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...à un tournant. Le combat contre l'extrémisme islamiste que nous menons depuis 2013 et dans lequel la France, par la voix du Président de la République, a réaffirmé son plein et entier engagement demeure toujours aussi prégnant. Al-Qaïda et Daech ont manipulé des aspirations locales pour s'implanter et ensanglanter encore plus de pays de la zone, comme ce fut de nouveau le cas ces derniers mois au Mali, au Burkina Faso, au Niger ou au Bénin. Alors que la menace islamiste reste prégnante, de nouveaux régimes, à peine installés, ont fait le choix de servir leurs propres intérêts, préférant appuyer sur les rancunes du passé plutôt que ménager un avenir à leur peuple en faisant de la lutte contre le terrorisme leur priorité. Or il convient de le redire : aucune victoire durable ne peut être attein...
... aurait été de renoncer face à la difficulté, de ne pas rester fidèles à la parole donnée à nos alliés, de faire le choix de ne pas les soutenir face à cette menace que nous ne connaissons nous-mêmes que trop bien. Au renoncement, il nous faut encore et toujours opposer la fidélité à nos idées, à nos promesses, à nos alliés : cette fidélité qui nous a fait répondre présents lorsque les autorités maliennes et les pays de la région ont demandé notre assistance pour repousser la menace qui risquait de les asservir. Cette même fidélité qui nous a fait demeurer là-bas depuis tant d'années et qui, nous en sommes conscients, nous a coûté : nous ne pouvons que rendre hommage aux cinquante-neuf militaires tombés pour la France au Sahel, ainsi qu'aux nombreux blessés et à leurs familles qui ont tous eu...
Évoquer notre retrait du Mali est une rude tâche, qui exige une infinie mesure : nul ne peut oublier en effet qu'à l'heure où nous parlons, nos hommes sont sur le terrain, au péril d'une embuscade. Cette tâche exige gravité, responsabilité et lucidité.
...r en bande sahélo-saharienne (BSS), c'est déjà gagner, c'est refuser de subir la voix de la désinformation et de la propagande antifrançaise, c'est refuser de s'incliner devant la pression médiatique qui parle sans cesse d'enlisement, alors que nous savons, hélas, que nous sommes là-bas pour une nouvelle guerre de trente ans. Quelle que puisse être notre colère à l'égard des autorités de fait du Mali, c'est avec responsabilité que nous devons tirer les conséquences de ces succès militaires,…
.... J'en profite pour saluer la sagesse de nos partenaires africains, en particulier du président du Niger qui accueillera largement les troupes françaises à Niamey. L'esprit de responsabilité invite aussi à s'inquiéter des conditions de notre retrait et de la sécurité de nos forces. Partir d'un pays hostile est un défi logistique inouï. Si la France tire les conséquences de la posture de la junte malienne, nous ne saurions trop insister sur la responsabilité de ces autorités de fait si des actes hostiles causaient des pertes dans nos rangs. Dans ce cas, la riposte française devra être à la hauteur de l'indignité. Mais responsabilité n'exclut pas lucidité. Il appartiendra aux historiens de comprendre comment des succès militaires se sont transformés en ce qui apparaît comme une forme d'échec p...
J'en viens à des questions plus profondes : avons-nous eu raison de faire succéder Barkhane à Serval ? L'opération Serval fut un succès militaire et politique, car elle visait un objectif clair : empêcher des colonnes djihadistes de conquérir la capitale malienne. Mission accomplie.
Je veux tout d'abord rendre hommage à Jean-Yves Le Drian pour l'action qu'il a menée au nom du Gouvernement français, d'abord en tant que ministre de la défense pendant cinq ans, puis en tant que ministre de l'Europe et des affaires étrangères depuis cinq ans. Au moment où s'engage le retrait des troupes françaises du Mali, je souhaite avoir une pensée pour tous les soldats qui se sont battus pour notre sécurité, certains jusqu'au sacrifice suprême. Leur engagement héroïque nous impose de débattre dans la dignité. Nos soldats ne sont pas morts pour rien. Nos troupes n'ont pas été engagées en vain : elles ont enrayé la propagation de groupuscules terroristes durant toute leur présence, en menant des opérations audac...
La conséquence en est un désalignement du gouvernement malien à l'égard de l'engagement de la France et de ses alliés, ce qui se traduit par un isolement vis-à-vis de ses partenaires, un recours à des forces mercenaires étrangères, une rupture du dialogue avec ses alliés de toujours, une défiance à l'égard de la France – dont témoigne le renvoi de notre ambassadeur –, et une incapacité à dessiner un horizon politique démocratique dans lequel se tiendraien...
Alors que la Russie est aux portes de l'Ukraine, nous débattons du retrait militaire de la France au Mali. Cela peut sembler quelque peu décalé au premier abord, mais à bien y réfléchir, les mécanismes à l'œuvre sont d'une similitude glaçante : l'après-guerre froide a rebattu les cartes ; de nouvelles puissances cherchent à s'imposer et déploient des stratégies de plus en plus offensives. C'est le cas de la Russie de Poutine, qui se déploie à la fois en Afrique et aux portes de l'Europe. À cela, il n...
