posent tous les Français. Pourquoi un soignant qui n'est pas vacciné et qui n'est pas porteur du covid, ce qu'il démontre par un test, ne peut pas travailler, tandis qu'un soignant vacciné et porteur du covid peut travailler ? Cette question est essentielle. La réponse que vous y apporterez nous donnera la confirmation que ce projet de loi ne vise pas du tout à améliorer la situation sanitaire, notamment en empêchant la circulation du virus, ...