12 interventions trouvées.
Pour lever toute ambiguïté, l'amendement propose une clarification en indiquant que le droit à l'erreur prend en compte les évolutions du droit, à l'instar des alinéas 15 et 16 qui prévoient la non-opposabilité des conclusions formelles d'un contrôle à l'administration en cas de changement des circonstances de droit.
...demande de contrôle dans un délai « raisonnable », indépendamment de ses moyens et de ses effectifs. Il a en outre considéré que le projet du Gouvernement « pourrait emporter des effets d'aubaine au bénéfice des personnes les plus à même de connaître le droit qui leur est applicable et de disposer, en interne, de compétences et de conseils juridiques adaptés à leur situation ». L'opposabilité des conclusions du contrôle, quand bien même l'administration aurait commis une erreur lors de ce dernier, constitue également une difficulté. L'administration devrait, en tout état de cause, disposer elle-même d'un droit à l'erreur, et toujours faire prévaloir le droit sur ses propres prises de position, au risque, dans le cas contraire, d'atteinte grave aux principes d'égalité devant la loi et de neutralité d...
Cet amendement de cohérence envisage le cas dans lequel des divergences apparaîtraient entre différents corps de contrôle. Il propose de rendre opposables les conclusions expresses mentionnées à l'article 2, non pas à la seule administration les ayant produites, mais à l'ensemble des corps de contrôle de l'État.
Nous avons eu cette discussion, fort intéressante, en commission. Je vous avais répondu que les champs de contrôle des grandes administrations telles que l'URSSAF ou les douanes étant suffisamment bien définis pour que les conclusions d'un contrôle ne soient opposables qu'à l'administration dont elles émanent. Par ailleurs, les services sanitaires d'une mairie et la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes – DGCCRF – ne disposent pas forcément des mêmes moyens de contrôle, et il serait ennuyeux que la DGCCRF soit tenue par les conclusions d'un contrôle effectué par une administ...
L'article 2 reconnaît la possibilité pour une personne de demander à faire l'objet d'un contrôle, puis définit les modalités dans lesquelles les conclusions de ce contrôle sont opposables. L'alinéa 23, dont cet amendement propose la suppression, indique ainsi qu'elles cessent de l'être « Lorsque l'administration procède à un nouveau contrôle donnant lieu à de nouvelles conclusions expresses. ». L'alinéa 23 autorise donc l'administration, à la faveur d'un nouveau contrôle, à changer d'avis et à revenir sur les conclusions expresses antérieures, sans ...
J'espère que mes propos relèveront également du bon sens. Cet amendement vise, de même, à supprimer l'alinéa 23 qui prévoit que l'administration puisse changer d'avis et revenir, lors d'un nouveau contrôle, sur les conclusions expresses d'un premier contrôle. Une telle disposition, vous en conviendrez, limite singulièrement la portée de cette mesure.
...ur la période qui court entre ce premier contrôle et un éventuel second contrôle. Imaginons une société contrôlée deux fois, à cinq ans d'intervalle ; imaginons aussi qu'elle n'ait pas changé sa pratique, et que le droit soit constant. Elle ne doit pas être inquiétée pour cette période de cinq années. Le Gouvernement m'a confirmé que ce serait bien le cas : l'opposabilité cesse lors de nouvelles conclusions, mais pour l'avenir. Très concrètement, prenons l'exemple d'une entreprise contrôlée en 2010. L'administration lui demande de corriger sa situation sur un point, valide d'autres points. L'entreprise se met en règle. Elle est à nouveau contrôlée en 2015 ; le nouveau contrôleur remarque qu'une erreur d'interprétation de la doctrine a été faite en 2010 et change de position : l'entreprise ne sera ...
...t se croire protégés. Le titre même du projet de loi évoque une « société de confiance ». Son but est de donner confiance aux acteurs économiques et de sécuriser leur situation juridique. Or nos amendements permettent d'éviter notamment qu'il y ait plusieurs contrôles coup sur coup, qui donneraient des résultats différents. Pour répondre à vos inquiétudes, je précise qu'avec nos amendements, les conclusions d'un premier contrôle ne seraient plus opposables en cas de changement des circonstances de droit ou de fait. En adoptant notre proposition, nous sécuriserons les entreprises, et plus largement les justiciables.
Je remercie M. le rapporteur et M. le ministre pour ces informations. Je souhaite traduire ce que vous avez dit pour être certaine d'avoir bien compris. Vous avez cité l'exemple d'un agent faisant une erreur dans ses conclusions ; cela est tout à fait possible. Des changements de doctrine de l'administration peuvent également intervenir : ils sont l'objet de nos amendements, qui visent à protéger les entreprises d'un tel changement de doctrine. Si j'ai bien compris, les conclusions d'un contrôle souhaité par l'entreprise ou le citoyen cessent d'être opposables après le contrôle suivant. Ainsi, au prochain contrôle « im...
Si tel est le cas, nous avons un petit problème de rédaction de l'article concernant son application dans le temps. Ce dernier dispose en effet que « Ces conclusions expresses cessent d'être opposables [… ] lorsque l'administration procède à un nouveau contrôle [… ] », c'est-à-dire dès lors que l'administration enclenche un nouveau contrôle. Il y a donc un problème dans la rédaction de l'article au regard de ce que vous venez de nous dire.
Il est prévu, dans l'alinéa 23, que l'administration puisse, lors d'un nouveau contrôle, formuler un nouvel avis et donc éventuellement contredire les premières conclusions expresses transmises à l'administré. Si aucune disposition législative ou réglementaire ne la justifie, cette possibilité offerte à l'administration n'apparaît pas équitable, en termes d'égalité de moyens vis-à-vis de l'administré, si le nouvel avis s'avère plus défavorable à ce dernier. C'est la raison pour laquelle cet amendement propose de modifier la rédaction actuelle de l'alinéa en écarta...
...e vous rallier à l'expérimentation que nous mènerons sur 20 % des PME, soit 810 000 entreprises : elle permettra de tester la coordination des administration. Quant à l'institution d'un fichier destiné à mutualiser les informations et à améliorer la coordination, elle est sans doute ce vers quoi nous devons nous diriger. Une mission de l'inspection générale des finances a d'ailleurs abouti à des conclusions similaires. Je crois que l'expérimentation mise en place par l'article 16 permettra d'aboutir à ce type de coordination entre administrations. Je recommande de commencer par l'expérimentation avant d'inscrire « dans le dur » l'obligation d'un délai de six mois entre deux contrôles. D'où ma position défavorable.