...mination, leur savoir-faire, leur volonté ont permis de sauver le Sahel à deux reprises, en 2013 puis à nouveau en 2020 lorsque la pression se faisait intenable sur les États locaux. Ces soldats sont l'honneur de la France. Mes pensées vont également aux populations de ces régions qui, de Mopti à N'Djamena, vivent sous la terrible pression des islamistes. Si aujourd'hui nous nous désengageons du Mali, nous n'abandonnons pas son peuple, riche de son histoire, de Soundiata Keïta, fondateur de l'empire du Mali, à Mansa Moussa, roi de l'or et du pèlerinage. C'est parce que les liens qui unissent nos pays sont si forts qu'en janvier 2013 nous avons répondu à l'appel à l'aide des autorités maliennes en déployant en un temps record une opération aussi audacieuse que foudroyante, Serval, et que nous ...
Le 1er février dernier, lors des questions au Gouvernement, je vous demandais, monsieur le Premier ministre, de convoquer le Parlement dans le cas où la stratégie française au Mali évoluerait. Vous le faites et je tiens à vous en remercier. Il va sans dire que nous appelons de nos vœux une nouvelle convocation de la représentation nationale dès l'instant où la situation dans la région sahélienne le nécessiterait pendant la campagne de l'élection présidentielle, malgré l'élection présidentielle. Nous formulons d'ailleurs la même demande pour la situation en Ukraine si celle...
Comment pourrions-nous rester plus longtemps au Mali alors que nos armées sont contraintes d'opérer au sein d'un environnement hostile où la France n'apparaît plus, aux yeux d'une trop large part de la population, comme une garantie de sécurité ? Comment aurions-nous pu rester plus longtemps au Mali alors qu'un quarteron de putschistes y a supprimé la démocratie et n'hésite pas à brader la souveraineté de leur pays en échange du maintien au pouvoir...
Le Président de la République a annoncé que la France allait quitter le Mali, juste avant qu'elle n'en soit chassée. Les militaires ont-ils fait leur devoir ? Oui, et certains l'ont payé de leur vie. Depuis 2014, lorsque Serval s'est transformée en Barkhane, les dirigeants politiques ont-ils fait leur devoir ? Non. Au Mali, nous avons fait tout d'abord des alliances avec des éléments armés du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), indépendantiste, puis avec ...
Le résultat, on le voit : c'est ce que nous avons toujours dit, depuis cinq ans. Mais, pire encore, la France, qui porte son universalisme en bandoulière, s'est employée systématiquement à soutenir l'insoutenable, alimentant le rejet de la France par les populations. Au Mali, la France a en effet soutenu à bout de bras le régime d'Ibrahim Boubacar Keïta, miné par la corruption.
...le l'avoir oublié, le retrait de Barkhane et son remplacement progressif par la montée en puissance de la force Takuba, dont le cœur du dispositif devait être basé à Gao et Ménaka. Six mois plus tard, nous assistons à l'implosion de Takuba elle-même. Face à cette bérézina, le Président de la République et vous-même, monsieur le Premier ministre, récusez complètement l'idée d'un échec français au Mali…
...ésident de la République en lui faisant croire des choses qui n'étaient pas, mais qu'il se faisait un devoir de nous dire, ou bien si nous n'avons été coupables que de naïveté. Mais puisque nous n'aurons pas ce débat, comme cela nous a été confirmé ce matin en conférence des présidents, voyons où nous en sommes. J'ai dit à de nombreuses reprises, au nom des Insoumis, que l'opération militaire au Mali avait d'abord été justifiée par des circonstances obligeant à une action soudaine. En effet, une colonne ayant entrepris de se diriger vers la capitale de ce pays, les militaires français ont fait ce qu'ils avaient à faire : conformément à l'accord de défense que nous avons avec le Mali et à la demande du gouvernement alors en place, nous sommes intervenus et avons détruit la colonne d'invasion. ...
elle est venue au Mali à l'appel des autorités maliennes, sans que cela soit démenti à quelque moment que ce soit par qui que ce soit – à part les djihadistes au moment où elle est intervenue.
La France n'a pas occupé le Mali : elle y a été présente et elle y est restée à la demande des gouvernements et des forces locales.
Après cinquante-neuf soldats français tués – et de nombreux blessés – et des milliers de Maliens pris dans cette affaire, nous sommes toujours sans réponse. Nous savons combien nous ont coûté ces neuf années de guerre : 8 milliards d'euros, soit 3 millions par jour ! Qui arme et qui finance les djihadistes ? Car si cela nous a coûté une telle somme, on se doute qu'eux-mêmes ont également dû dépenser beaucoup d'argent, dont on ne sait d'où il provenait. Voici maintenant qu'on a fait venir ...
Pour ma part, je dis à mes amis maliens que la présence de Wagner au Mali, c'est quelque chose qui va coûter très cher aux Maliens dans leur vie, dans leurs habitudes, dans leur organisation.