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Monsieur le ministre délégué, avec tout le respect que je vous dois, je ne suis pas d'accord pour que nous reprenions nos travaux comme si rien ne s'était passé, comme si le Président de la République n'avait pas avoué avoir envie d'emmerder une partie des Français, comme s'il n'avait pas dit qu'un irresponsable n'était plus un citoyen, inventant ainsi une sorte de déchéance de citoyenneté !
Faut-il les emmerder en les empêchant d'aller boire un canon, d'aller au bistrot, au restaurant, au cinéma, d'avoir des loisirs ? Nous ne le pensons pas. Pour poursuivre le débat de façon apaisée, il ne faut pas tomber dans le piège de la provocation tendu par le Président de la République et dont chacun a conscience. Nous ne sommes pas des perdreaux de l'année, s'il en existe encore !
Mais le chef de l'État en a mis un autre en exergue, celui de punir les non-vaccinés, de les « emmerder ». Afin d'éclairer le débat, j'attends donc que le Premier ministre vienne nous dire quels sont les véritables objectifs du Gouvernement.
Il est fondé sur l'article 48, alinéa 11 du règlement et concerne la bonne organisation de nos débats. L'amendement qui vient d'être discuté est technique et n'a guère de lien avec le fond du débat et la question de politique plus large posée depuis hier soir, à vingt heures : le but du texte est-il d'emmerder une partie des Français en les excluant de la citoyenneté ?