Interventions sur "sahel"

25 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Castaner :

À l'issue de près d'une décennie d'engagement des troupes françaises au Sahel aux côtés des forces de nos partenaires africains et européens, nous sommes désormais à un tournant. Le combat contre l'extrémisme islamiste que nous menons depuis 2013 et dans lequel la France, par la voix du Président de la République, a réaffirmé son plein et entier engagement demeure toujours aussi prégnant. Al-Qaïda et Daech ont manipulé des aspirations locales pour s'implanter et ensanglant...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Castaner :

...te fidélité qui nous a fait répondre présents lorsque les autorités maliennes et les pays de la région ont demandé notre assistance pour repousser la menace qui risquait de les asservir. Cette même fidélité qui nous a fait demeurer là-bas depuis tant d'années et qui, nous en sommes conscients, nous a coûté : nous ne pouvons que rendre hommage aux cinquante-neuf militaires tombés pour la France au Sahel, ainsi qu'aux nombreux blessés et à leurs familles qui ont tous eu à payer le prix du sang et des larmes dans ce combat contre l'islamisme radical.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Thiériot :

Gravité, car nous avons à l'esprit les cinquante-neuf soldats français tombés au Sahel, au champ d'honneur : du lieutenant Damien Boiteux, qui fut le premier, au brigadier Alexandre Martin en janvier dernier, sans oublier le fils de notre collègue ancien sénateur le lieutenant Pierre-Emmanuel Bockel ; nous voudrions tous les citer, évoquer tous ces visages qui ont scandé notre engagement en zone sahélo-saharienne, au sein des missions Barkhane ou Serval.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Thiériot :

...es européens, s'est-elle retrouvée en position d'accusée ? Avons-nous été assez vigilants ou assez organisés en matière de lutte informationnelle ? Puisque j'évoque la guerre de l'information, je ne peux passer sous silence le fait qu'un pays, la Russie, qui déstabilise l'Europe orientale, est aussi celui qui, par ses réseaux de bots et ses petits « hommes sable » de Wagner, déstabilise le Sahel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Joncour :

..., à commencer par ses voisins immédiats, qui sont pourtant ceux qui l'ont le plus soutenu. La situation au Mali est donc bien différente de celle qui avait cours en 2013, quand la décision d'une intervention française fut prise. Dans ce contexte, nous ne pouvons maintenir notre présence et risquer la vie de nos soldats à n'importe quel prix. Le temps est venu de faire évoluer notre engagement au Sahel. Notre retrait militaire du Mali sera compensé par un renforcement de nos positions dans les pays voisins plus stables. Nous investirons de nouveaux champs, en commençant par développer des rapports avec les pays du golfe de Guinée, qui font face à une résurgence de la menace terroriste. Pour y parvenir, nous devons donner sa pleine dimension à l'initiative d'Accra, qui présente de nombreux avant...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

...scur de la Russie derrière ces mercenaires. En Ukraine comme au Mali, les combattants sont des pions dans une guerre de position, dans laquelle la France doit reprendre le rôle qui fut le sien : porter une voix au service des peuples, pouvoir dire stop et œuvrer au rétablissement de la paix. Si nous partons – et nous partons –, il faut le faire de manière coordonnée et ordonnée. Notre présence au Sahel s'inscrit dans des opérations de lutte antiterroriste sur un territoire aussi vaste que l'Union européenne. L'enjeu est de redéfinir notre mission, en coopération avec les forces locales et avec nos partenaires européens, qui doivent eux aussi accepter cette mobilisation. Ce n'est qu'à cette condition qu'un retrait est possible, sans doute pas avant : la situation est encore bien trop fragile fac...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Becht :

Avant d'entamer mon propos, je souhaite, au nom du groupe Agir ensemble, rendre un hommage appuyé à nos militaires engagés au Sahel depuis neuf ans, dont cinquante-neuf ont perdu la vie. Je pense à leurs familles, à leurs frères d'armes qui souvent ont aussi été blessés dans les combats. Leur détermination, leur savoir-faire, leur volonté ont permis de sauver le Sahel à deux reprises, en 2013 puis à nouveau en 2020 lorsque la pression se faisait intenable sur les États locaux. Ces soldats sont l'honneur de la France. Mes pen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

...urs la même demande pour la situation en Ukraine si celle-ci devait se dégrader à nouveau, au-delà même de la proposition que vous avez faite lors des questions d'actualité. Il est, en effet, fondamental que la représentation nationale puisse s'exprimer et débattre sur des sujets aussi importants que la situation au Mali, à l'heure où le Président de la République et nos principaux partenaires au Sahel ont pris la décision de mettre officiellement un terme aux opérations Barkhane et Takuba au Mali, pays dans lequel nous étions engagés militairement depuis 2013. En réalité, une telle décision était devenue inévitable tant les relations que le Mali et ses dirigeants actuels entretiennent avec la France et nos partenaires se sont détériorées et tant la présence de nos armées, accueillies en libér...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

...s délai de nos soldats du Mali. Lorsqu'on sait la complexité et les dangers des manœuvres de désengagement des bases de Gao, Ménaka et Gossi, surtout avec l'arrivée de la saison des pluies, et du redéploiement de nos 2 400 militaires, on comprend qu'il s'agit là d'une véritable insulte faite au travail remarquable accompli par l'armée française durant toutes ces années et à nos soldats tombés au Sahel. Nous avons bien entendu, monsieur le Premier ministre, votre engagement de veiller à la sécurité de nos soldats pendant ces manœuvres. Nous espérons qu'ils auront toutes les instructions pour pouvoir se défendre sans hésiter si jamais ils étaient entravés. À l'inverse de l'ingratitude de la junte malienne, je tiens à rendre une nouvelle fois un hommage appuyé à ces soldats morts pour la France ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédérique Dumas :

...itaillement en vol, nous sommes beaucoup moins agiles. Comment réagissent les Américains ? Vous ne nous en parlez pas. La porte-parole du ministère des affaires étrangères nous annonçait dimanche sur France 5 que le Président de la République allait ouvrir une « nouvelle ère », celle d'un nouveau partenariat avec l'Afrique. Déjà oubliés, le P3S, ou partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel, ou l'Alliance Sahel, dont on connaît les défaillances, dispositifs qui étaient censés répondre aux besoins des populations à court et à long terme ! On voit le résultat, et j'imagine que l'on trouvera bien un nouveau sigle pour ce nouveau partenariat. Il existe certes sur les réseaux sociaux des campagnes de désinformation et de manipulations menées contre la France, mais ce qui crève les yeux,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

C'est un moment bien étrange que celui où nous allons discuter de la situation dans le Sahel alors que tout est déjà décidé sans que nous ayons eu l'échange qu'il était normal que, dans une démocratie, un Parlement puisse attendre du Premier ministre. Celui-ci aurait pu nous dire si, dans la phase qui a précédé l'événement inacceptable et insupportable qu'a été la reconnaissance des deux républiques du Donbass par la Russie, puis l'entrée militaire de cette dernière sur le terrain, le ch...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

La situation au Mali et au Sahel n'est que le triste reflet du vide absolu de ce que signifie de manière opérationnelle la guerre contre le terrorisme, une guerre qui désigne à la fois une lutte contre un mode opératoire, contre des organisations qui se recomposent très rapidement, contre des organisations partageant des ambitions changeantes, parfois antagoniques, et enfin une lutte contre une idéologie aux contours extrêmement...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Je ne parle même pas du franc CFA ou de son avatar l'éco, instrument de domination monétaire de la France dans la région ! Face au blocage des voies démocratiques, il semble que pour beaucoup, l'envie d'indépendance et de souveraineté ait remplacé le désir de démocratie. C'est un changement majeur qui bouleverse les dynamiques au Sahel. Évidemment, nous, élus d'une démocratie moins fragile que celle de ces États, l'inversion des priorités entre souveraineté et démocratie nous dérange au plus haut point ; mais il faut reconnaître qu'au Sahel, dans une zone où les entreprises françaises sont très influentes, où l'on paie en francs CFA et où les autocrates sont validés par Paris, la notion d'indépendance et de souveraineté prend s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Démoulin :

...ints de vue, réduire les fantasmes, dissiper les malentendus et donner des garanties de confiance et de bonne foi réciproques. En février 2020, nous avons manifesté pour la paix à Bamako, main dans la main. Nous avons ensuite honoré la mémoire de nos soldats français et maliens morts au combat. Je n'oublie pas, en cet instant, les victimes civiles de ces combats ni le sacrifice des soldats du G5 Sahel et de la MINUSMA, venus du Tchad, du Togo, de la Guinée, du Niger, du Burkina et de tant d'autres nations, morts au champ d'honneur en combattant notre ennemi commun. Leur sacrifice ne sera pas vain. Après avoir déjoué de multiples attentats et neutralisé de nombreux terroristes, nos troupes vont se redéployer dans le Sahel pour poursuivre notre combat contre les djihadistes. Notre action ne se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosy Poueyto :

L'engagement de la France au Sahel fait écho non seulement à l'actualité, mais aussi à ce que représentent avant tout nos armées, à savoir la protection des Français. Telle est la mission de notre défense nationale, dont l'impact, en vérité, est d'autant plus large qu'il résonne avec les intérêts de l'Union européenne, comme le rappellent les différents attentats qui ont frappé notre continent ces dernières années. L'engagement d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Habib :

...aient l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest. Par son intervention, la France a évité l'effondrement de l'État malien, lequel peut désormais se prévaloir d'une armée forte de 40 000 soldats. François Hollande a eu raison d'intervenir, tout comme Emmanuel Macron a eu raison, ne serait-ce qu'en raison du risque terroriste, de maintenir une forte présence militaire française au Mali et dans le reste du Sahel. Je ne reviendrai pas sur les déclarations de l'État islamique au Grand Sahara qui, encore récemment – la semaine dernière – affichait sa volonté d'agresser notre pays et sa population. Pour nous socialistes, la question est réglée : la France a eu raison d'intervenir et face aux faux pacifistes, qui sont souvent des poutinistes, nous maintenons l'analyse que nous faisions en 2013 et assurons n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot :

...t peut-on disserter une heure durant sur la relation entre la France et l'Afrique en feignant d'ignorer que la France en Afrique, c'est d'abord et avant tout des militaires, des fusils, des drones et des bombes ? La gifle du Mali, c'est la réponse au cynisme, à l'arrogance et à l'exploitation rapace made in France : voilà les valeurs françaises que l'on mesure au quotidien quand on vit au Sahel. Et que réserve-t-on aux migrants qui viennent en France ? La maltraitance d'État, car ils ne sont pas assez riches ou trop noirs. Nous affirmons combattre chez eux le terrorisme, mais nous leur refusons des titres de séjour au motif qu'ils viennent d'un pays sûr : c'est incroyable ! La gifle du Mali s'adresse à la pensée libérale interventionniste, teigneuse et belliqueuse de la France ; celle ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot :

Monsieur le Premier ministre, comment caractériseriez-vous une puissance étrangère qui viendrait abattre sur notre territoire dix-neuf civils français par erreur ? Rien ne sera plus jamais possible avec le Mali et au Sahel sans excuse officielle de la France ni réparation, même si nous y avons commis l'irréparable. À l'heure où le bruit des bottes monte du côté de la Russie, comment penser les défis de demain sans l'Afrique depuis ce petit pays qu'est devenue la France ? Monsieur le Premier ministre, je veux vous dire que les citoyens de tous ces pays d'Afrique ou des diasporas vivant en France, bien qu'ils aiment...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché :

...entions versées par l'Agence française de développement (AFD), avec un total de 96,5 millions d'euros. La France est également le premier employeur direct privé sur le territoire malien. Et c'est pour cette raison qu'en 2013, à la demande du Mali, la France s'est investie dans la lutte contre le terrorisme dans ce pays. Alors quel engagement pour la France au Mali ? Cela fait un an, depuis le G5 Sahel, que le Président de la République nous dit qu'il souhaite concentrer les efforts de la France sur un sursaut de la société civile, mais rien ne bouge, alors que les civils souffrent. À ce titre, je souhaite, comme mon collègue Nadot à l'instant, avoir une pensée pour les dix-neuf civils décédés en janvier 2021 dans les frappes de Bounti. Nous avons pris des vies qui n'auraient pas dû être prises...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSereine Mauborgne :

Une génération entière de soldats français a foulé les sables sahéliens pour traquer les groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique dans un territoire vaste comme l'Europe. Nos pensées vont d'abord aux cinquante-neuf militaires français, à leurs familles et à leurs frères d'armes qui sont morts au Sahel en se battant contre le terrorisme. Leur nom restera à jamais gravé dans la mémoire collective de notre pays et dans le marbre du monument aux militaires morts pour la France en opérations extérieures (OPEX) inauguré par le Président de la République et par Geneviève Darrieussecq le 11 novembre 2019. Il est important de rappeler les raisons initiales de notre engagement au Sahel, car elles démon...